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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Mars > Interview d’Anne Rachel Inné, membre de l’ICANN

Interview d’Anne Rachel Inné, membre de l’ICANN

vendredi 23 mars 2012

Noms de domaine

Anne Rachel Inné, est responsable des relations régionales pour l’Afrique de l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers).

Questions : Pouvez-vous nous décrire le rôle de l’ICANN ?}=

L’ICANN est une organisation à but non lucratif reconnue d’intérêt public, qui a été créée en 1998. Son personnel aide à organiser les voix des volontaires du monde entier, qui œuvrent à la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l’interopérabilité d’Internet. L’ICANN encourage la concurrence, supervise l’affectation des noms de domaine de premier niveau (TLDs tels que .com, .info, etc.) et aide à développer des politiques Internet afferant au TLD.

La mission de l’ICANN consiste en particulier à coordonner le système de noms de domaine (DNS) global d’Internet, c’est-à-dire le système des adresses uniques (sous la forme de noms et de chiffres) utilisés pour accéder à chaque ordinateur sur Internet. Le DNS est une partie essentielle de l’infrastructure d’Internet, sans laquelle il ne pourrait pas fonctionner. Grâce à sa coordination du DNS, l’ICANN joue un rôle majeur dans le développement et l’évolution d’Internet.

Ce que l’ICANN ne fait pas entre autres, c’est contrôler le contenu sur Internet. L’Organisation ne peut par exemple pas bloquer le courrier indésirable et ne gère pas l’accès à Internet.

Quels sont les grands projets ayant été menés par cet organisme ?

Parmi les grands travaux menés par l’ICANN, on retient l’implémentation des nouveaux gTLDs (new gTLDs) qui fait partie du mandat d’ICANN pour promouvoir la concurrence et cela depuis l’année 2000. La dernière ouverture du premier niveau est en cours et verra certainement quelques centaines de nouveaux noms de domaine de premier niveau. Les nouveaux noms seront en alphabet latin mais aussi en chinois, japonais, arabes, tamul, etc... Appelés noms de domaines internationalises (IDNs)

Un autre grand projet est l’implémentation des IDN TLDs (Fast Track) qui a vu la création de .Algérie, .Maroc, .Egypte, .Tunisie totalement en arabe au premier niveau tel que vous écririez .dz, .ma, .eg, ou .tn

En 2009, l’Affirmation des Engagements signée entre le Département du Commerce Américain et l’ICANN a mis en place des revues de l’organisation pour améliorer la transparence et la comptabilité de l’organisation a la communauté internationale. Cela pour Amélioration de la confiance institutionnelle dans l’organisation.

Deux autres exemples de grands projets sont les changements sur l’Agrément d’accréditation des registrars (revendeurs de noms de domaines) et les travaux sur la base de données Whois ; et les travaux sur le DNSSEC et la sécurité des réseaux.

Quels sont selon vous les leviers actuels du développement de l’internet en Afrique ?

Les leviers sont multiples mais nous retiendront certainement la connectivité ! L’Afrique a manqué pendant longtemps de bande passante à un prix abordable et à des vitesses qui permettent à l’usager de ‘surfer’ sans encombre et sans se ruiner.

Maintenant que nous sommes connectés, nous avons de plus en plus besoin de contenus qui soient ‘parlants’ pour nos populations et pas seulement de Facebook, de Twitter etc. qui ne parlent qu’a la minorité qui savent lire et écrire en français, anglais, espagnol ou autres portugais et arabe ils semble maintenant.

Nous avons besoin de l’e-citoyenneté, des gouvernements en ligne autant que du e-commerce. Nous avons besoin de ces contenus en langues officielles et africaines. Le contenu autant que l’architecture sont moteur de développement des économies numériques.
Les noms de codes de pays que nous négligeons pour beaucoup de pays sont le socle des e-stratégies nationale et régionale pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.

A moyen terme, quelles seront les évolutions de l’Internet en Afrique ?

