Le contrôle des appels téléphoniques confié à la société de télécommunications Global Voice (GVG) ’’n’est pas une aventure, mais une reproduction économique’’ adaptée aux réalités du pays et à l’environnement global des télécommunications, a assuré le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et de la Poste (ARTP).
Ndongo Diaw a avancé que ‘’les revenus escomptés ne sont pas chimériques mais sont du concret et continuent à être du concret au Ghana, en Centrafrique, en Guinée et au Congo’’.
‘’Aujourd’hui, au Sénégal on dit que les appels internationaux sont de 85 millions de minutes. Mais réellement cela dépasse 100 millions de minutes jusqu’à 150 millions de minutes’’, a-t-il dit pour mettre l’accent sur l’existence de circuits de fraude qu’il faut ‘’impérativement gérer de façon transparente’’.
‘’En réalité, il s’agit d’une nouvelle tarification des appels internationaux consacrés par un décret présidentiel du 28 mai 2010 et donnant en même temps une directive et une mission à l’ARTP pour l’application de cette mesure de lutte contre la fraude’’, a dit M. Diaw.
Avec le contrôle qui va être mis en place par Global Voice, sous l’autorité de l’ARTP, la puissance publique va percevoir une redevance de 7,5 centimes par minute.
‘’Rien qu’avec cette nouvelle donne sur les routes téléphoniques internationales, l’Etat va engranger 5 milliards de francs par mois’’, a avancé M. Diaw, ajoutant que le problème ‘’c’est qu’il fallait simplement oser prendre des décisions qui vont contribuer à diminuer les marges des opérateurs internationaux c’est-à-dire les intérêts du capital étranger’’.
‘’Je vais prendre le risque. Je vois des milliards qui vont tomber pour mon pays, je l’ai fait. C’est une question de courage de toucher aux intérêts du capital étranger’’, a clamé le directeur général de l’ARTP.
Pour lui, ‘’l’augmentation tarifaire qui est déjà une réalité et acceptée par les opérateurs, n’a eu aucun aspect négatif sur les consommateurs locaux, ni sur les consommateurs étrangers’’.
Sur l’opposition du syndicat de la Sonatel (l’un des opérateurs avec la licence de trafic international à côté de la Sudatel), il a indiqué que ‘’la propagande a quelque peu réussi à dénaturer la situation, mais pas le problème’’.
‘’Aujourd’hui, sur l’exécution du projet, nous avons un problème de défi syndical au niveau de la Sonatel, pourtant il y a une démarche préparatoire en donnant des supports magnétiques aux opérateurs qui ont la licence afin de recueillir des données et connaître le système pour la préparation électronique de collecte’’, a dit Ndongo Diaw.
‘’Avant la date fixée, Sudatel a livré les CDR (Call Dater Record) un système d’enregistrement au niveau du signal pour préparer la mise en place du matériel prévu par l’ARTP grâce à l’assistance de Global Voice’’, a dit M. Diaw.
Par contre, une lettre de mise en demeure a été adressée à la Sonatel pour lui signifier l’expiration du délai, sans réponse de la part de sa direction générale.
‘’Nous avons transmis notre bien matériel à la Sonatel pour l’enregistrement des données et la Sonatel n’a pas obtempéré. Le DG de la Sonatel avait même pris des engagements pour des sanctions à l’encontre de ses agents qui refusent de s’exécuter’’, a-t-il soutenu.
En outre, le DG de l’ARTP a affirmé que ‘’force doit rester à la loi’’. Il a ajouté que si à l’heure de la facturation l’ARTP ne dispose pas des CDR, elle sera obligée de procéder à une évaluation objective du nombre de minutes entrantes et faire une facturation à la Sonatel.
Cette dernière sera ‘’obligée de payer à l’Etat du Sénégal sinon des mesures seront prises pour entrer dans ses fonds comme au niveau des impôts’’, a-t-il averti.
Pour Ndongo Diaw, l’Etat doit intervenir dans des secteurs aussi stratégiques que l’énergie et les télécommunications, s’inscrivant ainsi dans une dynamique pour dire non à un ordre international dans le domaine des télécommunications.
La mesure du contrôle du trafic va être effective dimanche avec déjà le centre de contrôle de GVG qui est en cours d’installation.
(Source : APS, 29 juillet 2010)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000