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L’Interview du week end : Moustapha Mbengue au chevet des NTIC en Afrique

samedi 2 février 2013

Mr Mbengue, vous êtes enseignant chercheur à l’UCAD, spécialiste des enjeux sociaux des TIC et vous étudiez des problématiques liées à la culture et au TIC. Faut-il redéfinir la culture à l’heure des TIC ?

Moustapha Mbengue – Le vocable culture est à la fois complexe et lourd de sens. Il est alors bien difficile de tenir sur la culture un discours objectif échappant à stéréotypes et autres catégories préétablies. Toute action humaine est en quelque sorte le fruit d’une culture. Notre façon de percevoir les choses, de penser et d’agir, est fortement influencée par le milieu, la société à laquelle nous appartenons. C’est ainsi que le vocable culture peut être associé à toutes les situations, les peuples, l’action, le domaine couvert ou même la profession. On parle ainsi de culture Diola, de culture journalistique de culture d’entreprise etc.

La culture peut être comprise au sens de traits de civilisation lorsqu’elle détermine la façon de voir et de se comporter d’un individu ou d’un peuple fortement inspirée de l’histoire et de la tradition de ce peuple. Elle est à ce titre définie par le Larousse (2008) comme « un ensemble de convictions partagées de manière de voir et de faire qui oriente plus ou moins consciemment le comportement d’un individu, d’un groupe » (Larousse 2008).

Il ressort de ces définitions que la culture est moins déterminée que déterminante, et que le vocable recouvre des réalités bien changeantes et diverses selon les époques, s’étendant sur des champs éloignés (l’histoire), se repliant sur des valeurs fondamentales (la civilisation) ou découvrant les domaines nouveaux, les TIC en général et l’internet en particulier.

Quel bilan faites-vous de la politique culturelle et éducative des pays africains depuis l’Indépendance ?

Il faut juste préciser qu’il n’existe pas en réalité une culture Africaine. Chaque peuple a ses us, ses coutume et parfois même plusieurs cultures dans un même pays. Prenez le cas du Sénégal où nous avons encore une vingtaine de dialecte et plusieurs religions qui cohabitent. Prenons par exemple la religion musulmane ou nous avons un islam fortement coloré, avec des Tarikha dont chacune à sa propre culture même si nous pratiquons tous la même religion. Il y’a encore des survivances animistes chez mes parents lébous et dans d’autres cultures (Diola, sérère etc.). Tout ceci rend difficile la définition d’une politique culturelle homogène en Afrique.

Nos États ont tout simplement prie le pari de la simplicité en privilégiant l’aspect folklorique de la culture ou détriment de la culture savantes et de la culture cultuelle. Nos politiques culturelles se limitent à multiplier les évènements culturels folkloriques (chants et danses). Et d’ailleurs, si vous regardez les noms des nouvelles danses sénégalaises, elles reflètent la pauvreté de l’expression culturelle. Regardez le Mborokhé, le Tiakhagoune, le Youza elles ne valent pas grand-chose si vous les comparez aux Ndawrabine, au Goumbé, au Thiébou Dieun ou le Yaba. Au Sénégal, les danses d’autrefois étaient en quelque sorte une sorte d’élévation vers le ciel. Les danseurs décollaient de la terre pour s’élever et bien souvent en regardant le ciel. Aujourd’hui soit on ne fait que bouger les mains (Youza et Mborokhé) ou alors on écrase la terre avec ses pieds, si ce n’est qu’on bouge la poitrine ou le postérieur. Nos danses n’ont plus aucune pudeur, elles simulent bien souvent l’acte sexuel. Regardez les « Back » dans la lutte ils sont d’une rare pauvreté, ils ne sont que la variante de la danse du moment, ce qui fait perdre à la lutte son identité culturelle. Allez à Sorano à l’une de ses anniversaires de nos chanteurs traditionnels. On y passe toute une soirée à chanter les louanges de ceux qui donnent le plus. C’est au summum de l’ostentatoire. Le théâtre nationale est là depuis le mois d’avril 2011 mais il est pour l’instant sans programme, c’est un Sorano bis. La seule soirée qu’on y a réellement appréciée est une nuit religieuse qui a su fédérer plusieurs tarikha et il faut en saluer la vision de Youssou Ndour.

C’est dire que le bilan est tout simplement mitigé, alors que la culture constitue aujourd’hui la seule denrée que l’Afrique peut tronquer sans s’appauvrir. C’est tout ce que l’Afrique peut vendre au monde et elle peut constituer un levier pour notre développement. Il faut alors multiplier les infrastructures, développer une véritable industrie culturelle et aussi former les acteurs qui le plus souvent apprennent sur le tas.