Il va bien sur progresser tel qu’il le fait maintenant de manière phénoménale ! Il y aura à peu près 35 térabits de bande passante à fin 2013 autour du continent. Les pays de la cote aussi bien que ceux enclavés vont avoir une meilleure connectivité. Les prix vont encore baisser et nous aurons beaucoup plus de réseaux gouvernementaux, privés, publics, et même individuels.

Le nombre d’usagers va croitre de la même manière et il va falloir que nous concentrions beaucoup de nos ressources dans la formation sur la sécurité à tous les niveaux. Car un Internet non sécurisé est la porte à plus d’abus. Un Internet instable et non interopérable, c’est-à-dire connectable a tous les réseaux du monde pourrait entraver beaucoup de nos efforts de développement et ‘dégouter’ aussi beaucoup d’utilisateurs potentiels sur notre continent.

Pourquoi est-il aussi difficile d’obtenir des noms de domaine en Afrique ?

L’explication est de plusieurs ordres. Si vous parlez de noms de domaines génériques (gTLDs) qui sont vendus uniquement par des registrars accrédités par l’ICANN, le souci c’est que les africains pendant longtemps n’utilisaient pas de cartes de crédit qui permettent les achats sur Internet. Ils avaient et ont encore des connections qui ne le permettent pas car trop lentes.

S’il s’agit des noms de domaines nationaux de premier niveau, c’est-à-dire les ccTLDs, ils sont simplement assez mal gérés car comme je l’ai dit plus tôt, nos pays se les prennent pas à leur juste valeur. De ce fait, ils sont plus chers, moins accessibles et moins utilisés car les conditions d’achats ne sont souvent même pas connues de la population quand elle connait l’existence du domaine national.
Heureusement que cela a tendance à changer et le co.za en Afrique du Sud a plus 700000 noms de domaines aujourd’hui. Il est bien géré, techniquement et administrativement, a des politiques de résolution de dispute, de gestion et de prix qui font que les gens ont confiance, et l’achète.

Comment expliquez-vous les différences de prix concernant ces noms de domaine d’un pays à l’autre sur le continent africain ?

Pour les gTLDs, c’est une question probablement de services à valeur ajoutée tel que le hosting de votre site, la gestion de vos informations sur le site etc. qui relève le prix du domaine. Aujourd’hui nous avons cinq registrars qui sont accrédités par ICANN et qui vous permettent d’acheter des noms de domaines génériques ou de noms de domaine de pays. Ils sont au Sénégal, au Ghana, au Burundi, au Maroc et en Afrique du Sud.

Pour les ccTLDs, c’est une encore une fois une question de mauvaise gestion administrative et technique de ces noms. Quand le nom n’est pas connu localement, quand peu de services y sont rattachés, et que donc on en vend peu, il n’y’a pas d’économie d’échelle possible. Ceux qui ont réussi à faire baisser leurs prix ont pris conscience de leur responsabilité et gère beaucoup mieux leurs TLDs.

Quelles solutions préconisez-vous pour rendre l’attribution des noms de domaine plus accessible ?

Une excellente gestion technique et administrative pourrait installer la confiance dans ces noms de domaines. Sécurité, stabilité, interopérabilité et comptabilités sont essentiels et sont les outils utilisés par les plus grands registres tels que le .com et .de (Allemagne) pour que chacun d’entre nous ait confiance dans les services qu’ils nous proposent.

Quel est votre avis sur le TLD « .africa » ? à quel besoin répond il ?

En tant que personnel de l’ICANN, je n’ai pas d’avis personnel sur le .africa. En tant qu’individu, je pense que le .africa répond au besoin de l’Afrique d’être un acteur au plus haut niveau dans l’industrie des noms de domaine qui traditionnellement a été et est toujours dominée par les nord-américains. C’est aussi une manière pour la communauté de se reconnaitre une ‘identité’ sur Internet par un nom de premier niveau géré par elle.

(Source : StarAfrica, 28 mars 2012)

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