Le profond bouleversement des usages TIC liés à la diffusion de l’internet a eu pour conséquence une croissance exponentielle de la Data depuis 20 ans à l’échelle mondiale. Les télécommunications sont passées d’une ère de la voix à la Data.
L’Afrique qui accuse un retard, connaît depuis 5 ans une indéniable accélération de son développement numérique notamment dans les services mobiles. Ainsi de 2010 à 2015, le marché est passé de 500 millions à 850 millions d’usagers mobiles et devrait atteindre 1,2 milliards d’ici 2020. Cependant, pour l’accès à internet, l’Afrique notamment sub-saharienne connait les taux les plus bas du monde (septembre 2015 de l’ONU) Le continent africain avec 162 millions d’usagers internet (soit environ 21% de la population africaine) ne compte que pour 5% du total mondial des utilisateurs de l’internet mobile haut débit (3G + 4G/LTE). Pour l’accès fixe haut débit le retard est encore plus marqué avec 4 millions de foyers pour le continent africain soit 0,01 % du total mondial. Pour mémoire, la démographie africaine représente près de 16% du total mondial et connait l’une des plus fortes croissances (perspective 38% d’ici la fin du siècle). La zone sub-saharienne du continent africain est en grande partie restée sur le bas-côté des grandes routes de fibres optiques internationales déployées jusqu’en 2010. Cette année-là, le continent a connu une accélération du déploiement des câbles sous-marins et l’ouverture de station d’interconnexions. Sur 49 des pays de la zone plus de 32 sont désormais connectés aux réseaux internationaux fibre optique.
Le câble sous-marin, un 1er maillon d’une chaîne globale d’initiatives
De fin 2008 à fin 2015 la bande passante de connectivité internationale totale du continent a été multipliée par un facteur 45 (de 100 Gigabit/s à 4,5 terabit/s). Plus de 95% de cette capacité est acheminée par les câbles sous-marins. Si l’atterrissement des nouveaux câbles sous-marins est un formidable accélérateur du marché et a entrainé des baisses de tarifs de la bande passante (moyenne -80% à -90% dès l’ouverture), cette baisse est très hétérogène et n’est pas automatique. L’expérience montre que l’accès concurrentiel aux stations d’atterrissements internationales permet de garantir une baisse durable et efficace des prix. Partout dans le monde, le tarif de la bande passante est un accélérateur des usages et services numériques.
La bande passante doit être observée comme une matière première-clé pour la transformation numérique du continent en favorisant le développement économique et les évolutions sociétales.
De plus, l’interconnexion des stations câbles sous-marins aux dorsales terrestres fibres optiques est une condition complémentaire de l’accélération de la diffusion de la bande passante performante et compétitive. Le linéaire de backbone terrestre en fibre optique a doublé de 2010 à 2015 pour dépasser 1 million de kilomètres. Mais ce n’est qu’une étape car le continent a un gros retard à rattraper dans ce domaine.
D’importants investissements sont donc engagés. De 2010 à 2020 environ 60 à 80 milliards US $ seront investis (selon Frost Sullivan). Les câbles sous-marins représentent à peine 7% du total de ces investissements, près de 93% seront mobilisés par les réseaux terrestres (backbone fibre optique, réseaux métropolitain fibre, desserte radio et fibre…).
L’arrivée d’un câble sous-marin n’est qu’un 1er maillon d’une chaine globale d’initiatives permettant la transformation numérique d’un pays. En parallèle, il faut déployer des backbones de fibre optique ouverts et partagés. Il est très important de s’assurer que la construction de ces infrastructures respecte les règles de l’art et soient établies pour être exploités de façon efficiente sur plusieurs décennies.
Stéphane Lelux, PDG de Tactis [1]
(Source : CIO Mag, 13 avril 2016)
[1] Tactis développe depuis 10 ans, une expertise unique en matière de stratégie et d’ingénierie du socle numérique (énergie, mobilité/transport, environnement, sécurité …) dédié aux projets « smart city », métropoles connectées, innovantes et durables, Tactis accompagne également les politiques de régulation des télécommunications Faire partager l’excellence de l’ingénierie française au service du contrôle de la construction de grands projets d’infrastructures numériques (Backbone fibre optique, datacenter, déploiement des réseaux d’accès haut débit, très haut débit …). Tactis apporte son expertise et sa méthodologie éprouvées à travers plus de 100 000 km de réseaux fibres optiques (Europe, Afrique).
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000