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Jacques Moulin, directeur général de l’IDATE : « L’Afrique digitale est un pilier du développement économique et social post-Covid »

mardi 17 août 2021

Chaque année, l’IDATE Digiworld publie son Observatoire de l’économie numérique en Afrique. Le DigiWorld Yearbook Afrique recense et analyse, dans une approche multisectorielle, les impacts des nouvelles technologiques sur le continent. Jacques Moulin, Directeur général de l’IDATE, dresse pour CIO Mag les principales observations pour l’année 2020 de cette publication référence, plus d’un an après le début de la crise de la Covid-19, qui a accéléré l’émergence de nouveaux usages et apprentissages numériques. Interview.

CIO Mag – En cette période particulière de pandémie, quelles sont vos observations sur l’avenir du numérique en Afrique ? Quelle est la principale conclusion de votre étude ?

Jacques Moulin : En cette année si particulière, nous analysons les données de l’économie numérique en Afrique au travers du prisme de l’inclusion digitale. La pandémie et les confinements ont prouvé que la rapidité d’adoption des usages numériques constituait un élément différenciant clé pour les nations qui peuvent intégrer la compétition internationale, mais aussi s’inscrire dans un développement durable et responsable.

Nous devons comprendre qu’il y a une différence entre la société africaine pré-Covid et post-Covid. Ces dernières années, la croissance du PIB sur le continent africain a été relativement solide et elle aurait dû s’accélérer en 2020. L’arrêt des échanges internationaux et la baisse des prix des matières premières ont porté un coup rude à la croissance.

Aujourd’hui, l’Afrique doit faire face à plusieurs défis, dont, bien sûr, le choc économique induit par la pandémie, mais aussi l’effondrement du prix du pétrole. A ces deux éléments s’ajoutent des défis structurels, un taux de croissance démographique qui reste très élevé, une industrie encore balbutiante et une inclusion territoriale et de genre encore trop timide.

Au sein de la communauté IDATE, il nous semble que la crise de la Covid-19 a mis en évidence deux principaux aspects sur lesquels il faut agir vite. Le premier concerne les plans relatifs au développement des infrastructures essentielles à l’arrimage à une économie durable responsable. Quant au second, il s’agit de l’éducation et de la formation. Ce sont les préalables pour accompagner les emplois de demain en Afrique et pour profiter de la croissance démographique particulièrement forte. Cela suscite notamment de poser une évaluation sur les grands projets relatifs au haut-débit. Et sur la capacité à imaginer des nouveaux dispositifs d’éducation plus inclusifs et plus “modernes”, au sens de la préparation aux besoins de l’économie 4.0. Car, si l’Afrique traine à s’organiser dans le processus de son industrialisation et de sa transformation numérique, il sera difficile, pour elle, de faire face à la concurrence au niveau international. Il s’agit, en fait, d’un enjeu commun avec le continent africain, dans des contextes très différents. A savoir : bâtir les conditions d’infrastructures et penser les modalités de formation pour faciliter l’émergence d’une société “numérique”, de progrès, durable et responsable.

Le secteur numérique a-t-il été relativement épargné par la crise économique et sanitaire ?

Il y a des indicateurs positifs. La reprise post-Covid est effective en Afrique, même si elle reste inégale entre les Etats. Et certains secteurs, dont le numérique, tirent cette reprise. Le secteur du digital a notamment soutenu le développement des activités traditionnelles. Dans notre étude, nous montrons que l’impact de la crise sur les marchés numériques en Afrique – qui ont atteint 98 milliards Euros en 2019 – n’a pas été aussi marqué que pour les secteurs de l’économie traditionnelle.

La Banque africaine de développement (BAD) avait prévu, en 2019, un retrait de 5 points dans la croissance économique en Afrique. Actuellement, nous sommes seulement à 2 points de retrait dans le secteur de l’économie numérique. D’où la nécessité, pour l’Afrique, de poursuivre sa transformation et sa mutation vers le numérique et de mettre en place les infrastructures nécessaires pour embarquer le levier du digital comme facteur d’inclusion.

Le développement des infrastructures est en effet nécessaire pour garantir l’inclusion numérique de toutes les populations. Afin de lutter contre la fracture numérique, faut-il miser sur l’internet fixe ou mobile ?

Le travail doit aussi se poursuivre sur la mise en place des infrastructures fixe. Sur cette question, les pays connaissent des évolutions très disparates. L’ile Maurice et l’Afrique du Sud ont, par exemple, fait le choix de fibrer leurs territoires. Dans d’autres pays, les efforts restent trop faibles et nécessiteraient beaucoup plus d’investissements. Il y a une belle opportunité de développer la fibre, mais ce choix d’investissement ne peut être uniquement le fruit des opérateurs. Les bailleurs de fonds et les financements privés doivent intervenir.

La Chine s’est d’ailleurs saisie de cette opportunité et nous observons une très forte croissance des investissements chinois dans les infrastructures TICs en Afrique. En 2018, l’Empire du Milieu avait annoncé un montant record de 60 milliards dollars consacrés au développement de l’Afrique. Ceci interroge l’Europe et les Etats-Unis. Au sein de la communauté IDATE, avec nos 80 membres, dont la majorité a des implantations, des partenaires ou des clients en Afrique, nous militons pour que l’Europe se saisisse aussi de cette question. Nous ne pouvons, en effet, prendre en compte l’évolution de l’économie mondiale sans prendre en compte l’économie africaine. Et cette question est une nécessité, tout comme une opportunité. Et non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour le reste du monde.

Peut-on concilier la transformation numérique avec les Objectifs du développement durable, notamment la lutte contre le changement climatique ?

Nous sommes de ceux qui pensent que le numérique permet de limiter les besoins en énergie et en électricité. Tout dépend bien sûr des engagements pris par les États, les industriels et les acteurs économiques, qui façonnent et « designent » cette transformation numérique. Grace à la Recherche et Développement, les nouvelles technologies, qui sont nativement “green by design”, permettent de réduire l’empreinte carbone et la consommation énergétique. La reconstruction d’un nouvel ordre économique, politique et social post-Covid est un enjeu qui concerne tous les acteurs économiques et politiques. Et les actions structurent les nouvelles dynamiques sociétales. Le digital peut ainsi permettre d’accélérer l’atteinte des Objectifs de développement durable dans tous les secteurs : agriculture, e-santé, éducation…

Pour la formation, il est essentiel de préparer les étudiants, mais aussi les collaborateurs des organisations privées et publiques, à une culture générale sur le numérique et sur les enjeux technologiques. Dans le même cadre, les gouvernements africains doivent capitaliser sur les “success stories”, dont recèle le continent. Ils doivent accélérer leurs investissements dans les industries du futur et les programmes d’éducation initiale et permanente, et le soutien à l’entrepreneuriat numérique.

(source : CIO Mag, 17 août 2021)

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