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L’audience est ouverte, arnaque sur le Net : 9.500 dollars escroqués à un Américain

mardi 10 janvier 2006

Cybersécurité/Cybercriminalité

Hier, encore, des Nigérians tenaient la vedette à la barre du tribunal pour avoir escroqué, à un Américain, la rondelette somme de 9.500 dollars. En effet, Ikenner Chibuzo Neke alias Soka et sa bande, dont un Sénégalais, lui avaient fait miroiter le mariage avec une riche héritière dont le seul désir était de s’embarquer pour les États-Unis avec sa fortune.

Pour monter donc leur opération d’arnaque, Ikenna Chibuzo King Flay Kalu et Diekson Nkeokelonye avaient choisi, comme couverture, un cabinet d’avocats prétendument appelé “ Hadj Sarr et Tutu Chambers ”. Et pour la circonstance, Etta Patience Etang avait pris le nom de Ellen Kate Dioma Mosiko avant d’être mise en contact avec l’Américain Donald Frank Wallis.

On avait fait comprendre, à ce dernier, que le cabinet d’avocats pouvait le représenter dans une transaction bancaire pour le transfert de la somme de 1.050.000 dollars que la prétendue héritière devait emporter au pays de l’Oncle Sam. Seulement, les démarches administratives exigeaient le paiement de diverses redevances qui se chiffraient, au total, à 25.000 dollars.

Tentative de corruption

Mais Donald n’était pas tombé de la dernière pluie et cette aubaine qui lui tombait, brusquement, du ciel, il n’y croyait pas beaucoup. Méfiant donc, il tint à procéder à certaines vérifications. Mais il avait affaire à forte partie et les divers documents, qui lui furent envoyés, finirent par le rassurer. Il ne savait pas encore, en acceptant, qu’il venait d’avaler, d’un coup, l’appât et l’hameçon. Du reste, ses interlocuteurs lui avaient donné d’une banque dite “ African Développement Group ” dont le siège était... aux Hlm Grand-Médine ! Cette dernière avait, bien entendu, confirmé leurs dires.

Ainsi, il restera en contact avec Etta Patience à laquelle il enverra régulièrement de l’argent pour payer les diverses taxes relatives au transfert de l’argent avant de se rendre compte qu’il était l’objet d’une grosse arnaque. Mais ce fut un peu tard, puisqu’il avait déjà déboursé 9.500 dollars. Il ne lui restait plus qu’à entrer en contact, cette fois, avec les autorités judiciaires sénégalaises pour raconter ses malheurs.

Etta Patience, alias Ellen Mossiko, sera la première interpellée et on trouvera, sur elle, une carte d’identité portant sa photo et au nom d’Aïcha Camara. Elle ne fit aucune difficulté pour conduire les gendarmes au domicile de Ikenna Chibuzo, le cerveau de cette vaste opération, et qui détenait une carte professionnelle d’avocat établie à Freetown.

Qui de King Play Kalu et de Dickson Nkeokelonye ? En apprenant l’interpellation de leurs deux compatriotes, ils s’étaient rendus à la brigade pour proposer aux gendarmes la somme de 300.000 francs contre la libération de ceux-ci. Avant même de comprendre ce qui leur arrivait, ils avaient rejoint ces derniers aux frais. Quant à Kéba Sané, le Sénégalais du groupe, il avait fourni, à Etta Patience, l’extrait de naissance qui avait servi à établir la fausse carte d’identité.

Hier, à la barre du tribunal, chacun a essayé de tirer la couverture de son côté. Les comploteurs n’avaient jamais proposé de l’argent aux gendarmes et Ikenna ne connaissait pas Donald Frank Wachils à qui il n’avait jamais parlé. Seul, Kéba Sané a reconnu avoir fourni à Etta Patience l’extrait de naissance, mais sans aucune rémunération. Et à en croire son conseil, Me Emmanuel Padonou, il l’aurait simplement fait pour les beaux yeux de cette dernière.

Grave préjudice

En fait, ce qui choque et dérange le plus au-delà des délits commis, c’est qu’aucun des prévenus n’ait semblé prendre conscience du grave préjudice causé à nos institutions judiciaires et à notre pays. Pour eux, se servir, comme couverture, d’un cabinet d’avocats ou offrir de l’argent à des gendarmes, ne prêtait pas à conséquence et entrait dans l’ordre normal des choses.

Et cela a, profondément, heurté Mes Mbaye Guèye et Mbaye Sène qui, pour l’occasion, s’étaient constitués parties civiles pour réclamer, à titre de dommages et intérêts, la somme de 10 millions de francs à la place de l’habituel franc symbolique. Pour eux, il était inadmissible que l’on se servît d’un cabinet d’avocats pour commettre des forfaits. Il en était de même de la tentative de corruption de gendarmes. Il était donc temps de mettre fin à tout cela en frappant fort.

Ce fut aussi le sentiment du procureur de la République, Thiéyacine Fall, qui a beaucoup insisté sur la perturbation de l’ordre économique de notre pays. Et après avoir fait la genèse de l’affaire et situé les responsabilités des uns et des autres, il a requis de sévères peines de 5 ans d’emprisonnement ferme contre les prévenus. Seul Kéba Sané a semblé, quelque peu, avoir échappé à son courroux puisqu’il n’a demandé, contre lui, qu’un an de prison ferme.

Pourtant, le conseil de ce dernier, Me Padonou, a trouvé la sanction encore sévère puisque son client n’avait rien à voir avec l’opération d’escroquerie. Il y avait, certes, un faux, mais il ne pouvait s’agir que d’un faux intellectuel puisqu’il n’y avait pas d’altération matérielle sur la carte d’identité. “ Ma conviction, a-t-il déclaré, est qu’il a, tout simplement, cédé sous le charme d’Etta Patience. Alors, faut-il, pour cela, l’envoyer en prison pour un an... ”

De leur côté, Mes Dieng et Ibrahima Kane, respectivement constitués pour King Flay Kalu et Etta Patience, n’ont pas voulu contester les faits qui leur étaient reprochés préférant s’attarder sur les conditions qui les avaient amenés à commettre de tels actes avant de demander, au tribunal, de leur faire une application bienveillante de la loi pénale.

Ce dernier, qui a mis cette affaire en délibéré, rendra sa décision ce jeudi.

MASS DIACK

(Source : Le Soleil, 10 janvier 2006)

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