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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Octobre 2016 > Karim Sy, Fondateur de Jokkolabs : « Nous voulons promouvoir la culture de (…)

Karim Sy, Fondateur de Jokkolabs : « Nous voulons promouvoir la culture de l’entrepreneuriat et de l’innovation »

lundi 10 octobre 2016

Economie numérique

Jokkolabs, présenté par son fondateur comme un écosystème de l’innovation ouverte, prépare activement la cinquième édition sénégalaise de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat qui aura lieu du 14 au 20 novembre prochain. Dans cet entretien, Karim Sy est revenu sur la création de cette initiative en octobre 2010, les projets qu’il compte entreprendre avec notamment un focus sur le projet Jokkokids qui a pour ambition de préparer les enfants aux défis du futur.

Pouvez-vous nous présenter votre structure Jokkolabs ?

Jokkolabs est une initiative privée à but non lucratif. Nous avons ouvert l’un des premiers espaces d’innovation du continent africain en octobre 2010. L’esprit vient du wolof Jokko superposition de « joxko » (donne-lui) et de « jotko » (rejoins-le), une façon de souligner la communication et le partage au sein d’un groupe. Il est important d’entreprendre autrement depuis la crise économique de 2008 et l’émergence d’une nouvelle économie mondiale. Aussi, avec Jokkolabs nous contribuons, depuis 6 ans maintenant, à la construction d’un écosystème humain favorisant le partage des savoirs et des expériences sur la dynamique des biens communs, en soutenant notamment le développement des communautés professionnelles technologiques issues de la culture du libre, formant le socle de la nouvelle économie pour une prospérité partagée. L’initiative est portée par des entrepreneurs pour des entrepreneurs, avec des entrepreneurs. Mais des entrepreneurs partageant des valeurs d’ouverture et de collaboration et un cadre de qualité (les hubs) où ils peuvent travailler, se rencontrer, collaborer, resauter, apprendre et s’amuser. Dans une démarche d’innovation communautaire, avec les pairs et en s’enrichissant de la diversité, nous permettons à tous de saisir les opportunités qui s’offrent à eux, de libérer leur talent et de participer activement à la vie de la communauté. Au delà de juste créer de la richesse, faire de l’argent pour eux. Ca n’est peut être pas un hasard si nous avons ouvert le premier hub à Dakar, car Jokkolabs s’inscrit totalement dans la philosophie de Senghor invitant tous les peuples à participer au « banquet de l’universel », à la rencontre et au carrefour du « donner et du recevoir » où chacun se sentira à l’aise parce que se sachant à la fois donneur et receveur.

Aujourd’hui, l’initiative s’est étendue pour former un réseau d’espaces de créativité Jokkolabs en France avec 2 hubs en Ile de France et dans 8 pays africains : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali, Maroc, Gambie, Sénégal. Avec des partenaires, nous venons d’ouvrir un nouveau hub à Ziguinchor et nous ouvrirons, en novembre prochain, un deuxième hub à Dakar.

Qu’entendez-vous par entreprendre autrement ?

Inspiré par la culture communautaire du mouvement de la culture logiciel libre et la souplesse offerte par les technologies numériques, Jokkolabs s’est engagé, dès 2010, avec les 700 pionniers mondiaux du travail 2.0 en inventant une nouvelle manière de travailler autour d’espaces de travail partagé avec une approche moins centralisée. Nous avons une diversité dans les profils qui se côtoient dans et autour de nos hubs – que nous appelons communauté – freelance, entrepreneurs, créatifs, développeurs, consultants, petite startup, Pme, grande entreprise, Ong, organisation internationale ou gouvernementale.

L’approche poursuivie est celle de l’innovation ouverte et communautaire, en réseau pour inventer de nouvelles manières de faire, innover mais ensemble. Aujourd’hui, les entreprises doivent repousser leurs limites et intégrer un vaste écosystème de partenaires, notamment numériques. Elles peuvent ainsi inventer une nouvelle génération de produits, services et modèles économiques. Ce que certains appellent l’« économie du nous » ! Ainsi, par exemple, récemment, le groupe Société générale a approché Jokkolabs pour monter un programme panafricain visant à développer des solutions pour améliorer la relation client dans ses agences. Ce partenariat a conduit au lancement du premier innovathon panafricain de la Société générale intitulé « Réinventons ensemble l’expérience client en agence » auquel plus de 400 startups ont participé. Le plus intéressant, c’est que le groupe a finalement décidé d’installer son laboratoire d’innovation pour l’Afrique sub saharienne au sein de Jokkolabs à Dakar et accompagne aujourd’hui les 3 startups pour déployer les solutions en prestation dans ses filiales au Sénégal, au Ghana et au Burkina Faso. On dépasse le cadre des prix compétition pour permettre à des startups de réellement émerger avec l’aide d’une multinationale. C’est ce type de relation de bienveillance que nous aimons voir se créer. Par ailleurs, le profit n’est pas la principale raison d’être de Jokkolabs qui, rappelons-le, est une initiative privée à but non lucratif. A ce titre, Jokkolabs a été impliqué dans des initiatives citoyennes pour produire du bien commun tel que « Samabaat », une plateforme participative de monitoring des élections intégrant la société civile – les observateurs - la presse et les citoyens (Karim Sy a coordonné le contrôle du fichier électoral en 2000, 2002, et 2007), ou encore Sig Santé – les systèmes d’information géographique appliqués à la santé – pour produire, de manière participative, avec ceux qui le veulent et les partenaires une cartographie sanitaire du Sénégal. Nous sommes convaincus qu’il est important, aujourd’hui, que tous les acteurs soient impliqués pour trouver des réponses et les mettre en œuvre, l’Etat ne peut pas tout faire ni tout financer.

