twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

La perte financière globale résultant du blocage d’Internet dans 7 pays africains, estimée à 689 millions $

jeudi 20 octobre 2016

Selon le Centre pour les innovations technologiques (CIT) de la Brookings Institution, basée aux Etats-Unis, les blocages d’Internet et des applications de voix sur IP, enregistrés de juillet 2015 à juin 2016 dans sept pays d’Afrique, ont représenté une perte financière globale de 689 699 769 dollars US. Soit le quart des 2,4 milliards de dollars enregistrés dans les 19 pays concernés par l’étude.

Au Maroc où Skype, Viber et WhatsApp ont été bloqués depuis janvier 2016, l’impact financier sur le produit intérieur brut national a été évalué à 320 456 034 dollars US. En République du Congo, c’est à 72 514 694 dollars qu’a été estimé l’impact de l’interruption des services du 20 au 24 octobre 2015, pour contrer la mobilisation de l’opposition contre le référendum constitutionnel devant permettre au chef de l’Etat de briguer un mandat supplémentaire.

En Algérie, l’interruption des services de Voix sur IP et de Facebook, pour empêcher de nouvelles fuites d’épreuves au baccalauréat, a été estimé à 20 504 794 dollars. Du Côté de l’Ethiopie, le coût du blocage de l’Internet dans la région Oromia, depuis novembre 2015, pour éviter les appels à manifestation de la population locale contre les expropriations, s’est élevé à 8 539 355 dollars US. Au Tchad, le blocage de la VoIP et la restriction de l’accès à Internet, survenus avant et après l’élection présidentielle du 10 avril 2016, ont causé une perte de 3 712 931 dollars US, à l’économie nationale.

Chez les Ougandais, le blocage des médias sociaux pendant les élections générales du 18 février 2016 a été évalué à 2 160 617 dollars. En Libye, des actes de même nature ont entraîné une perte financière de 414 194 dollars à l’Etat.

D’après le CIT, l’argent perdu par les Etat africains, du fait d’une entrave de l’accès à Internet, représente une partie des revenus qu’ils auraient pu obtenir de la taxe sur le revenu annuel imposé aux entreprises télécoms. Ces opérateurs télécoms auraient, en effet, fait des recettes plus importantes grâce à la consommation accrue de la data par les abonnés aux VoIP ainsi qu’aux médias sociaux. Il faut souligner que le blocage de l’Internet a aussi influencé l’activité d’entreprises comme les banques.

Muriel Edjo

(Source : Agence Ecofin, 20 octobre 2016)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik