La CENA à l’heure des tic : Les superviseurs au bout du fil
mercredi 8 février 2012
Dans sa mission de supervision et de contrôle du processus électoral, la Commission électorale nationale autonome (Cena) a introduit une innovation de taille pour la transparence des opérations de vote. Le scrutin du 26 février prochain va bénéficier des merveilles des Technologies de l’information et de la communication, la structure s’étant dotée d’une unité informatique pour recueillir, en temps réel, des informations issus des bureaux et lieux de vote.
Le jour du vote, à partir de 09 heures (une heure après l’ouverture des bureaux), les superviseurs des lieux de vote vont communiquer, à l’unité centrale de la Cena, un certain nombre d’informations : le vote a-t-il démarré à temps ? Tout le matériel électoral est-il en place ? Quelle est l’ambiance dans les bureaux et centres de vote ? etc. Ces informations sont vite remontées à l’aide de téléphone portable que détiennent tous les superviseurs de la Ceda. Ce téléphone est sécurisé, dit-on, parce qu’il a une puce spéciale.
Quatre tours d’horloge après, c’est-à-dire à 13 h, les mêmes superviseurs se remettent au travail. Ils vont s’intéresser à l’atmosphère dans chaque bureau et lieu de vote, question de s’assurer que les opérations se déroulement normalement, ou de signaler les éventuels disfonctionnements. Les informations portées à la Commission départementale sont ensuite immédiatement envoyées à la Cena qui pourra ainsi, agir sans tarder.
Ces données qui tombent directement dans l’unité centrale, sous l’œil vigilant d’un coordonnateur, sont ensuite répercutées au niveau des différentes CEDA du pays. A partir de 20h, les superviseurs reprennent leur téléphone pour communiquer, à l’unité centrale de la Cena, les résultats affichés des bureaux de vote. Ce sont les contrôleurs de la Ceda qui sont dans les bureaux de vote qui donnent ces résultats aux superviseurs sur place.
Les téléphones utilisés par les superviseurs fonctionnent sur la base d’un système informatique qui ne permet pas à une personne étrangère au dispositif de s’en servir. Il suffit que le superviseur quitte son lieu de vote, pour que le téléphone ne soit plus fonctionnel. Mieux, en cas de perte, l’appareil ne sera d’aucune utilité pour la personne qui l’aura ramassé.
Bacary Domingo Mané
(Source : Sud Quotidien, 8 février 2012)