Pour l’éducation, l’Afrique n’a fait que reconduire le système éducatif des anciennes colonies. A l’époque, le colon appliquait une pédagogie par objectif et l’objectif c’était que tout le monde puisse parler sa langue pour mieux comprendre et adopter sa culture. La preuve tous les gens qui ont fréquenté l’école et qui sont nés avant les indépendances s’expriment parfaitement en Français alors que rare sont ceux qui écrivent ou lisent leur langue maternelle. Nos langues maternelles ont été tardivement codifiées et leur apprentissage n’est pas obligatoire. Notre enseignement est trop général et vise l’encyclopédisme. Tous les gens de ma génération on étudié, l’histoire de la Chine, le japon du Meiji et l’Union soviétique pendant qu’il reste des pans entiers de notre histoire à réécrire, pour l’Afrique, berceau de toutes les civilisations.

Ce n’est pas mal d’étudier le l’histoire du monde mais était-ce vraiment plus utile que celle de l’Afrique, ce beau peuple à qui on renie l’existence d’une histoire. Ne serait-il pas préférable d’avoir une approche par compétence en partant des besoins de l’Afrique. Nous sommes tous convaincu que l’agriculture doit être le moteur de notre développement. C’est à partir de nos produits agricoles que nous devons développer une véritable industrie de la transformation. Pourquoi ne développerions nous pas des universités agricoles ; des universités sur les métiers de la pêche etc. Mes parents lébous savent bien pêcher et vendre le poisson mais on ne leur a jamais appris à gérer une PME alors que chaque pirogue est en réalité une PME puisqu’elle fait travailler des pères et des mères de famille, qu’elle produit alors de la richesse. Que font alors ces braves pêcheurs, ils se partagent la prise du jour, ils consomment tout le produit de la vente d’aujourd’hui sans penser à développer l’entreprise pirogue. Il suffit alors d’une tornade en mer pour que l’entreprise s’écroule et qu’une trentaine de personne se retrouve en chômage. L’État doit mieux les encadrer et les sensibiliser sur la précarité de l’entreprise pirogue. C’est valable pour l’agriculteur qui, chaque année, attend des semences de l’État pour développer son activité. Dans certains villages, l’expression terre nourricière et vache nourricière est une réalité puisque le lopin de terre et la vache constituent parfois le seul moyen de subsistance de certaines familles.

Nous devons dépasser aujourd’hui, plus de cinquante ans après les indépendances la question de l’autosuffisance alimentaire pour nous tourner vers la sécurité alimentaire.

Il faut alors réadapter notre système éducatif à nos besoins en ayant une vision prospective. Nous devons aujourd’hui, identifier les secteurs porteurs tels que l’Agriculture et les services. Savoir de quelles ressources humaines, en quantité et en qualité nous avons besoin pour booster ces secteurs. De combien d’ingénieurs agricoles auront-nous besoins dans dix ans, dans vingt ans ? De combien de mathématiciens, de physiciens d’informaticiens auront-nous besoin en 2050 ? Nous passons notre temps à parler de l’énergie solaire comme étant la seule alternative plausible pour palier le déficit énergétique ? Ne faudrait-il pas créer des écoles de formation dans le domaine des énergies alternatives ?

Qu’elle est aujourd’hui l’influence de l’internet sur la culture africaine ?

Il convient d’opérer un retour réflexif, pour mieux comprendre situation culturelle de l’Afrique à l’heure des TIC. L’Afrique à connu l’époque des rois ; celle de l’esclavage et celle la colonisation qui marque le passage de la civilisation orale à celle de l’écrit. Alors que l’Afrique n’a pas encore fini d’assimiler l’écrit (alphabétisation pour tous), vient s’imposer à nous une nouvelle culture qui s’inscrit certes dans le continuum des civilisations préexistantes (orales et écrite) mais qui tend à s’universaliser au détriment des « micro-cultures » (micro du point de vue du nombre pas de l’importance). Cette nouvelle culture est plus connue sous le vocable de cyberculture ou tout simplement de culture numérique. La cyberculture désigne aujourd’hui une nouvelle forme de culture de pratiques, de façon de faire et de voir fortement déterminée par la technologie. C’est comme si aujourd’hui le système technologique réticulaire détermine et conditionne les réseaux sociaux humains. Pour mieux comprendre ce phénomène, nous devons remonter à l’étymologie du mot cyberculture. Ce mot vient de la « cybernétique » de Norbert Wiener (1948), le mot cybernétique provient lui-même de « kybernêtikê » qui veut dire en grec « gouvernail » ou « l’art de piloter ». Il a alors une fonction « directive » ce qui confère donc à la technologie en général, à l’ordinateur en particulier et surtout à l’internet, la force de diriger le monde y compris dans nos rapports sociaux. Il n’y a donc pas comme le disait Claude Baltz de « société d’information sans cyberculture. »

