twitter facebook rss

Articles de presse

Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

L’Afrique du Sud face à une vague de ransomwares : une aubaine pour le marché de la cybersécurité

samedi 2 mars 2024

Les pays africains, et particulièrement l’Afrique du Sud, sont confrontés depuis peu à la composante cybersécurité du fait de l’accélération de leur transformation numérique. Face à ce défi, les Etats cherchent des solutions, ce qui peut constituer une opportunité pour les entreprises africaines spécialisées dans le secteur.

L’Afrique du Sud se distingue en tant que le pays africain qui fait face au plus grand nombre d’incidents de ransomwares, se classant au huitième rang mondial, selon un rapport publié par la Carnegie Endowment for International Peace en janvier 2024.

Le document, intitulé « South Africa’s Cyber Strategy Under Ramaphosa : Limited Progress, Low Priority », relève plusieurs incidents notables dans le pays entre 2019 et 2023. Entre autres, on peut citer l’incident de ransomwares signalé chez le service public d’électricité de la ville de Johannesburg en 2019, l’attaque du deuxième plus grand hôpital privé du pays en 2020 qui a touché les systèmes d’admission, de traitement et les serveurs de messagerie ou encore celle d’août 2023 où les services de l’armée sud-africaine (SANDF) ont été attaqués.

Les efforts de l’État en matière de cybersécurité

Malgré ces diverses attaques cybernétiques, l’Union internationale des télécommunications classe l’Afrique du Sud parmi les leaders continentaux en matière de cybersécurité, selon son indice mondial de la cybersécurité. Le pays occupe la huitième place sur le continent, selon Global Cybersecurity Index 2020, dans un classement dominé par Maurice, la Tanzanie et le Ghana. Sur le plan mondial, ce sont les États-Unis qui occupent la première place du classement suivi par le Royaume-Uni et l’Arabie saoudite.

Selon le rapport « Cybersecurity in Africa-Call to action » publié en juin 2023 par le cabinet Kearney, l’Afrique du Sud consent des efforts notables dans ce domaine. Il le positionne comme le meilleur élève en Afrique subsaharienne en ce qui concerne les dépenses en cybersécurité, qui représentent 0,19% de son produit intérieur brut (PIB). Ces investissements restent néanmoins en deçà de la moyenne des marchés matures, établie à 0,25% du PIB.

De la marge pour mieux faire

Bien qu’il y ait une volonté de mieux gérer les risques cybernétiques, il faut souligner que l’Afrique du Sud n’a pas encore ratifié l’accord de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données personnelles. C’est un traité qui vise à renforcer la sécurité numérique en Afrique en favorisant la coopération entre les États membres de l’Union africaine. Il encourage la mise en place de législations nationales en matière de cybersécurité et de protection des données et promeut la collaboration internationale pour lutter contre les menaces cybernétiques. Par ailleurs, le pays dispose d’équipes nationales de réponse aux incidents informatiques, d’une stratégie nationale sur la cybersécurité, et fait partie des pays africains qui ont ratifié la convention de Budapest sur la cybercriminalité, un accord international qui facilite l’échange d’informations et la coopération judiciaire pour combattre les activités criminelles liées à l’utilisation d’Internet.

La marge restante pour mieux faire afin de parvenir à de meilleurs résultats représente une opportunité cruciale pour les entreprises de cybersécurité. Elles peuvent jouer un rôle essentiel dans la protection des systèmes des données contre de telles menaces croissantes. Selon « Cybersecurity in Africa-Call to action », le marché africain de la cybersécurité devrait atteindre 3,7 milliards de dollars en 2025, alors qu’il était évalué à 2,5 milliards $ en 2020.

Adoni Conrad Quenum

(Source : Agence Ecofin, 3 mars 2024)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik