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L’Afrique de l’Ouest bouge avec le mobile

lundi 19 juin 2006

Alors que les principaux acteurs de la téléphonie mobile d’Afrique de l’Ouest se réunissent à Dakar pour le ‘’West Africa GSM 2006’’, la sous-région comptera 47 millions d’abonnés au réseau téléphonie mobile à la fin de cette année.

Avec une population estimée à 260 millions d’habitants en 2005 (400 millions projetés en 2025/2030), la sous-région ouest africaine gagne sur le segment de la téléphonie mobile par GSM des succès qu’elle n’a pu obtenir dans d’autres secteurs.

A l’instar d’autres régions, le marché ouest africain enregistre une croissance à la fois de la demande et de l’offre. Globalement, le parc du mobile s’élargit plus vite que celui du fixe et ses coûts restent de loin moins onéreux.

Le dynamisme de ce segment des télécoms a dopé l’offre des opérateurs et poussé les grands fournisseurs de produits GSM (portables et accessoires) à prolonger la compétition sur un terrain presque en friche.

Pour cause, l’augmentation exceptionnelle des téléphones portables n’est qu’une performance de l’Afrique de l’ouest a réalisée par rapport à elle-même. Comparé d’autres régions, le taux d’équipement de la zone reste faible.

En 2003, il se situait à 8 millions d’abonnés, soit 3 appareils pour 100 habitants alors qu’à la même période, l’Europe en était à 55 appareils pour 100 habitants. Toutefois, les connaisseurs gardent foi en la force de croissance du marché ouest africain.

C’est dans ce contexte que s’ouvre mardi à Dakar, la troisième conférence annuelle du ‘’West Africa GSM 2006’’, sur le thème ‘’Générer des revenus pour la sous-région dans un contexte de croissance soutenue’’. La capitale sénégalaise a abrité la dernière session.

Les participants vont tenter de définir le développement des marchés de la région et d’augmenter la rentabilité des opérateurs téléphoniques dans un contexte de concurrence intensifiée.

Une question préoccupent tous les acteurs : comment générer des recettes avec une croissance soutenue ? Les réponses sortiront des échanges d’expériences réussies des différents pays et ‘’les meilleures stratégies et tactiques visant le développement continu du marché’’.

L’Afrique de l’Ouest dispose des marchés les plus dynamiques du continent. De ce fait, elle devient un terrain de concurrence féroce entre grands opérateurs et fournisseurs. Les esprits optimistes assurent que son marché est porteur, bien que ses limites soient évidentes.

Dans un communiqué daté de vendredi dernier et parvenu à l’APS, CELTEL International, filiale du groupe MTC, annonçait la conclusion d’un accord pour prendre le contrôle de 65 pour cent de VMOBILE, un des opérateurs leaders en télécommunication mobile au Nigeria.

Le montant de la transaction est de 1,005 milliard de dollars américains, soit 520 milliards de francs CFA. Pour le groupe, c’est ‘’la plus grande expansion en Afrique’’.

Cette somme qui représente, par ailleurs, un peu moins de la moitié du budget du Sénégal, est la plus grosse transaction enregistrée dans le domaine de la télécommunication au Nigeria.

La ‘’mariée’’, VMOBILE, couvrait plus de 5 millions d’abonnés au Nigeria, près de la moitié des habitants du Sénégal. Elle est désormais en mesure d’accéder à l’expérience de terrain et à tous les avantages associés à son appartenance au groupe MTC/CELTEL.

‘’La transaction est donc basée sur le rachat des parts existantes et à l’investissement supplémentaire de 250 millions de dollars, qui vont immédiatement doper les capacités financières de VMOBILE lui permettant ainsi d’accélérer sa politique agressive d’expansion’’, poursuit le texte.

CELETEL et MTC offrent, aujourd’hui, leurs services de télécommunications mobiles à plus de 15 millions de clients dans 15 pays d’Afrique : Burkina Faso, Tchad, RD Congo, Gabon, Kenya, Madagascar, Malawi, Niger, Nigeria, Congo, Sierra Leone, Soudan, Tanzanie, Ouganda et Zambie.

Ses ‘’ambitions panafricaines’’ vont au-delà de cette aire géographique. Au Sénégal, des acteurs le créditent d’une ‘’bonne posture’’ dans l’acquisition de la troisième licence en téléphonie globale (mobile, fixe, données, etc.).

Le monopole sur le secteur est tombé en juillet 2004 et l’Etat annonce la vente d’une licence à un opérateur avant la fin de cette année.

Cette attente a mis sur le qui-vive les deux opérateurs locaux, le groupe SONATEL (opérateur global et historique) et SENTEL GSM (filiale de l’International Millicom Valley). Tous se font du souci pour cette arrivée et demandent le respect du cahier des charges.

Les préoccupations sont du même ordre, même si les intérêts sont différents. Le premier opérateur tient à son rang de leader et le second compte grandir.

De son côté, la SONATEL est ’’ouverte à la concurrence’’ globale qui est préférable ’’à un opérateur de niche’’ qui ne s’occuperait que d’un secteur, avait déclaré, lors d’un atelier en mai dernier, Hyacinthe Sarr, responsable de la réglementation du groupe.

Pour sa part, avait déclaré, à la même occasion, son directeur commercial, Saër Niang, ‘’la SENTEL n’est pas contre le principe d’un élargissement de son domaine d’intervention aux autres produits (du package)’’.

En effet, une technologie permettrait au détenteur de la prochaine deuxième licence globale de moins dépendre de la SONATEL qui a un monopole de fait sur le secteur puisque détenant un réseau d’installations que ses concurrents sont obligés d’emprunter pour opérer au Sénégal.

Le lancement de l’appel d’offres pour l’attribution de la deuxième licence globale qui viendrait concurrencer l’opérateur historique ne dépend plus que d’une ’’volonté politique’’, avait indiqué Isaac Sissoko, directeur administratif de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Sénégal.

Chargé de préparer le cahier des charges et le dossier d’appel d’offres, il a signalé que la licence globale sera mise en service ’’avant la fin de l’année 2006’’.

Le cas sénégalais est anecdotique de la situation globale du secteur des télécoms en Afrique de l’Ouest. De plus en plus libéralisé et soumis à l’assaut des firmes européennes, puis asiatiques, le secteur vibre au rythme des ventes de licences, devenues juteuses pour les Etats.

L’enjeu politique est saisi par les dirigeants de la sous-région. Le 29-ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), tenu le 12 janvier dernier à Niamey avait également entériné, entre autres, des recommandations relatives à l’harmonisation des services de télécommunications.

Cette démarche devra aboutir à l’installation d’un système GSM pour abonnés itinérants (roaming), utilisant une carte SIM unique.

A cet égard, avait-on annoncé, le sommet a approuvé l’utilisation du fonds spécial pour les télécommunications destiné ‘’à corriger les lacunes constatées au niveau des liaisons inter-Etats dans le but d’améliorer la connectivité transfrontalière en matière de télécommunication’’.

Avec le mobile, se félicitait un journaliste malien, ‘’l’intégration fait une percée’’.

(Source : APS, 19 juin 2006)

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