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Le livre à l’heure du numérique : Lire ou surfer, il faut choisir

samedi 5 décembre 2009

Sous quelle posture le livre classique pourra-t-il s’adapter au livre numérique ? C’est autour de cette préoccupation que le Pr. Mbaye Thiam, enseignant à l’Ebad, a axé, mercredi, sa conférence inaugurale autour du thème de la 12ème Foire du livre et du matériel didactique de Dakar (Fildak) : « Le livre et la lecture face au défi du numérique : enjeux et perspectives ».

Lire ou surfer, il faut choisir. C’est autour de cette problématique que la 12ème Fildak a orienté son thème : « Le livre et la lecture face au défi du numérique : enjeux et perspectives ». « Cette préoccupation interpelle des secteurs essentiels de notre orientation culturelle autant que notre stratégie de développement dont l’un des piliers les plus importants demeure la problématique de l’accès à l’information », a affirmé, mercredi, lors de la conférence inaugurale de la 12ème Fildak, le professeur Mbaye Thiam, enseignant à l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes (Ebad). Selon lui, cette problématique est devenue en très peu de temps une des exigences majeures de la génération des nouveaux droits sociaux générés par la société de l’information. Une des clés de la croissance.

Opposant le rapport entre le support papier et le support numérique, le Pr. Mbaye Thiam soutien : « Depuis une vingtaine d’année, on nous annonce la fin du livre traditionnel et, partant, des bibliothécaires et autres acteurs des métiers du livre, ce média s’affirme encore aujourd’hui, à l’ère du numérique comme le principal moyen d’accès à l’information, sans entrer en contradiction avec le livre numérique. » A en croire le conférencier, ce dernier support poursuit son évolution différenciée selon les pays de référence. Appuyant son argumentaire, le Pr. Thiam convoquera une étude récente de l’Agence Reuters. Ledit document nous apprend que : « Le marché japonais des livres numériques est aujourd’hui le plus développé au monde : il représente 3% du marché national de l’édition (environ 250 millions d’euros) et poursuit une forte croissance depuis 2003. Selon certaines prévisions, le pourcentage pourrait atteindre 10% en 2011 ». Dans le même temps, en France, le chiffre d’affaires des livres numériques tourne autour de 30 à 40 millions d’euros, soit 1% des revenus des éditeurs de livre, selon le Syndicat national de l’édition. Dès lors, tempère le Pr. Mbaye Thiam, « on peut nuancer aujourd’hui fortement l’absence de contradiction flagrante, d’opposition entre ces deux modes d’édition et d’accès aux connaissances ». C’est sous ce registre qu’il faut situer l’avis du chercheur québécois H. Guillaud. « Mon propos n’est pas d’opposer le numérique au papier. Je ne dis pas que le livre papier va disparaître, je dis comment il va s’augmenter via l’électronique », opine-t-il. Etablissant le lien social entre le lecteur et le livre, le Pr. Thiam avance : « S’il ne s’oppose donc pas au livre traditionnel, le numérique n’en transforme moins pour autant le rapport du lecteur au livre et à la lecture. »

Pour lui, dans l’univers du papier, le livre propose au lecteur un contrat de relation, d’usage assez simple, complètement personnalisable ; la lecture, via une interface accessible. D’où cette imposition par le lecteur de son profil et ses caractéristiques aux modalités d’accès des savoirs visités. Dans cette dynamique, Guillaud rappelle à cet égard que chacun lit selon ses problèmes, ses besoins, le contexte et l’environnement global et individuel. Toujours est-il que le constat s’impose : « Le numérique déconstruit et reconstruit les modes d’action à l’information en imposant au lecteur les exigences du « support » virtuel, relève le Pr. Mbaye Thiam. Avec le livre, le lecteur définit lui-même les termes de son rapport au contenu, avec le numérique, il est obligé de s’ajuster au produit et à ses exigences. » Une approche très tôt comprise par les pouvoirs publics sénégalais qui ont mis en place des structures comme les bibliothèques régionales, les centres de lecture et d’animation culturel (Clac), mais aussi avec la présence des centres culturels étrangers.

Seulement, déplore le Pr. Thiam, « cette volonté politique est contrecarrée par des contraintes ». Ces obstacles ont pour nom : retard dans la mise en œuvre de la bibliothèque nationale, faiblesse des ressources affectées à la fonction pour le renouvellement des collections, problème de positionnement social et professionnel des professionnels du livre et de la lecture. Autant de préoccupations qui alimenteront les débats au cours de cette 12ème Fildak.

El Hadji Massiga Faye

(Source : Le Soleil, 5 décembre 2009)

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