twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Le bout du tunel

mercredi 14 février 2018

Cinq après sa création, l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) va livrer ses premiers diplômés. Le chemin fut long, les défis nombreux. Bilan d’étape de ce modèle d’enseignement qui se veut innovant au-delà des frontières sénégalaises.

« Ce sont ceux qui en veulent le plus, qui sont restés », lâche d’emblée Abdoul Alpha Dia, Directeur des Études, de la Recherche et de l’Innovation (DERI), fier, mais lucide quant aux difficultés rencontrées jusque-là. Sur 2 000 étudiants, répartis en cinq filières pour la première promotion, 600 à 700 (en attendant la fin des sessions de rattrapage) achèvent le premier cycle, prêts à affronter le marché de l’emploi. « Ils sont des pionniers », nuance Abdoul Alpha Dia, qui réfute le terme de « cobayes ». « Le monde ne se souvient pas aujourd’hui de Neil Armstrong, premier à marcher sur la lune, tel d’un cobaye », ajoute-t-il.

Et pourtant, le chemin n’a pas été sans embûches. Depuis sa création, l’UVS fait face à de nombreuses complications, relatives, notamment, au calendrier d’enseignement, aux infrastructures et autres matériels pédagogiques (ordinateurs, clés de connexion, etc.). « Jusqu’en janvier 2014, j’ignorais ce que c’est que l’UVS. Les ordinateurs nous ont été distribués en juin et j’ai reçu mon premier cours de sociologie en octobre », se souvient Simon Ndour, à présent diplômé en Licence de la première promotion.

Lamine, lui, a démarré ses cours de Sciences juridiques et politiques à Mbour, en septembre 2014, soit plus d’un an après son orientation. « On n’arrêtait pas de me demander quand est-ce que je vais démarrer, alors que mes camarades, bacheliers de la même année que moi, entamaient déjà leur premier semestre ailleurs », relate-t-il, amer.

Plus globalement, ces retards de calendrier, provoqués selon le DERI, au système d’acquisition (co-subvention avec l’étudiant et l’Etat) des ordinateurs par les étudiants, ont affecté les trois premières promotions de l’UVS. Mais le retard est de moins en moins perceptible, depuis deux ans que l’Etat subventionne les machines à 100%, explique Abdoul Alpha Dia. « Les bacheliers de 2017 de l’UVS ont été les premiers de toutes les universités du Sénégal à démarrer les cours », fait-il remarquer, admettant que « l’UVS fut un pari risqué ». Mais pour lui, les risques ne doivent pas justifier l’inaction. « Notre école d’aujourd’hui ressemble à celle de l’époque de mon grand-père. Il faut oser créer, affronter les tempêtes », poursuit Abdoul Alpha Dia.

Le marché

De cinq au début (Anglais, Sociologie, Sciences économiques, Sciences juridiques et politiques, Mathématiques et Informatique), le nombre de filières d’études atteint 25 aujourd’hui, licence et master, confondus. « Nous avons des filières telles que les Arts graphiques et numériques, le développement d’application : web, gaming, que nous sommes les seuls à offrir au Sénégal », affirme le DERI. Au plan infrastructurel, 19 Espaces numériques ouverts (Eno) sont en construction pour s’ajouter aux 12 déjà disponibles. Les 50 Eno prévus à terme sur l’ensemble du territoire, devront contribuer à faire changer les habitudes sociales, en dehors de leur rôle pédagogique, à en croire Abdoul Alpha Dia.

Selon lui, la promotion sortante a des compétences allant au-delà du domaine disciplinaire, et recherchées sur le marché de l’emploi. « Beaucoup ont renoncé compte tenu des difficultés. Mais ceux qui terminent actuellement, ont aussi fait quelque part, preuve d’esprit entrepreneurial. Car seuls, les plus déterminés réussissent en entreprise ».

Mais même à l’heure de décrocher son diplôme, Lamine n’en demeure pas moins déçu et critique vis-à-vis de l’UVS. « Les étudiants des universités classiques sont meilleurs que nous », lâche-t-il, craignant de ne peut pas être à la hauteur des exigences du marché de l’emploi. Simon, à contrario, se veut optimiste. « Le fait que l’UVS ait un mode d’enseignement différent n’en fait pas une université moins cotée que les autres. Je me fais du tort, si je n’y crois pas ».

Quoi qu’il en soit, le DERI prend le pari : « Jusqu’ici, nous avons été les seuls à évaluer nos étudiants. La vraie évaluation est celle du marché. Mais L’UVS est prête à offrir son modèle partout où ce sera nécessaire ».

Cheik Farid Akeleé

(Source : Sene Plus, 14 février 2018)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik