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Introduction ou non des services dans les Ape : Un débat perdu d’avance, selon des professionnels du secteur

vendredi 23 janvier 2009

Les professionnels sénégalais des services n’apprécieraient pas une inclusion du commerce des services dans les Ape. Certains prédisent même un échec.

Elles ne sont pas encore engagées formellement, mais les négociations sur l’inclusion ou non du commerce des services dans les Accords de partenariat économique (Ape) entre l’Union européenne (Ue) et l’Afrique de l’Ouest risquent d’être un débat infructueux. D’ores et déjà, des voix s’élèvent du côté de cette partie du continent noir pour dénoncer l’inégalité qui existe dans l’attribution des marchés publics et le problème d’implantation des Africains en Europe. Ce qui n’est pas le cas pour les Européens en Afrique.

Secrétaire permanent de l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic), une organisation sénégalaise membre du Conseil national du patronat sénégalais (Cnp), Eugène Niox fait partie de ces frondeurs. ‘Les négociations sur le commerce des services est un débat qui est perdu d’avance. La raison est simple : les entreprises européennes, en l’occurrence françaises, s’installent facilement au Sénégal alors que nous éprouvons beaucoup de peines pour nous installer dans les pays européens’, a-t-il déploré hier, lors du séminaire régional sur les services et l’investissement. ‘Il faut appliquer la règle de la réciprocité. L’expertise est là. Elle peut s’exporter facilement. Il faut juste un accompagnement et un encadrement derrière’, a-t-il indiqué.

C’est le même sentiment de frustration qui a été affiché du côté de l’Ordre national des experts et évaluateurs agréés du Sénégal (Oneeas). Et c’est son président, Abdel Kader Aïdara, qui est monté au créneau, avec une illustratition à l’appui de sa thèse. ‘Nous constatons des inégalités dans l’attribution des marchés au Sénégal. La Société générale de surveillance (Sgs) s’est vu octroyer une autorisation d’exercer alors que les membres de l’Oneeas, bien que remplissant les conditions, ne sont pas choisis par les pouvoirs publics pour exercer le même contrôle. L’Etat ignore l’expertise locale pour des raisons que nous ignorons’, a déploré M. Aïdara. ‘L’Etat devrait s’interroger sur l’avenir des jeunes diplômés qui sont en chômage du fait de cette attitude’, a-t-il indiqué.

Le consultant de l’Ue qui a présenté une étude sur les ‘perspectives ouest-africaines sur le commerce des services’ est en phase avec lui. ‘Ce que je refuse, c’est que les Africains soient dans une situation où ce sont les Européens qui gagnent les marchés et les sous-traitent à ces derniers avec une portion congrue en termes de rémunération’, a signalé Abdoulaye Ndiaye. Et c’est ‘l’aspect investissement qui fait peur parce que les Africains ne veulent pas avoir les mains liées, ils ne veulent pas que n’importe quel investisseur vienne faire ce qu’il veut’, a-t-il souligné.

Pour autant, M. Ndiaye ne perd pas espoir. Pour lui, les Africains ont beaucoup à gagner en acceptant d’aller à la table des négociations parce qu’ils vont avoir des services de qualité à moindre coût pour le consommateur final. ‘Il ne faut pas refuser la négociation. Il faut aller, poser sur la table les contraintes du secteur des services et demander aux Européens de nous appuyer à régler ensemble les problèmes soulevés. Ce sont les négociations qui doivent permettre de lever les contraintes de développement du secteur des services’, a-t-il souligné. ‘Il faut négocier un partenariat gagnant-gagnant. Il faut négocier des mesures d’accompagnement permettant de mettre à niveau les entreprises afin qu’elles puissent compétir sur le marché international. Il faut entendre par mise à niveau le développement des infrastructures de qualité et le renforcement des capacités à travers une formation des ressources humaines. Et pour cela, il faut des fonds conséquents’, a indiqué le consultant. Ce dernier a aussi invité l’Etat à mettre en place un environnement propice au développement du secteur des services. Car, pour lui, les tendances observées au cours des 30 dernières années montrent que les pays développés et émergents ont eu une part croissante dans la création de richesses. Reste à savoir si ces appels seront entendus.

Nd. M. Gaye

(Source : Wal Fadjri, 22 janvier 2009)

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