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Le Sénégal rembourse 12 milliards à la SNEDAI : Qui peut me dire pourquoi ?

jeudi 5 mai 2016

La plupart des États africains, que l’on peut qualifier sans aucune exagération d’États faillis, sont comme atteints d’un syndrome immuno déficience qui les pousse à s’auto-mutiler, pour ne pas dire à se détruire.

Je viens de lire, ahuris, que le Sénégal a dédommagé la société SNEDAI, appartenant à Adama Bictogo, ancien Ministre des Affaires étrangères de la Coté d’Ivoire, à hauteur de 12 Milliards de FCFA. Excusez du peu. Cette société avait été "choisie" pour la délivrance des visas biométriques que l’État avait imposé aux étrangers rentrant au Sénégal, tout juste le temps de se laisser convaincre, par je ne sais quels intérêts, qu’il s’était trompé. Il a alors tout bonnement décidé de revenir sur sa décision.

La courte histoire, qui occasionne aujourd’hui un préjudice de 12 milliards au trésor public est la suivante. En juillet 2013, l’État met en place le visa biométrique de 50 euros pour, d’une part installer la réciprocité et d’autre part générer des ressources pour le trésor public. Youssou Ndour, le ministre du Tourisme à l’époque avait défendu la mesure en ces termes : « C’est une mesure souveraine et ça nous permet d’avoir un pays beaucoup plus sûr. Avec les investissements prévus et l’ouverture du plan d’urgence pour la relance du tourisme, je crois que nous pourrons relever le défi sur quelques années » En Mai 2015, le même État revient tout bonnement sur sa décision, arguant que le paiement de la somme de 50 euros dissuaderait les touristes de venir au Sénégal. Une belle farce ! L’histoire ne dit pas quels intérêts sont passés par là. Il ne s’agit surement pas de l’intérêt général. Lorsque vous rendez votre pays attractif (sur le plan de l’hygiène, de la qualité de l’offre, de l’organisation, la discipline et le comportement des gens, la qualité des infrastructures, etc.) ; lorsque vous le rendez sûr ; lorsque vous avez un pilotage politique professionnel et efficace du secteur et des transports aériens et terrestres performants, alors les touristes vous visitent, quel que soit le montant de votre visa. Les pays qui exigent des visas payants comme condition d’entrée sont aussi parmi les plus visités au monde. J’ai payé des frais de visa dans 90% de la cinquantaine de pays que j’ai visités.

Mais le visa n’a donc été que l’arbre qui cache la foret des problèmes sur lesquels nos braves ministres du tourisme qui se sont succédé sont restés sans moyens.

Aujourd’hui on nous demande de rembourser de l’argent que nous n’avons jamais vu. Le visa a été payé pendant 2 ans.

Qui peut me dire combien la SNEDAI a t-elle amassée sachant que jusqu’au moment de l’établissement des visas le Sénégal recevait près de 500.000 visiteurs par an ? Prenez, ne serait-ce que la moitié de ce nombre et multipliez-le par 50 euros.

Qui peut me dire où allait l’argent collecté à l’aéroport, dans les ambassades du Sénégal et directement sur les plateformes de paiement en ligne ? J’ai regardé le tableau des opérations financières de l’État (TOF) et je n’y ai vu aucune inscription liée au visa ? Je me souviens seulement avoir vu un jour sur la RTS une cérémonie lors de laquelle la SNEDAI offrait des véhicules à la police avec un commentaire disant que c’est sur l’argent des visas. Curieuse façon de montrer qu’on en a fait quelque chose.

Qui peut le dire où la société était-elle domiciliée à Dakar, et qui y travaillait ?

Qui peut me dire comment la société SNEDAI a été choisie par le gouvernement, après quels appel d’offre, dans quelles conditions ?

Qui peut me dire ira le matériel "soit disant acheté" par la société SNEDAI, qui est encore visible dans la salle des arrivée de l’aéroport de Dakar ?

Qui peut me dire ce qui adviendra de celui, celle ou ceux, qui ont engagé notre pays dans cette"’aventure" qui nous coute aujourd’hui 12 Milliards ?

Qui me dire combien d’abris provisoires et de postes de santé ont aurait pu construire avec cette argent ?

Cheikh Tidiane Dièye

(Source : dakar Actu, 5 mai 2016)

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