twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

L’Afrique en mode cloud computing !

samedi 21 décembre 2013

Service à la demande, le cloud computing devient de plus en plus indissociable de la stratégie TIC des gouvernements. Mais aussi des entreprises, des fournisseurs de services et de toute l’industrie informatique. C’est un service qui met à la disposition des utilisateurs du web un ensemble de ressources informatiques partagées sans interfaçage avec le prestataire de service. Plusieurs projets de cloud computing sont en cours ou en phase de démarrage sur le continent, notamment au Kenya, en Ouganda ou au Gabon, mais surtout dans les îles africaines (Maurice et Seychelles). Dans mon précédent billet, j’avais mis l’accent sur l’importance d’un « data center » dans l’écosystème de l’internet en général et des points d’échanges Internet nationaux en particulier. La technologie de cloud computing fait également référence aux data centers. Puisque les services sont d’abord fournis via Internet, ensuite utilisés et partagés par plusieurs utilisateurs, et enfin exploités et hébergés dans des centres de données. Le principe d’externalisation est de mise dans cette technologie qui utilise le modèle d’abonnement ou le paiement à l’utilisation. Cette dernière ouvre également l’accès à des logiciels et programmes de développeurs à des coûts très compétitifs avec la flexibilité et la modularité nécessaires.

Vue sous cet angle, la dématérialisation des ressources permet d’asseoir de réelles synergies entre les gouvernements, les sociétés privées, l’industrie informatique et son pool de développeurs d’applications. Le cloud computing propose plusieurs types de services dont quatre sont souvent mis en exergue. Il y a en premier lieu l’infrastructure en tant que service. Il s’agit du local, des serveurs, de l’espace de stockage, du câblage réseau, de la sécurité (firewall). Ensuite, il y a la plateforme de fourniture du service de cloud computing en elle-même, qui gère l’offre client et le billing (la facturation). On associe bien évidemment à la plateforme les applications métiers (ressources humaines, finance, paiement en ligne, relation client, etc.). Enfin, la communication avec toutes ces applications est considérée comme un service et couvre l’audiovisuel (Youtube par exemple), la messagerie instantanée (Skype, Viber ou WhatsApp), les moyens de communication interpersonnels comme la téléphonie fixe et mobile, la visiophonie, les ponts de conférence audio/vidéo et les outils de partage collaboratifs (documents par exemple).

Comment réguler le cloud computing ?

Pour profiter des avantages du cloud computing, il convient de mettre en place un cadre réglementaire approprié. Qui viserait non seulement à garantir la protection des données en ligne, mais aussi à assurer le respect de leur intégrité. Et c’est là l’une des premières difficultés de déploiement du cloud computing en Afrique et même outre-Atlantique. Plusieurs questions se posent. Existe-t-il des conditions réglementaires pour protéger les utilisateurs ? Existe-t-il une licence ou/et un cahier des charges pour les privés qui veulent installer cette technologie ? Quels sont les services de cloud computing qui respectent les bonnes pratiques et les textes déjà établis ? Autant de questions qui impliquent aussi bien la responsabilité des entreprises impliquées dans la fourniture et l’utilisation des services que des gouvernements et de toute la chaîne de production. La jurisprudence en la matière fait également défaut puisque le principe du cloud computing est que les données peuvent être stockées et hébergées de « n’importe quel endroit de la terre ». Les textes juridiques imputables aux délits seront-ils ceux du pays de la fourniture des services ou ceux du pays des utilisateurs ? Mais en attendant d’avoir des réponses, la technologie quant à elle prend de l’ampleur au grand bonheur des utilisateurs.

Oswald Guy-Cyr

(Source : Agence Ecofin, 21 décembre 2013)

Mots clés

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik