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La gendarmerie évente une nouvelle fraude sur les communications internationales : 130 puces pour « sucer » Tigo

jeudi 11 août 2011

« L’As » a appris que les gendarmes ont éventé une nouvelle fraude massive contre l’opérateur Tigo hier. Les mis en cause, en garde-à-vue, disposaient d’une machine sophistiquée avec 130 puces qui servaient à « détourner » les appels internationaux. Une nouvelle prise qui intervient au moment où un coin du voile se lève autour de la bande à Miguel Hormigo, ce Portugais qui, depuis mai 2011, pompait Tigo sauvée sans doute de la faillite par les gendarmes.

L’opérateur de téléphonie Tigo est dans la tourmente. « L’As » a appris que la brigade de gendarmerie de Dakar-Ville, communément appelée Thiong, a démantelé hier encore une vaste opération de fraude hyper sophistiquée qui a occasionné des centaines de millions de pertes au second opérateur de téléphonie mobile. On ignore pour le moment le nombre de personnes qui composent ce réseau, mais il est sûr que ce dernier est plus nuisible que la première bande mise aux arrêts par les hommes en bleu. À preuve, les gendarmes ont mis la main sur une machine dans laquelle étaient logées 130 puces Tigo, à l’aide de laquelle les trafiquants « détournaient » les appels internationaux de l’opérateur.

Les auditions étaient encore en cours hier et l’on en saura plus dans les prochaines heures sur cette nouvelle affaire. Y a t-il un lien entre ce réseau et la première bande mise hors d’état de nuire par les gendarmes ? La seule certitude est que cette bande était dirigée par un Français qui a quitté le territoire national au lendemain du démantèlement du premier réseau. Il faut dire que dans cette affaire dont les médias avaient fait leurs choux gras, les hommes du commandant Aly Konté ont fait preuve de beaucoup de perspicacité et pour cause.

À la suite de vérification sur son réseau, Tigo s’est rendu compte de la fraude avant de porter l’affaire devant les enquêteurs. Aussitôt, les gendarmes ont placé un dispositif chez les vendeurs de puces à la sauvette, avec comme objectif de signaler tous ceux qui viendraient s’approvisionner en gros.

Au commencement était Malang Sané dit « Valdo »

Le 4 août dernier, le nommé Malang Sané alias « Valdo » s’est présenté dans un check-point pour acheter 100 puces Tigo. Le vendeur lui en livre 50 et lui demande de repasser pour le reste de la commande. Entre temps, les gendarmes sont alertés pour venir cueillir « Valdo ». Une perquisition à la Cité Asecna au Plateau a permis de découvrir une armoire métallique avec des compartiments dans lesquels sont placés des appareils électroniques permettant de détourner des communications téléphoniques destinées au terminal de Sentel, pour les balancer vers le terminal installé par les fraudeurs.

En pleine perquisition, « Valdo » réussit à prendre la fuite mais commet une erreur : il laisse sur place son téléphone de marque Nokia. Les gendarmes « interrogent » l’appareil et mettent la main sur ses deux complices : Elias Texera et Edna Maria Gomes Fortes Barbosa. Tous les deux avouent qu’ils ne font que surveiller la machine. Un appareil qui, il faut le dire, a nécessité un investissement de 16 millions de Fcfa retirés dans un compte domicilié à la Cbao.

C’est un Portugais, Miguel Hormigo, qui a installé l’appareil lors d’un séjour au Sénégal. Depuis, il vit à l’étranger et les « bénéfices » lui sont envoyés. Quant aux « employés », ils étaient payés par carte visa. C’est en mai 2011 que la fraude a commencé et Hormigo se faisait 12 millions de Fcfa par mois sur le dos de Sentel. En pleine enquête, Sonatel a notifié aux enquêteurs sa décision de se constituer partie civile.

Pour autant, tout semble indiquer que le réseau démantelé encore hier par les gendarmes est plus nocif que celui de Miguel Hormigo. Si ce dernier disposait d’une armoire métallique Switch avec des routeurs et une passerelle Gsm, le réseau entre les mains des gendarmes avait un appareil plus léger, fabriqué par des connaisseurs. « Ces gens-là sont des vampires. Ils allaient sucer Tigo jusqu’à la dernière goutte », confient des sources judiciaires qui parlent d’un préjudice « incalculable ». A suivre...

Cheikh Mbacké Guissé

(Source : L’As, 11 août 2011)

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