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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Octobre 2019 > L’amour de soi-même sur les réseaux sociaux

L’amour de soi-même sur les réseaux sociaux

mardi 15 octobre 2019

Médias/Réseaux sociaux

Dans ce monde où l’amour de soi est devenu une préoccupation constante, les médias audiovisuels, dont l’essor est incontrôlable à cause d’internet, et les réseaux sociaux y ont une grande responsabilité, souvent méconnue. La désinformation est devenue un moyen de se faire un nom, les vidéos diffusées en direct offrent d’énormes possibilités, et la liberté d’expression est une arme redoutable. Dans tout ce tumulte, il est nécessaire de se démarquer de la masse et des faibles d’esprit, et de se frayer un chemin vers la lumière. Une vérité indéniable se cache derrière cette assertion du Révérend Martin Luther King, Jr. (1986 : 442), rendue célèbre par l’éditeur James Melvin Washington : « Pour certains, il n’y a rien de plus pénible que d’être obligé à réfléchir. […] Cette crédulité excessive est également présente chez beaucoup de lecteurs enclins à accepter les publications de la presse comme une vérité suprême. Peu de gens se rendent compte que même nos outils d’information crédibles, à savoir la presse, la tribune et, dans bien des cas, la chaire, ne nous disent pas des vérités objectives et impartiales. Peu de gens ont la force d’esprit de juger de manière critique et de distinguer le vrai du faux, de discerner le fait de la fiction. Nos esprits sont toujours en proie aux légions de demi-vérités, de préjudices et de faits erronés. L’un des plus grands besoins du genre humain est d’être protégé contre les armes de propagande. »

Le meilleur exemple que l’on puisse prendre, c’est les réseaux sociaux. Le culte de l’amour de soi est devenu, à travers les réseaux sociaux, un phénomène inquiétant. Chaque utilisateur, chaque profil cherchent à se faire un nom, à se faire connaître. De nos jours, les gens lisent de moins en moins et s’informent très mal. Le peu qu’ils lisent est mal écrit, peu crédible et subjectif. Sur Facebook, ils s’identifient à travers les selfies et les photos, les commentaires, les émoticônes, diverses et variées, et le nombre de partages et de vues des publications. Sur WhatsApp, c’est le contenu des statuts et les discussions stériles des groupes qui donnent une idée sur le caractère et la personnalité de beaucoup de personnes.

Sur Instagram, les frasques liées au sexe y règnent. Nos smartphones, gadgets mirifiques, devenus des complices pour maquiller nos visages, enlever les rides, parfaire et peaufiner sont plus chers à nous que nos soi-disant amis virtuels. Il serait plus bénéfique de démontrer son amour à son propre ego en lisant de bonnes choses qui nous font avancer et à apprendre de la réussite des autres dont l’amour de soi est arboré à travers leurs efforts couronnés de succès. Après tout, à quoi nous serviraient une publication truffée de fautes, des informations erronées, des pages de charlatans, de menteurs, d’insulteurs cagoulés, de farceurs, de voyants, de pessimistes, de prostituées déguisées ou de masseuses, de politiciens véreux ou de chroniques futiles ?

Par-dessus tout, ce qui est écœurant sur les réseaux sociaux est qu’à chaque fois que des hommes et des femmes satisfaits d’eux-mêmes imposent leurs points de vue de manière coercitive et sous le manteau de la bonne foi, l’agression et la frustration humaines prennent forme sous le déguisement de l’amour. Pour comprendre l’hypocrisie, la farce et les râles furieux de certains utilisateurs de ces canaux de communication, il suffit de publier une chose non pas obscène ni blasphématoire, mais dérangeante, de par son aspect bouleversant ou subversif, et les amis d’hier imbus de haine, d’incompréhension et de colère, montrent les crocs et font grincer des dents. Ils vous ajoutent à leur liste d‘amis aujourd’hui, demain ils vous y retirent. Tantôt ils vous adressent leurs plus vives félicitations, tantôt ils profèrent des insultes.

Dans son livre séminal, Peace of mind (1946), d’où Dr King s’inspirait pour prêcher sur l’amour de soi, Joshua Loth Leibman définit la tolérance, un mot récurrent dans nos propos, mais jamais pratiquée : « La tolérance qui est une forme d’amour pour son prochain doit se manifester non seulement dans nos relations intimes et personnelles, mais également dans le milieu social. Dans le monde d’opinion et de politique, la tolérance est la vertu par laquelle les esprits libres conquièrent la bigoterie et la haine. Tolérer ne signifie pas seulement supporter avec patience et passivité les idées différentes des nôtres. Au bon sens du terme, tolérer est l’effort positif et cordial de comprendre les croyances, les pratiques et les habitudes d’autrui sans pour autant les partager ou les accepter. La tolérance rend notre appréciation plus vive et augmente notre respect du point de vue de notre prochain. Elle va même plus loin ; elle assume une position activiste lorsque les droits d’un opposant sont bafoués. »

Notre monde est devenu un creuset virtuel où se rencontrent de parfaits inconnus et où la tolérance, l’empathie, la solidarité et la compassion sont transformées en spectacles filmés pour le seul but de divertir. Les débats intellectuels sont rares sur les réseaux sociaux, mais l’idiotie de certaines publications fait trop de dégâts. Il y a de quoi nourrir son moi avec du pain de bonne qualité. Cela est la raison pour laquelle il est préférable de se ressourcer dans le monastère des penseurs des siècles passés et de s’abreuver à la source de la morale religieuse non souillée par le zèle.

Mouhamed DIOP
mouhamed.rassoul@yahoo.fr

(Source : Le Quotidien, 15 octobre 2019)

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