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La digitalisation du secteur bancaire en marche

jeudi 31 octobre 2019

Editorial

Historiquement parlant, l’introduction de services électroniques par les banques sénégalaises remonte à la fin des années 80 avec le rôle pionnier de la Banque internationale pour le commerce, l’industrie et les services (BICIS) qui lança, en 1989, BICITEL, un service de type MINITEL et procéda cette même année à l’informatisation de ses opérations de guichet. L’année suivante, elle mit en service la première carte de paiement au Sénégal et introduisit dans le paysage bancaire les premiers distributeurs automatiques de billets (DAB), ancêtres des Guichets automatiques de banque (GAB). En 1995, la Société générale de banques au Sénégal (SGBS) lança Vocalia, premier serveur vocal au Sénégal, qui permettait à ses clients d’obtenir diverses informations sans se déplacer. Le développement de cet ensemble de services télématiques ainsi que l’informatisation des échanges entre banques, amenèrent la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à adopter le Règlement n°15/2002/CM/UEMOA du 19 septembre 2002 relatif aux systèmes de paiement dans les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Ce texte réglementaire fit entrer les services bancaires dans l’ère du numérique, avec notamment la reconnaissance de la preuve et de la signature électroniques, bien avant que ces dispositions ne soient intégrées dans la législation nationale. Cependant, il faut bien reconnaitre que pendant de nombreuses années ces services n’impactèrent que marginalement les rapports entretenus par les clients avec leurs banques de même que leurs usages et comportements compte tenu de leur faible diffusion. La situation ne commencera à changer qu’à partir de 2008 avec l’arrivée dans le paysage des services de transfert d’argent proposés l’opérateur Wari. Puis, en mai 2010, apparut le service de transfert d’argent et de paiement mobile Orange Money, déployé, dans un premier temps, en association avec la BICIS avant que n’arrivent Tigo Cash en avril 2015 puis E-Money d’Expresso en février 2018. En réaction, la SGBS lancera un service de transfert d’argent et de paiement de factures dénommé « Yoban’tel » en juin 2010. Cependant, en 2016, Orange Money passât à la vitesse supérieure en obtenant de la BCEAO un agrément d’établissement de monnaie électronique (EME) lui permettant de faire du mobile banking et notamment de pouvoir accorder des prêts dans le cadre d’opérations de micro crédit. Dès lors, les banques qui se sont vues concurrencées sur leur propre terrain par les opérateurs de télécommunications ont été obligées d’apporter une réponse au Mobile Money qui représente désormais de plus en plus une sérieuse menace pour leur existence même. En effet, bien que présentes au Sénégal depuis plus de cent cinquante ans, si l’on se réfère aux plus anciens, les établissements bancaires ne polarisent que 19% de la population. Pour être en mesure de résister à la vague du Mobile Money, ils se sont donc peu à peu lancés dans la digitalisation de leurs activités et plus particulièrement de leurs services à la clientèle. Ainsi, dès octobre 2014, la BICIS, en collaboration avec Orange, a été la première banque à proposer une application mobile connu sous l’appellation de Mobibank qui permettait d’effectuer des virements à partir d’un téléphone mobile. En mars 2016, elle sera remplacée par BICIS Mobile, application beaucoup plus complète permettant de consulter le solde de son compte, faire des virements, commander un chéquier, etc. A partir de ce moment, la grande majorité des banques présentes au Sénégal lui ont emboité le pas et se sont inscrites dans cette dynamique avec le lancement successif de CBAO Mobile, Ecobank Mobile, SGBS Connect, Atlantique Mobile (Banque de l’Atlantique), Tamweel Touch (Banque islamique du Sénégal) et tout dernièrement Myboa (Banque of Africa). Nonobstant cet effort de modernisation, le développement des services de paiement mobile a connu un tel succès qu’en fin 2018, ils représentaient près de 295 millions de transactions d’une valeur totale de 2 720 milliards de FCFA alors que dans le même temps les banques totalisaient seulement 3,98 millions d’opérations pour un montant de 250 milliards FCFA. S’il est encore trop tôt pour prédire qui l’emportera des banques ou des opérateurs de télécommunications, il est clair que ces derniers possèdent un net avantage comparatif du fait des infrastructures et de la base de clients dont ils disposent. Dès lors, la seule chance de salut pour les banques réside dans la digitalisation à marche forcée de leurs services pour être dans l’air du temps sans que cela soit pour autant une garantie de succès.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

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