Un système de tarification commun aux appels internationaux permettant aux citoyens du même espace de pouvoir communiquer sans la surtaxe tout en gardant la puce, est à l’étude. Un véritable « one area network », a expliqué hier mardi 12 juillet, à Dakar Abdou Karim Sall, Directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes du Sénégal (ARTP), qui présidait l’ouverture des travaux de trois jours de l’Association des régulateurs de l’Afrique de l’Ouest (Artao).
Jugés très exorbitants en Afrique de l’ouest, les coûts tarifaires de la communication téléphonique crèvent les budgets des consommateurs, baissent le chiffre d’affaires des opérateurs, sapent la dynamique de l’écosystème à même de porter le dynamisme de la croissance économique durable de l’espace communautaire. Pour ce faire, s’est ouverte hier mardi 12 juillet, à Dakar, une assemblée générale extraordinaire des régulateurs de télécommunications de l’Afrique de l’ouest portant sur la problématique de la mise en œuvre d’un « Roaming Free » en Afrique de l’ouest (Artao).
En clair, il s’agit d’harmoniser la surtaxe de l’itinérance ou roaming qui permet à un abonné au réseau de téléphonie mobile de pouvoir appeler ou être appelé, mais également de pouvoir échanger des données via le réseau radio d’un opérateur mobile autre que le sien comme s’il était à l’intérieur de son pays.
Durant trois jours, des experts des quatorze (14) Etats membres de la communauté économique de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), plus la Mauritanie vont, d’un commun accord avec les différents opérateurs dans les pays respectifs, discuter des voies et moyens à mettre en œuvre ledit « Free roaming » aux fins d’infléchir les autorités politiques à valider une telle initiative aux avantages incommensurables.
El Hadj Maman Laminou, secrétaire général exécutif de l’Artao d’admettre que les tarifs du roaming sont exorbitants, comprises entre 50 et 200 F CFA. D’où l’importance de cette rencontre de Dakar sur le free roaming avec les différents acteurs du secteur de la télécommunication aux fins de trouver un consensus devant permettre de mettre fin aux coûts supplémentaires indus aux consommateurs en cas de déplacement d’un pays de l’espace.
Car, selon lui : « Lorsque vous déplacez de Dakar à Bamako et que quelqu’un cherche à vous joindre, on vous facture en tant que récepteur, le coût de la communication et lorsque que vous appelez de Bamako à Dakar (appel international) on vous facture de Bamako à Dakar et de Dakar à Bamako, donc 200%. Cette situation est intenable pour tout consommateur, car avec seulement une minute de communication vous payer la surtaxe allant de 300 à 400%. Mieux, au plan sécuritaire, il permet de garder la même puce », a-t-il développé.
Il poursuit : « D’abord, une phase expérimentale dès octobre prochain, avec des mesures d’accompagnement. Et à partir de 2017 officialiser le système Free Roaming », a-t-il annoncé.
Abdou Karim Sall, directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes de légitimer : « Aujourd’hui, nous avons une libre circulation des biens et des personnes dans l’espace Cedeao, il faudrait qu’on l’applique aussi dans le domaine des télécommunications en créant ce qu’on appelle communément le ‘’one area network’’ qui permet au citoyen dans la zone communautaire de se déplacer avec son téléphone sans avoir à payer des frais supplémentaires de roaming lorsqu’il émette ou reçoit des appels », a-t-il expliqué. Donc, « l’objectif c’est d’avoir un seul réseau », avise t-il.
Jean Pierre Malou
(Source : Sud Quotidien, 13 juillet 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000