Nous utilisons de plus en plus en Afrique les technologies pour entretenir la relation humaine. Même aux grandes occasions ou fêtes religieuses où nous avions l’habitude de nous déplacer pour souhaiter une bonne fête de Tabaski, un joyeux noël ou juste une petite visite de courtoisie. Nous avons aujourd’hui tendance à privilégier le téléphone portable, le mail ou les réseaux sociaux du net pour manifester notre sympathie et notre compassion au détriment d’un déplacement physique. Ce qui tue un peu la solennité voire la chaleur de l’instant de communion hérité de la civilisation orale.

Vous venez de faire une conférence sur l’actualité du livre en Afrique, quels sont aujourd’hui, dans le domaine du livre les grands enjeux culturels et idéologiques auxquels l’Afrique est confrontée ?

Parler des enjeux actuels du livre revient à s’interroger sur l’actualité et sur la pérennité du livre en Afrique. J’ai eu récemment l’occasion de m’exprimer sur la question lors des « régalades littéraires » organisées par MERIBA à l’AUF.

J’ai l’habitude de définir l’enjeu comme étant ce qui est « en jeu », ce qui se joue et ce qui est réellement en jeu c’est l’avenir du livre et celui des métiers du livre. Le livre dans son format papier est aujourd’hui fortement concurrencé par l’internet et l’édition numérique.

On assiste aujourd’hui à une dématérialisation du support, on passe du livre papier au livre électronique. On constate également une démultiplication des supports de lecture ; de la bibliothèque à la tablette numérique, sans oublier l’internet et les disques amovibles

Le développement des TIC a fortement impacté à la fois le processus de création et de diffusion du livre ; et surtout le livre lui-même.

Avant d’arriver au consommateur, le livre passait par tout un circuit, de l’auteur à l’éditeur en passant par le diffuseur et la bibliothèque. Aujourd’hui on peut passer directement de l’auteur au consommateur, le seul intermédiaire étant parfois la boutique en ligne.

Pour le cas de l’Afrique, il faut ajouter à toutes les mutations internationales le problème de l’accès aux TIC, les faibles moyens dont disposent les acteurs du livre (auteurs, éditeurs, distributeurs, bibliothèques, lecteurs aussi). Les bibliothèques sont désaffectées et les jeunes ne « lisent » plus, ce qui a naturellement des conséquences sur le niveau scolaire.

Alors se pose à l’Afrique un double défi, celui de l’existence (de l’actualité) et celui de la subsistance (de la pérennité)

Quel serait selon vous l’avenir du livre dans les pays africains ?

Au début de l’Internet, des cassandres ont annoncé la mort du livre et corrélativement celle des métiers du livre. Plus de vingt ans après ces prédictions de mauvais augure, le livre est toujours présent et il se multiplie sous d’autres supports. Le livre n’a donc pas disparu et il ne disparaitra jamais à mon avis.

Il existe cependant quelques bonnes pratiques qu’il faut saluer en Afrique. Nous avons les Nouvelle Editions Numériques Africaines ; le projet de bibliothèque numérique au Burkina ; Le projet WordReader au Kenya ; Le projet de PALM (Développement de l’édition numérique en Ouganda) ; Aluka : Digital library of scholarly resources et le programme HINARI.

Ma conviction est que le livre survivra qu’il soit numérique ou sur papier. Il faut cependant reconnaitre la nécessité d’opérer les changements dans les approches et dans la stratégie pour garantir la pérennité du livre en Afrique. Ces changement doivent se faire à la fois au niveau des États, au niveau des auteurs, au niveau des bibliothèques, de même qu’un niveau des éditeurs et les diffuseurs, sans oublier le lecteur.

Il nous faut, en même temps qu’elles existent en version papier, écrire notre histoire, notre culture, notre façon d’être dans les formats et les tendances du monde pour nous conformer à l’universalité du cyberespace tout en restant nous-mêmes.

Vous avez par ailleurs publié récemment un livre sur l’internet et la démocratie en Afrique. Pensez vous que l’irruption d’Internet est un enjeu démocratique et politique dans des pays sous-développés où l’alphabétisation est loin d’être gagnée ?

