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Le commerce électronique se démocratise en Afrique

mardi 15 décembre 2009

Un nombre tou­jours crois­sant d’en­tre­prises afri­caines in­ves­tissent dans le com­merce élec­tro­nique. Un sec­teur par­se­mé de réus­sites qui montre que les en­tre­pre­neurs afri­cains bien in­for­més peuvent réus­sir et que l’Afrique a en réa­li­té des avan­tages com­pé­ti­tifs, spé­cia­le­ment dans les té­lé­ser­vices Bu­si­ness to Bu­si­ness tour­nés vers l’ex­port.

Mais pour que le com­merce élec­tro­nique se dé­ve­loppe plei­ne­ment, les pays afri­cains doivent poursuivre leurs ef­forts afin de mettre en place un en­vi­ron­ne­ment fa­vo­rable au ni­veau ju­ri­dique, fi­nan­cier, lo­gis­tique et éco­no­mique.

L’Afrique sou­haite com­bler son re­tard

La plu­part des mar­chés de consom­ma­tion lo­caux et ré­gio­naux sont confron­tés à de sé­rieuses bar­rières en terme de connec­ti­vi­té, de vo­lon­té d’ache­ter en ligne et de pos­ses­sion de carte de cré­dit. Cette si­tua­tion est en train de chan­ger assez ra­pi­de­ment étant donné que les connec­tions, l’accès aux mé­ca­nismes de paie­ment et les ser­vices de li­vrai­son se dé­ve­loppent de plus en plus.

En effet, plu­sieurs pro­grammes vi­sant à pro­mou­voir l’In­ter­net dans le monde rural et au­près des groupes dé­fa­vo­ri­sés se concré­tisent. Un peu par­tout en Afrique l’accès à In­ter­net et au com­merce élec­tro­nique se dé­mo­cra­tisent, no­tam­ment dans les grands centres ur­bains et dans les zones les plus riches. De plus, le com­merce élec­tro­nique est régi par les mêmes cri­tères fon­da­men­taux qui s’ap­pliquent au com­merce tra­di­tion­nel. Par consé­quent, le coût très com­pé­ti­tif de la main-​d’oeuvre sur le mar­ché mon­dial consti­tue le prin­ci­pal avan­tage du conti­nent.

Avec l’ar­ri­vée du haut débit les bar­rières tech­no­lo­giques s’es­tompent

L’in­ter­net haut débit et sur­tout moins cher de­vient une réa­li­té, en Afrique de l’Est. En 2009, une so­cié­té mau­ri­cienne de té­lé­com­mu­ni­ca­tion a ache­vé l’ins­tal­la­tion d’un câble en fibre op­tique qui per­met aux pays de la côte orien­tale du conti­nent d’ac­cé­der à cette tech­no­lo­gie. D’une lon­gueur de près de 14 000 km, le nou­veau câble relie le Kenya à l’Afrique du Sud en pas­sant par Ma­da­gas­car.

D’un coût de 600 mil­lions de dol­lars, il a été es­sen­tiel­le­ment fi­nan­cé par des in­ves­tis­seurs pri­vés afri­cains. L’Afrique de l’Est dis­po­se­ra dé­sor­mais d’un débit d’in­ter­net qua­rante fois plus ra­pide. En effet, grâce à la tech­no­lo­gie de la fibre op­tique, les pays comme le Mo­zam­bique, Ma­da­gas­car, la Tan­za­nie, le Kenya, Dji­bou­ti et le Sou­dan, qui jusque-​là ac­cé­daient au haut débit par sa­tel­lite et à des ta­rifs oné­reux, vont pou­voir le faire à des prix concur­ren­tiels. En rai­son de la forte de­mande, le re­tour sur in­ves­tis­se­ment est at­ten­du dans cinq ans.

Treize autres pays li­mi­trophes vont éga­le­ment bé­né­fi­cier du câble. Il s’agit du Bots­wa­na, du Bu­run­di, de la Ré­pu­blique cen­tra­fri­caine, de la Ré­pu­blique dé­mo­cra­tique du Congo, du Tchad, de l’Ethio­pie, du Le­so­tho, du Ma­la­wi, du Rwan­da, du Swa­zi­land, de l’Ou­gan­da, de la Zam­bie et du Zim­babwe.

Le com­merce élec­tro­nique afri­cain est en constante pro­gres­sion

Parce que les en­tre­prises afri­caines du com­merce élec­tro­nique sont sup­po­sées s’in­té­res­ser à des mar­chés étran­gers stables aux­quels ils pro­po­se­ront des té­lé­ser­vices stables, on peut es­pé­rer que le dé­ve­lop­pe­ment du com­merce élec­tro­nique aura des ef­fets po­si­tifs sur la tré­so­re­rie des en­tre­prises et sur la si­tua­tion de l’em­ploi en gé­né­ral.

A l’heure ac­tuelle le vo­lume glo­bal du com­merce élec­tro­nique afri­cain reste in­fé­rieur à la moyenne mon­diale. Tou­te­fois il n’y a que très peu d’ini­tia­tives de com­merce élec­tro­nique orien­tées vers la dia­spo­ra afri­caine alors que ce seg­ment est consi­dé­ré comme étant l’un des plus lu­cra­tifs parmi les niches po­ten­tielles.

Enfin, l’im­pli­ca­tion des gou­ver­ne­ments dans le e-​com­merce par le biais des ap­pels d’offres élec­tro­niques, consi­dé­ré comme étant le seg­ment du com­merce élec­tro­nique où le po­ten­tiel de crois­sance est le plus élevé, reste très mar­gi­nal. Il consti­tue une niche de mar­ché dont l’ex­ploi­ta­tion dé­pend prin­ci­pa­le­ment de la vo­lon­té po­li­tique.

(Source : Afrique avenir, 15 décembre 2009)

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