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L’Union nationale des exploitants de télé-centres et de télé-services sur la libéralisation : « Que l’Etat se désengage du capital de la Sonatel »

vendredi 17 février 2006

« Que l’Etat se désengage du capital de la Sonatel, car on ne peut pas être juge et partie et, prétendre pouvoir assurer une régulation correcte du secteur des télécommunications. » Telle est la proposition exprimée, hier, par Bassirou Cissé, le président de l’Union nationale des exploitants de télé-centres et télé-services du Sénégal (Unetts). A en croire M. Cissé, un tel désengagement permettra de « considérer la Sonatel au même pied que les autres opérateurs ». Mieux, dit-il, les exploitants de télé-centres et de télé-services n’auront plus à accepter le « diktat » de la Sonatel. Cette dernière imposerait, selon lui, ses prix, ses conditions, sans aucune possibilité de contestation. Allant plus loin, dans son argumentaire, Bassirou Cissé dit qu’il est difficile à comprendre qu’un important secteur comme les télécommunications, qui génèrent un montant annuel de 50 milliards de francs Cfa, ne soit pas régulé. Il n’existe aucun cahier de charges pour réguler le secteur des télécommunications. Alors qu’un tel cahier permettrait, selon les dirigeants de l’Unetts, de signifier aux opérateurs leurs droits et leurs devoirs. Or, on ne saurait espérer une libéralisation correcte des télécommunications, selon le président de l’Unetts, tant qu’on n’aura pas procédé à l’élaboration de ce cahier. Aussi note-t-il, de sérieuses menaces qui pèsent sur les télé-centres dont trois cents sont déjà fermés. Les causes de telles fermetures, dit-il, sont à trouver dans les tarifs fixés par la Sonatel. Cette dernière fixe le même prix, 60 francs Cfa, l’unité à tous les usagers que ce soit l’Etat, les entreprises et autres. Or, selon lui, les gérants de télé-centres et de télé-services, se trouvent défavorisés, du fait de leur charge fixe excessive. Résultats des comptes, des télé-centres mettent la clé sous le paillasson, de plus en plus, au Sénégal. Pourtant, l’accès universel à ces services, voudrait que chaque citoyen, où qu’il soit, ait accès à ces services des télécommunications. De même, les dirigeants de l’Unetts qui disent avoir payé plus de « 7 milliards de Tva à l’Etat, chaque année », entendent amener l’Etat « à renforcer le pouvoir de l’Agence pour la régulation des télécommunications et des postes (Artp) pour mieux réguler ce secteur ». Mais aussi de créer une « symbiose entre l’Agence de l’Informatique de l’Etat (Adie) et le secteur privé dans le but de mieux faciliter l’exploitation des données informatisées, pour un Sénégal émergent, qui est justement coordonnateur de la commission Tic du Nepad ».

Pourtant, selon Bassirou Cissé, l’Unetts détiendrait la clé des solutions visant à réguler cet important secteur des télécommunications. Ces solutions passeraient par « l’attribution immédiate de la troisième licence sur l’exploitation des services de télécommunications au Sénégal ». En effet, pour les dirigeants de l’Unetts, depuis qu’on parle du troisième opérateur, aucune avancée du dossier n’est notée. Bien au contraire, c’est « l’incertitude totale ». Aussi, pour M. Cissé, il faut même relativiser le « terme opérateur ». Car, selon lui, un opérateur doit être « global », c’est-à-dire, exploiter à la fois, le fixe et le mobile. Or, l’opérateur Tigo n’est présent que sur le mobile, ce qui équivaudrait à l’exploitation d’une seule licence. Autre proposition faite à l’Etat, c’est la « création urgente d’un comité de suivi de la libéralisation du secteur des télécommunications au Sénégal ». Un tel comité permettrait, selon le président de l’Unetts, de pouvoir éviter les impairs et d’avoir une bonne libéralisation.

Yathé Nara Ndoye

(Source : Le Quotidien, 17 février 2006)

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