OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2000 > Novembre > Sud NTIC n° 4 du lundi 13 novembre 2000 > Le piège des factures impayées

Le piège des factures impayées

lundi 13 novembre 2000

TIC pour l’éducation

Le paiement des factures de téléphone constitue le nœud gordien des écoles sénégalaises qui sont actuellement connectées à Internet. "Le téléphone
coûte cher ", affirment plusieurs utilisateurs. Au démarrage du programme, un protocole avait été négocié avec la Société nationale des
télécommunications (Sonatel) dont l’actionnaire majoritaire est France Télécom. Ce protocole a abouti à un accord sur une subvention de 50 000 FCfa
versée chaque bimestre par la société de télécommunications au profit des écoles visées par le programme. " C’était très difficile de payer les premières
factures. Aucune ligne de crédit n’avait été prévue pour cela", fait remarquer le proviseur du lycée Seydou Nourou Tall où la moyenne
des factures s’établit autour de 200.000 FCfa, compte non tenu de la subvention de la Sonatel. N’ayant pas pu faire face aux premières échéances, de
nombreuses écoles ont été coupées. Elles n’étaient pas en mesure de payer leur consommation. Celle-ci avait été rendue plus « salée » par le caractère
expérimental de la démarche en faveur de néophytes qui passaient de nombreuses journées entières devant les machines. Au niveau du lycée Seydou
Nourou Tall, la première facture est tombée au cours de l’année 1997. Elle était de 300.000 FCFA que l’école n’était pas en mesure d’honorer. Il a fallu
recourir à l’Association des parents d’élèves qui a aidé à débloquer la situation.

Pour contourner le délicat problème des factures, plusieurs solutions ont été imaginées par la suite. A Seydou Nourou Tall, sur autorisation du ministère
de l’Education nationale, il a fallu procéder à une augmentation des frais d’inscription des élèves. Ces frais d’inscription sont passés en 1998 de 3500
FCfa à 5000 FCfa, selon les chiffres donnés par la direction de l’établissement. Les 1500 FCfa supplémentaires donnés par les élèves sont versés dans
un Fonds informatique dont le montant pour l’année 1999-2000 est estimé à 2,1 millions FCfa. Le paiement d’un gardien est prévu par ce Fonds. C’est
pour prévenir les actions de malfaiteurs. Au moins deux écoles ont été cambriolées, selon les informations qui nous ont rapportées. Il s’agit de Bamba
Mbakhane Diop et du lycée Blaise Diagne qui ont été victimes d’un vol. Le Fonds informatique a été crée pour permettre de faire face, outre les factures,
aux frais relatifs à l’achat de cartouches d’encre, à l’organisation de séminaires de formation pour les élèves et les professeurs, etc.

Les solutions appliquées face aux factures de la Sonatel diffèrent d’une école à une autre. Au lycée Alboury Ndiaye de Linguère, moins de deux
semaines après le démarrage du programme, la direction de l’établissement s’attelle à chercher à contourner cet obstacle. " Nous allons, dans le cadre
du projet d’établissement, essayer de faire payer les élèves, surtout ceux qui sont dans les séries scientifiques. Nous pouvons par exemple demander
de payer l’inscription en augmentant les tarifs qui sont actuellement de 1500 FCfa par élève. Mais tout sera fonction de la décision qui sera prise par le
Conseil de gestion", a affirmé le proviseur Ady Seck. En dehors de ces ressources financières basées sur la contribution des élèves, la direction du
lycée Alboury Ndiaye envisage de développer des activités génératrices de revenus. Elles vont par exemple du jardinage, de la recherche de partenariat,
de la rentabilisation de la photocopieuse du lycée, etc.

Ce paiement des factures bloque l’expansion d’Internet, selon de nombreux utilisateurs. Des sociétés estiment être prêtes à équiper des écoles mais
l’obstacle du téléphone les empêche de le faire, selon leurs termes. Par exemple, la société informatique « Sillicon Valley » installée dans le domaine
industriel de Dakar (Sodida) affirme avoir un projet d’équipement d’un certain nombre d’écoles de Dakar comme l’une d’elles située au quartier Point E.
L’équipement est déjà disponible, selon les informations données par le directeur de « Sillicon Valley », Moustapha Sall. Dans certains cercles, on affirme
ouvertement que « la Sonatel doit prendre gratuitement en charge les frais de connexion des écoles comme cela se fait dans plusieurs pays ». Parmi ces
pays cités en exemple, il y a le Chili où la société de télécommunications prend en charge la consommation de téléphone. En Mauritanie, selon les
indications obtenues de source proche du ministère de l’Education nationale du Sénégal, c’est l’Etat mauritanien qui prend en charge les factures de
téléphone.