Sans pour autant entrer dans les détails de mon étude je puiserais juste quelques éléments de conclusion pour dire ceci. La démocratie est un système politique pour lequel l’Afrique n’est pas suffisamment préparée et aucun modèle démocratique n’est transposable d’un pays à un autre. C’est ce qui explique les multiples déclinaisons africaines de la démocratie. Dans certains pays la démocratie rime avec un changement pacifique de régime, ce qui n’est déjà pas mal, dans d’autres elle charrie hélas, à chaque élection son lot de morts et de famine suite aux conflits qu’elle entraine.

L’Internet ne possède pas sui generis, la capacité de démocratiser l’Afrique, il fallait plutôt partir dans le cadre de notre étude, d’exemples et de cas concrets pour aboutir, à la conclusion que l’Internet a bien contribué à une meilleure participation de l’Afrique francophone au mouvement social mondial. Aussi, le cas sénégalais nous a permis de conforter, sans pour autant verser dans le déterminisme technologique, l’idée que l’Internet participe, peut-être encore timidement dans certains pays, à l’affirmation de la démocratie en Afrique. Cette participation se mesure principalement à l’exercice du pouvoir, dans l’administration électronique, mais surtout dans la conquête du pouvoir par la mise à contribution des TIC à l’organisation de joutes électorales.

Aussi, faut-il ajouter que l’Internet est juste un outil, une technologie et que les enjeux démocratiques qu’elle représente sont fortement déterminés d’une part, par son « contenu cognitif », et d’autre part, par les finalités des actions que les acteurs éprouvent vis-à-vis d’elle. Ces acteurs sont principalement les États, les entreprises, la Société civile et les populations dans leur grande majorité. Pour le cas spécifique du Sénégal, nous avons noté chez tous les acteurs cités une réelle volonté de mettre les TIC au service de la démocratie, malgré les tentatives d’accaparement de l’espace public numérique par les politiques.

Comme aucun médium ne l’a jamais fait, les potentialités d’interactivité de l’Internet permettent de changer profondément non seulement les interactions entre les citoyens mais également la relation entre l’État et les citoyens. Ce changement s’inscrit dans le sens d’une plus grande transparence dans les actions des élus mais aussi, une plus grande participation des citoyens à la gestion de la cité. L’Internet offre ainsi la possibilité de repenser la démocratie tout en contribuant à son affirmation en Afrique.

Aussi, appartient-t-il au États africains, à la société civile et à tous les citoyens d’y croire, mais surtout de poser des actes qui permettent d’exploiter l’ensemble des « possibilités démocratiques » des TIC pour une meilleure participation de tous les acteurs sociaux à la vie politique. Il convient alors de dépasser l’étape des espoirs et des attentes pour mettre en place des modèles concrets d’appropriation démocratiques des TIC à toutes les échelles de gouvernance et d’administration (locale, régionale, nationale).

Il convient surtout, de poursuivre cette quête de la démocratisation par les TIC, notamment en ce qui concerne le vote électronique, qui n’est pas encore réellement exploré en Afrique, mais aussi par la mise en place d’instruments de gouvernance administrative tels que la possibilité, entre autres, de payer des impôts en ligne.

Loin d’être un slogan, encore moins l’effet de l’engouement, ou tout simplement un luxe pour les pays riches, la démocratie électronique doit aussi pouvoir trouver sa forme d’expression en Afrique. Elle est pour l’instant surtout informationnelle et « interpellative » mais elle pourrait bien dans un proche avenir devenir délibérative. La démocratie électronique a, cependant, en Afrique, le mérite d’être participative et fédératrice d’intentions aussi bien pour la société civile qui arrive à parler d’une même voie, que pour les citoyens qui peuvent se prononcer à travers des pétitions ou sites web collaboratifs à l’image de ce que propose le web 2.0.

Pour autant, nous ne prétendons pas à l’existence et au développement d’une sphère virtuelle en dehors des réalités économiques et sociales du monde. L’Internet s’inscrit dans une approche systémique, il est le reflet des réalités sociales et économiques de ce monde, même s’il arrive à procurer et à restituer au citoyen moderne certains droits qu’il peut difficilement exercer dans la vie réelle. Et c’est bien dans ce sens que nous lui reconnaissons une dimension contributive à l’affirmation de la démocratie en Afrique.

Nous avons pour le cas du Sénégal formulé dix recommandations qui pourront aider à mettre l’internet au service de la démocratie et de la bonne gouvernance et nous vous invitons naturellement à lire l’ouvrage (disponible sur le site amazon.com).

Réalisé par Karfa S. Diallo senenews

(Source : SeneNews, 2 février 2013)

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