Au sein de vos locaux, il y a un espace dédié aux enfants. C’est quoi Jokkokids ?

Les enfants sont les futurs acteurs d’un monde de plus en plus complexe, qui doivent, eux aussi, avoir accès aux technologies numériques et à des espaces d’expression leur permettant de libérer leurs talents. En 2050, l’Afrique constituera la troisième population d’un monde de plus en plus connecté mais aussi de plus en plus inégal, notamment pour les usages numériques. Des millions d’enfants n’ont pas accès aux nouvelles technologies. Nous pensons, à la suite de nombreux chercheurs, que les enfants sont des innovateurs nés : leur proposer d’exprimer leur créativité et de développer leurs potentiels en solutionnant des problèmes par le jeu, l’expérimentation et l’expression de soi est un gain pour l’avenir collectif. Jokkokids s’articule ainsi autour de 3 grands axes : les technologies numériques, les pratiques du faire (maker), l’expression de soi. Le projet explore, documente et fédère les initiatives existantes pour permettre à l’enfant d’expérimenter des processus afin d’acquérir des compétences mais aussi une meilleure connaissance de soi : participer à améliorer le futur ne peut se faire en dehors du bien-être personnel. Ce projet a intéressé la fondation Osiwa qui nous soutient pour son lancement à Dakar. Au Sénégal, nous sommes aussi à Ziguinchor en collaboration avec l’Ong Futur au présent qui fait un travail remarquable avec la maison de l’éducation qui touche plus de 200 enfants avec différents dispositifs. Nous sommes en train de nouer d’autres synergies en Afrique (Gabon, Cameroun et Mali principalement) et en France. La dynamique du projet propose de disséminer via les Kids’Lab (espaces de créativité) la démarche Jokkokids qui est de décloisonner les pratiques et les initiatives pour offrir à tous les enfants l’opportunité de développer leur compétences pour le monde de demain.

Vous organisez, chaque année, une semaine de l’entrepreneuriat. Pourquoi une telle initiative ?

La Semaine mondiale de l’entrepreneuriat est la plus importante campagne internationale pour célébrer les entrepreneurs dont les activités stimulent la croissance économique, créent de l’emploi et, en définitive, assurent le bien-être du plus grand nombre. Aujourd’hui, dans le monde, c’est plus de 160 pays, plus de 20. 000 partenaires, 35.000 activités et plus de 10.000.000 de personnes. Au Sénégal, en 2015, nous avions comme principal partenaire la Fao et l’Anpej (Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes) et l’on a enregistré 46 partenaires, 36 activités et plus de 2.500 participants en une semaine. Cette année, du 14 au 20 novembre 2016, cette semaine de l’entrepreneuriat sera organisée par Jokkolabs – en tant qu’organisation hôte - au Sénégal, au Mali, en Côte-d’Ivoire, au Congo Brazzaville. Au Sénégal, le thème principal retenu est : « Pour une agriculture porteuse de prospérité » et le comité a choisi comme parrain de cette cinquième édition, feu Amadou Lamine Niang, ancien président de la Chambre de commerce de Dakar pour sa contribution au développement de l’économie sénégalaise. Dans les éditions précédentes, nous avions honoré des entrepreneurs emblématiques comme Amadou Makhtar Mbow (premier président du Cnp Sénégal et l’un des premiers industriels du Sénégal), Bagoré Bathily de la Laiterie du berger et également Mame khary Ndiaye des laboratoires BioEssence. Cette année est particulière parce qu’elle prépare le Congrès mondial de l’entrepreneuriat qui aura lieu en mars 2017 à Johannesburg sur le thème de la révolution numérique. C’est le temps de l’Afrique. Il importe que le Sénégal soit bien représenté.

Propos recueillis par Aliou Kandé

(Source : Le Soleil, 10 octobre 2016)

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