Le Cem Martin Luther King n’échappe pas à ce problème de paiement de factures. La solution imaginée a consisté à demander aux 800 élèves de
l’école de payer chacun une somme de 1000 FCfa par mois. Mais de source proche de la direction de l’école, nombre d’écoliers n’assurent pas le
paiement demandé. "L’année dernière, le nombre d’élèves qui ont régulièrement payé faisait moins du quart. Mais pour 1999-2000, nous avons avantage
mis l’accent sur la sensibilisation des parents d’élèves pour les pousser à payer pour leurs enfants", affirme la directrice de l’école, Mme Aminata Diop.
Si au début les factures de téléphone atteignaient souvent 300.000 FCfa par bimestre, actuellement, son utilisation a été rationalisée. C’est ainsi que
selon Mme Diop, la somme payée tourne autour de 100.000 FCfa par bimestre.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2060/2248 Régulation des télécoms
  • 173/2248 Télécentres/Cybercentres
  • 1573/2248 Economie numérique
  • 811/2248 Politique nationale
  • 2248/2248 Fintech
  • 254/2248 Noms de domaine
  • 825/2248 Produits et services
  • 696/2248 Faits divers/Contentieux
  • 362/2248 Nouveau site web
  • 2153/2248 Infrastructures
  • 824/2248 TIC pour l’éducation
  • 90/2248 Recherche
  • 121/2248 Projet
  • 1401/2248 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 875/2248 Sonatel/Orange
  • 794/2248 Licences de télécommunications
  • 132/2248 Sudatel/Expresso
  • 465/2248 Régulation des médias
  • 602/2248 Applications
  • 495/2248 Mouvements sociaux
  • 762/2248 Données personnelles
  • 60/2248 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2248 Mouvement consumériste
  • 180/2248 Médias
  • 321/2248 Appels internationaux entrants
  • 713/2248 Formation
  • 48/2248 Logiciel libre
  • 852/2248 Politiques africaines
  • 408/2248 Fiscalité
  • 83/2248 Art et culture
  • 284/2248 Genre
  • 707/2248 Point de vue
  • 481/2248 Commerce électronique
  • 700/2248 Manifestation
  • 156/2248 Presse en ligne
  • 62/2248 Piratage
  • 102/2248 Téléservices
  • 443/2248 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2248 Environnement/Santé
  • 156/2248 Législation/Réglementation
  • 167/2248 Gouvernance
  • 856/2248 Portrait/Entretien
  • 72/2248 Radio
  • 339/2248 TIC pour la santé
  • 133/2248 Propriété intellectuelle
  • 29/2248 Langues/Localisation
  • 502/2248 Médias/Réseaux sociaux
  • 935/2248 Téléphonie
  • 95/2248 Désengagement de l’Etat
  • 486/2248 Internet
  • 57/2248 Collectivités locales
  • 188/2248 Dédouanement électronique
  • 519/2248 Usages et comportements
  • 512/2248 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2248 Audiovisuel
  • 1352/2248 Transformation digitale
  • 193/2248 Affaire Global Voice
  • 75/2248 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2248 Service universel
  • 330/2248 Sentel/Tigo
  • 87/2248 Vie politique
  • 747/2248 Distinction/Nomination
  • 17/2248 Handicapés
  • 336/2248 Enseignement à distance
  • 319/2248 Contenus numériques
  • 295/2248 Gestion de l’ARTP
  • 90/2248 Radios communautaires
  • 808/2248 Qualité de service
  • 212/2248 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2248 SMSI
  • 224/2248 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1276/2248 Innovation/Entreprenariat
  • 668/2248 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2248 Internet des objets
  • 85/2248 Free Sénégal
  • 219/2248 Intelligence artificielle
  • 97/2248 Editorial
  • 11/2248 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous