OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Août 2020 > L’Afrique « digitalement » colonisée

L’Afrique « digitalement » colonisée

jeudi 6 août 2020

Politiques africaines

Pour parler de digitalisation des États Africains, plusieurs acteurs du secteur numérique ont été réunis jeudi 6 juillet en visioconférence organisée par I-Conférence, autour du thème “le numérique catalyseur de croissance et du développement”. Moments forts.

La ministre des postes et des télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, le ministre des postes des télécommunications et de l’économie numérique de la République du Congo, Léon juste Ibombo, le directeur général de Smart Africa, Lacina Koné, et le Vice-président des relations publiques en Afrique Subsaharienne pour Huawei, Loïse Tamalgo, on enrichi ce thème par le partage d’expérience au sein de leurs pays ou organisations. Mais surtout par leurs appels à l’action face à 800 inscrits à cette conférence en ligne.

L’un des messages forts de ce jour a été porté sur la colonisation numérique de l’Afrique. Lacina Koné en a donné le ton. Selon lui, il est fort probable que les appels d’un pays africain à un autre passe par l’Europe par exemple. Une question de souveraineté numérique qui nécessite l’interconnexion des pays africains. Il considère que « pour l’instant » les Africains sont « colonisés numériquement ».

Léon juste Ibombo, le ministre des postes des télécommunications et de l’économie numérique de la République du Congo
Des propos qu’il a tenus pour saluer le lancement des travaux de l’interconnexion entre le Cameroun et la république du Congo le 8 août prochain dans le cadre du projet Central Africa Backbone, tel que précédemment annoncé par Léon Juste Ibombo.

Le directeur général de Smart Africa est convaincu que si l’Afrique n’embrasse pas la 4e révolution numérique alors les Africains seront colonisés. Ce, « pas pour 100 ans, mais à vie » cette fois ci.

Des économies du savoir

De son coté, Minette Libom Li Likeng, a propagé un message d’espoir sur l’évolution du continent. Pour ce faire, la « coopération est inévitable », a-t-elle déclaré. Elle s’est interrogée face à la différence de rythme d’évolution entre les pays africains en termes de digitalisation. Tout en mettant en garde contre ceux qui sont prêts à décourager le recours aux solutions africaines. « Il faut plusieurs institutions de ce genre », a recommandé la ministre camerounaise. Il faudrait également des infrastructures pour soutenir les cerveaux africains.

Concernant la différence entre les pays, pour Lacina Koné, elle se situe dans la gouvernance. En effet, il a remarqué l’engouement des chefs d’Etats africains et l’action importantes des ministres chargés du numérique. Néanmoins, ces derniers devraient avoir les pleins pouvoirs de ce secteur, a-t-il fait comprendre. Il faudrait avoir de changement de paradigme et transformer les pays en économies du savoir, pas en économie basée sur l’agriculture ou autre chose.

« Le Rwanda fait douze millions de populations. Ce qui fait la moitié des populations ivoiriennes. Pourquoi quand on regarde dans l’indice de développement du capital humain dans le monde, le Rwanda est parmi les premiers ? Parce que 100 % des citoyens rwandais sont identifiés biométriquement, ils ont une identité numérique. C’est un challenge mais pas impossible. Le tableau n’est pas si sombre que cela. L’Afrique avance mais à son rythme. Nous devons avoir nos propres priorités », a-t-il martelé.

Nécessité d’une RGPD africaine

En effet le, dirigeant de Smart Africa perçoit le continent comme le précurseur du Mobile Money, ce qui pour lui démontre que le tableau de digitalisation en Afrique n’est pas si sombre.

« L’Afrique aujourd’hui est donneur de leçons en matière de mobile money. Il y a quelque chose qui est très important. Ce n’est pas ce qui marche en termes des priorités en Europe ou dans les pays de l’ouest qui est producteur en Afrique. Il faut voir le numérique dans un contexte africain », a souligné M. Koné.

La convention de Malabo sur la cyber sécurité et les données, évoquée par le ministre Ibombo lors de la présentation des atouts de la digitalisation de son pays, a également fait réagir Lacina Koné.

Lequel a fait comprendre qu’il ne suffit pas d’en être signataire si les actions nécessaires ne suivent pas. Pour lui, tous les Etats devraient se doter d’une institution de cyber sécurité, protéger les infrastructures critiques et les systèmes des banques. Lesquelles sont très attaquées. Il faut aussi des règlementations de protection de données.

