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La Sonatel saisit son personnel, l’appelant à la vigilance

vendredi 19 août 2011

Le personnel de la Sonatel a été saisi par sa direction générale via une note interne, pour l’informer officiellement sur les tenants et aboutissants de la surtaxe des appels entrants que le président de la République va faire revenir incessament. Et lui dicter la conduite à tenir.

Tous les travailleurs de la Sonatel ont été saisis, hier, par la Direction générale de l’affaire de la surtaxe des appels internationaux entrants au Sénégal. Un acte qui rentre dans le cadre de la stratégie de communication interne de la société dirigée par Cheikh Tidiane Mbaye qui, à chaque fois qu’une question majeure l’intéressant est soulevée, agit dans ce sens.

L’objet de la note interne envoyée au personnel à 08 heures 20, n’a pour objet que de lui apporter la bonne information sur la question de la surtaxe des appels entrants et de ne pas laisser seulement voix au chapitre aux syndicalistes et aux cadres. « Nous vous invitons à rester vigilants et à informer votre entourage immédiat des conséquences néfastes de la reprise de la mesure de surtaxe du trafic international entrant », dit la note interne.

Rappelant que Wade entend faire appliquer la surtaxe malgré la réticence des travailleurs, bien qu’elle « n’est appliquée que dans 4 pays au monde (tous africains) », la Sonatel précise que « dans ces pays, une chute du trafic international entrant de l’ordre de 50% a été observée ». Mieux, selon la note, « contrairement aux allégations du Président de l’Ascosen, le trafic international entrant au Sénégal a baissé de 14% après, à peine, trois mois d’application de la surtaxe ».

La Sonatel qui soupçonne les autorités, de viser à « constituer avec le produit de cette surtaxe, 60 milliards de francs Cfa/an, un fonds dont les secteurs destinataires sont déjà identifiés (logement pour la diaspora, mutuelle des employés du secteur des télécoms, Energie, Case des Tout- Petits, etc.) », martèle que cette surtaxe « entraînera une baisse du chiffre d’affaires entre 33% et 50% et une hausse des charges de reversement donc une baisse du résultat, des impôts et des dividendes ». Pis, elle se traduira par une perte de l’ordre de 35 milliards francs Cfa par an.

Les conséquences de la surtaxe seront donc terribles pour le Sénégal, selon la Sonatel qui indique qu’elle « fera reculer le pays. Elle n’est bonne ni pour les consommateurs, ni pour le secteur des télécoms, ni pour l’Etat ». Et plus grave, « une hausse des tarifs des consommateurs extérieurs (en premier lieu la Diaspora) va se ressentir à court terme sur les tarifs intérieurs du fait de la réciprocité que ne manqueront pas d’appliquer certains opérateurs étrangers (notamment africains) ».

Mettant l’accent sur le caractère très impopulaire de cette mesure, la direction de la Sonatel fait remarquer qu’« aucun spécialiste du secteur, ni au Sénégal ni au niveau international (position du Gsma), ni au niveau sous-régional (position de l’Uemoa) n’est favorable à une telle mesure qui va à l’inverse de la tendance mondiale de baisse continue du tarif des appels ». C’est dans ce sens qu’elle note qu’« avec l’application de la mesure au Sénégal, la bonne image qu’a encore le pays au sein de la communauté mondiale des télécoms s’en trouvera dégradée ». La direction rappelle à son personnel que « si les télécoms au Sénégal font partie des rares secteurs encore prospères, c’est le résultat de trente années de mise en œuvre de bonnes politiques ».

Il faut en outre relever que dans sa note interne, la direction de Sonatel renseigne qu’« une des destinations prévues des fonds collectés à partir de la surtaxe est le secteur de l’Energie pour lequel les opérateurs de télécoms contribuent déjà à hauteur de 3% de leur chiffre d’affaires annuel (prélèvement fait sur le fonds pour le service universel) ».

Birane Lo

(Source :Le Populaire, 19 août 2011)

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