Depuis 2020, la Covid-19 et la transformation numérique qui en a résulté ont intensifié le trafic Internet sur le continent au même titre que la demande en connectivité à haut débit. Cela a mis en exergue un nouveau besoin : la nécessité pour l’Afrique d’échanger son trafic Internet localement.
La République démocratique du Congo (RDC) s’enrichit d’un nouveau point d’échange Internet (IXP) dénommée Africa Congo Internet Exchange (ACIX). L’infrastructure est le fruit d’une collaboration entre la société allemande DE-CIX, l’Organisation non gouvernementale « Internet Pour tous » et l’Agence du développement du numérique (ADN).
ACIX est le quatrième centre IXP construit sur le sol congolais après ceux de Kinshasa (KINIX), Goma (GOMIX) et Lubumbashi (LUMIX). La construction de cette infrastructure s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’expansion de DE-CIX en Afrique. La société a prévu de mettre en place des plateformes d’interconnexion en RDC, au Nigeria et en Libye. Ensuite, elle passera de ces trois premiers pays à neuf, dont le Cameroun, le Congo, la République centrafricaine, le Tchad, le Niger et le Soudan.
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par la multiplication des investissements dans les points d’échange Internet en Afrique. Plus tôt ce mois, la société sud-africaine INX-ZA a lancé une nouvelle installation en Afrique du Sud. En avril, le néerlandais AMS-IX a lancé un IXP au Nigeria en partenariat avec Equinix. En février dernier, la Coalition pour l’Afrique numérique a annoncé un investissement dans l’amélioration de cinq IXP existants. La London Internet Exchange (LINX) investit également sur le continent.
Ces différents investissements traduisent la forte demande en points d’échange Internet causée notamment par l’intensification du trafic Internet à travers le continent. C’est dans ce contexte que l’Internet Society (ISOC) recommande aux pays africains d’investir davantage dans des IXP pour améliorer la connectivité sur le continent et réduire les coûts d’accès en se basant sur l’expérience du Nigeria et du Kenya. Ces deux pays échangeaient près de 70% de leur trafic Internet en 2020 contre 30% quelques années plus tôt.
L’ACIX devrait notamment permettre d’améliorer la qualité des services Internet en RDC et de réduire les coûts. Cela permettra d’accélérer l’utilisation de l’Internet dans le pays. Selon les dernières statistiques de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo, le pays compte 25,9 millions d’utilisateurs d’Internet mobiles pour un taux de pénétration de 27,24% de la population.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 22 mai 2023)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000