Il ne sert à rien de signer la convention sans tout cela, a-t-il réitéré.

Dans un même élan, « il faut rendre les politiques des pays assez attractives pour le secteur privé et aussi stimuler la demande en jouant sur les politiques de la promotion des outils numériques. Il est impératif que l’Afrique ait une réglementation générale sur la protection des données (RGPD) africaine. Pour l’instant le continent est comme une autoroute, chacun y vient pour prendre ce qu’il peut. Smart Africa et l’Union africaine travaillent sur l’harmonisation d’une loi autour de la protection des données et la cyber sécurité des pays africains », a ajouté Lacina Koné.

De son coté, Loïse Tamalgo a mis l’accent sur la taxation des acteurs du numérique. Cette taxation qui doit intéresser la régulation pourrait selon lui aider les Etats dans le financement qui manque encore aux projets de digitalisation. À ceux qui redoutent de cette disposition, il a affirmé que 1% investi par ce moyen dans le numérique peut générer 20 % plus tard.

Aurore Bonny

(Source : CIO Mag, 6 août 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2481/2802 Régulation des télécoms
  • 236/2802 Télécentres/Cybercentres
  • 1917/2802 Economie numérique
  • 995/2802 Politique nationale
  • 2802/2802 Fintech
  • 340/2802 Noms de domaine
  • 1017/2802 Produits et services
  • 871/2802 Faits divers/Contentieux
  • 485/2802 Nouveau site web
  • 2799/2802 Infrastructures
  • 985/2802 TIC pour l’éducation
  • 113/2802 Recherche
  • 185/2802 Projet
  • 1817/2802 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1002/2802 Sonatel/Orange
  • 925/2802 Licences de télécommunications
  • 180/2802 Sudatel/Expresso
  • 559/2802 Régulation des médias
  • 776/2802 Applications
  • 658/2802 Mouvements sociaux
  • 938/2802 Données personnelles
  • 84/2802 Big Data/Données ouvertes
  • 368/2802 Mouvement consumériste
  • 206/2802 Médias
  • 422/2802 Appels internationaux entrants
  • 1040/2802 Formation
  • 58/2802 Logiciel libre
  • 1064/2802 Politiques africaines
  • 935/2802 Fiscalité
  • 114/2802 Art et culture
  • 377/2802 Genre
  • 1035/2802 Point de vue
  • 587/2802 Commerce électronique
  • 884/2802 Manifestation
  • 210/2802 Presse en ligne
  • 86/2802 Piratage
  • 135/2802 Téléservices
  • 621/2802 Biométrie/Identité numérique
  • 196/2802 Environnement/Santé
  • 213/2802 Législation/Réglementation
  • 222/2802 Gouvernance
  • 988/2802 Portrait/Entretien
  • 95/2802 Radio
  • 452/2802 TIC pour la santé
  • 187/2802 Propriété intellectuelle
  • 31/2802 Langues/Localisation
  • 621/2802 Médias/Réseaux sociaux
  • 1228/2802 Téléphonie
  • 132/2802 Désengagement de l’Etat
  • 556/2802 Internet
  • 69/2802 Collectivités locales
  • 271/2802 Dédouanement électronique
  • 651/2802 Usages et comportements
  • 609/2802 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 347/2802 Audiovisuel
  • 1724/2802 Transformation digitale
  • 244/2802 Affaire Global Voice
  • 94/2802 Géomatique/Géolocalisation
  • 232/2802 Service universel
  • 424/2802 Sentel/Tigo
  • 116/2802 Vie politique
  • 902/2802 Distinction/Nomination
  • 20/2802 Handicapés
  • 420/2802 Enseignement à distance
  • 420/2802 Contenus numériques
  • 356/2802 Gestion de l’ARTP
  • 112/2802 Radios communautaires
  • 1148/2802 Qualité de service
  • 250/2802 Privatisation/Libéralisation
  • 81/2802 SMSI
  • 296/2802 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1527/2802 Innovation/Entreprenariat
  • 777/2802 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 28/2802 Internet des objets
  • 121/2802 Free Sénégal
  • 274/2802 Intelligence artificielle
  • 115/2802 Editorial
  • 14/2802 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous