C’est un terme un peu barbare pour une réalité beaucoup plus conviviale. Le coworking, ou travail collaboratif, permet à une communauté donnée de travailler dans un espace dédié permettant l’ouverture et l’échange. C’est le pari relevé par Jokkolabs depuis le 10 octobre 2010. En wolof (l’une des langues véhiculaires du Sénégal), Jokko est la superposition de "joxko" (donne-lui) et de "jotko" (rejoins-le), une façon de souligner la communication et le partage au sein d’un groupe. "Jokkolabs veut aussi porter des valeurs qui vont au-delà d’un espace de créativité et d’innovation. Nous nous considérons comme des catalyseurs qui accompagnons et renforçons une dynamique avec des acteurs sur tel ou tel projet", précise Karim Sy, fondateur et directeur de la structure. Se définissant comme le premier espace de coworking d’Afrique de l’Ouest, les activités de Jokkolabs s’articulent entre échange virtuel en ligne et espace physique de travail en commun.
Ainsi, est née Samabaat ("ma voix" en wolof), une plate-forme citoyenne d’informations, de formation à la citoyenneté et d’observation de la démocratie. Utilisant Ushahidi ("témoigner" en swahili), une technologie open source kényane, elle permet une géolocalisation sur une carte interactive de situations ou d’incidents via l’envoi de textos ou directement depuis le Web. Avec le soutien financier notamment de l’Union européenne et de l’Osiwa (Open Society Initiative for West Africa), la fondation de George Soros pour l’Afrique de l’Ouest, ce "crowdsourcing" (utilisation des ressources de la foule) a permis de compiler et de visualiser sur une carte interactive des données et des témoignages lors du premier tour de scrutin de l’élection présidentielle sénégalaise du 26 février.
Inspirée de la culture du logiciel libre et de l’open source, Jokkolabs souhaite aussi, grâce à un projet de "FabLab", stimuler l’innovation et une nouvelle forme d’artisanat industriel. Une volonté qui n’a pas échappé au géant Google, qui a signé au début de l’année un partenariat avec le Petit Poucet du "pays de la Téranga" (hospitalité en wolof) afin de favoriser l’entrepreneuriat et l’innovation au Sénégal.
Olivier Herviaux
(Source : Le Monde, 14 mars 2012)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000