L’accès à l’internet haut débit est un levier de croissance économique pour les pays en voie de développement. Telle est la conviction de Malick Ndiaye, directeur général de l’Economie numérique, venu présider la conférence organisée par l’Ecole supérieure multinationale des télécommunications (Esmt) dans le cadre de la Journée mondiale des Tics. Dans certains pays développés, l’impact du haut débit a d’ailleurs pu être mesuré, ce qui n’est pas encore le cas en Afrique. Mais il faut, selon Malick Ndiaye du ministère de la Communication et de l’économie numérique, que la réflexion soit entamée pour exploiter toutes les opportunités offertes par le haut débit. « Le Plan Sénégal émergent compte développer la large bande à travers les hubs de services comme le tourisme, l’agro-industrie, etc. La stratégie nationale également recommande le haut débit partout et pour tout le monde pour dire qu’au Sénégal, la volonté politique est réelle », estime le directeur de l’Economie numérique.
Pourtant à y voir de plus près, on se rend compte que le Sénégal n’est pas seulement à l’étape de la réflexion. Selon le Dr Korro, conférencier et professeur à l’Esmt, le Sénégal est quand même un modèle africain dans le haut débit. Il a, selon le Docteur en communication, développé un réseau d’universités virtuelles avec plus de 1 000 étudiants. Dans le domaine de la santé également, la télémédecine, le Sénégal a posé des actes non négligeables. Mais Dr Korro reconnaît que le pays de la téranga n’a pas encore exploré toutes les opportunités. Il existe des secteurs où le Sénégal peut encore rêver à travers l’e-agriculture, qui permet aux ingénieurs et autres acteurs de contrôler à distance la constitution des sols et de l’environnement en sollicitant les meilleurs spécialistes sur la planète.
Les conférenciers qui se sont succédé autour de la tribune ont interpellé les chercheurs, les professeurs et les étudiants afin de relever le niveau de l’Afrique par rapport à l’accès à l’internet haut débit comparée aux pays développés où le taux de pénétration des abonnements actifs est évalué à 84% contre seulement 1% en Afrique. « Nous sommes tous interpellés et avons un rôle éminemment important à jouer dans ce domaine pour permettre au continent de combler cet énorme gap », a dit Dr Sabadogo, chercheur à l’Esmt.
Ngoundji Dieng
(Source : Le Quotidien, 17 mai 2014)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000