La finance numérique africaine incarne davantage les progrès technologiques du continent. La fintech aiguise les appétits mais il n’est pas toujours aisé d’en assimiler les enjeux. Inspir’talks a réuni certains acteurs de ce secteur afin de mieux les sensibiliser sur ce sujet.
La fintech en Afrique attire les convoitises. Conscient de cet attrait lié au secteur des fintechs, Inspir’talks a rassemblé les acteurs de la finance numérique au siège du MEDEF à l’occasion d’une conférence qui y était dédiée. Une centaine de personnes était rassemblée pour l’événement. « L’innovation en Afrique dans le secteur bancaire contribue à sa croissance. L’objectif était aussi de mettre en avant les acteurs de l’écosystème pour stimuler l’investissement », a réagi Valérie Kodjo en charge de l’innovation au sein du département Afrique de la Société Générale. Sur les 270 offres de mobile banking commercialisées dans le monde, 50% concernent le marché africain avec 84 millions de comptes actifs en Afrique, selon l’association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile.
Les fintechs africaines inspirent
Si les données semblent alléchantes, il n’empêche que la création d’une telle offre de service peut rebuter encore certains entrepreneurs en raison des complexités administratives. « Les gens ignorent les processus et ont besoin d’être accompagnés et informés », nous explique les organisateurs. Ces derniers ont tenu également à ne pas rester avec une vision uniquement francophone. « Nous avons invité Viola Llelewyn, fondatrice d’Ovamba car l’expérience des anglophones doit aussi servir à alimenter la réflexion et ouvrir le champ de vision des entrepreneurs francophones », nous explique les organisateurs d’Inspir’talks. « Souvent les anglophones peinent aussi à s’imposer dans les pays francophones. Venir à ce type d’événement, c’est aussi un moyen pour notre société de mieux cerner leurs problématiques et ses enjeux qui peuvent différer de nations anglophones car nous n’avons pas évolué dans les mêmes sphères culturelles », explique Viola Llelewyn.
Proparco fait le pari des fintechs africaines
Cet événement s’inscrit dans la droite ligne d’un regain d’intérêt de la part de Paris pour les fintechs africaines. Un intérêt qui a notamment poussé Proparco, filiale de l’AFD, à entrer au capital de la startup JUMO en avril dernier. Celle-ci propose des prêts financiers sous forme de microcrédits. Elle a ainsi accordé 12 millions d’euros de prêts sur l’ensemble de son activité l’an dernier. Ces perspectives de croissance ont ainsi séduit l’AFD qui a décidé d’injecter 3 millions d’euros dans le capital de l’entreprise. Il s’agit du premier investissement de proparco dans une fintech concrétisant ainsi la volonté d’Emmanuel Macron, le président français, de financer davantage les startups africaines avec une enveloppe de 65 millions d’euros afin de contribuer encore davantage à l’essor économique du continent.
Rudy Casbi
(Source : CIO Mag, 30 juin 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000