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Interview avec Hyacinthe Sambou, Country manager chez Findme

vendredi 22 juillet 2022

Lancée depuis 2021, Findme est devenue en une année la référence en matière d’adressage postal à Dakar. Grâce à son application, vos proches et vos clients ne peuvent plus se perdre. Avec une expérience de plus de dix ans dans le domaine commercial, Hyacinthe Sambou, devenu responsable du développement de Findme, nous parle de l’importance de son application et de son apport dans l’adressage postal à Dakar.

Afrique IT News : Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de mettre en place une application comme Findme pour permettre aux gens de retrouver leur adresse postale ?

Hyacinthe Sambou : Le projet est né avec pour ambition de résoudre l’adressage postal à Dakar. Quand vous allez dans certains pays du monde, pour indiquer son adresse, c’est simple. Mais en Afrique, c’est un peu plus compliqué et c’est le cas au Sénégal, à Douala, à Abidjan, et à Bamako entre autres. Dans nos pays, pour indiquer son adresse, les gens donnent souvent le baobab du coin, le terrain de football du quartier, la mosquée, etc.

AITN : Comment ça marche ?

Hyacinthe Sambou : Quand on parle d’adresse postale, concrètement, c’est qu’il y a le numéro de maison, le nom de la rue et le code postal en plus du nom de la ville sur la plaque qu’on met sur le mur de leur maison. Cette adresse, vous pouvez la partager avec vos proches sous un format numérique toujours via l’application. Eux, ils reçoivent un lien qui les dirige via Google Maps vers votre domicile. En plus de cela, on commercialise des plaques qui recensent toutes les informations liées à la maison. Pour apporter une touche d’innovation, on génère un QR code qui peut être scanné pour envoyer l’adresse sur son téléphone.

AITN : Est-ce qu’il faut forcément avoir un smartphone pour utiliser l’application ?

Hyacinthe Sambou : L’utilisation va dans deux sens. Par exemple, quand je génère mon adresse, je suis obligé d’avoir un smartphone, après lorsqu’on partage l’adresse à des tierces personnes, à savoir mes proches, les livreurs, je leur envoie l’adresse par SMS. Dans ce cas aussi, il faut quand même une connexion internet pour qu’ils puissent avoir accès à ses outils de navigation. On est dans un pays où, même si vous allez au Nord, les gens disposent d’un smartphone. De plus, le taux de pénétration d’internet mobile est très élevé.

AITN : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain ?

Hyacinthe Sambou : De façon globale, on sous-estime un peu la capacité des gens à s’adapter quand il y a une chose qui les intéressent. Moi, je suis la preuve que ça marche, parce qu’avant de travailler pour Findme, je travaillais pour un site de petites annonces. On a commencé à aider les commerçants à vendre des produits sur Internet. Aujourd’hui ça parait normal, mais avant, les gens avaient beaucoup de réticences à utiliser Internet. Souvent, quand l’utilisateur est intéressé par quelque chose, il se donne les moyens d’y accéder. Après, puisque c’est nous qui mettons en place le produit, on essaie de se mettre en avant et de donner aux gens les moyens de comprendre ce que nous faisons et pourquoi. On a une démarche de proximité, c’est pour cela qu’on fait du terrain. On a onze commerciaux qui sont sur le terrain et qui font du porte-à-porte pour expliquer aux gens ce que l’on est en train de faire, en wolof et en français pour plus d’inclusion, et ça marche très bien. Quelques fois, il y a des utilisateurs qui ont du mal à se familiariser avec l’outil, on les aide donc à créer leur compte, et on leur montre comment partager leur adresse avec leurs proches.

AITN : Est-ce que vous comptez étendre vos services hors de Dakar ?

Hyacinthe Sambou : C’est vraiment l’ambition qu’on a. Au depart, quand on créait l’application, ce n’était pas exclusivement pour des villes comme Dakar, même si elle reste une exception dans l’ambition qu’on a parce qu’une ville comme Dakar est une bonne ville pour un test. Dans la plupart des villes d’Afrique francophone qu’on a eu à étudier avant de choisir Dakar, on a vu que la capitale sénégalaise avait un avantage parce qu’il y a beaucoup de rues qui sont nommées et des fois quand elles ne sont pas nommées, elles sont identifiées et on leur donne un nom de code. Et ça nous permettait de tester notre solution pour voir si ça marchait ou pas, que ce soit pour la génération des adresses et pour la conception des plaques. Et là, on s’est rendu compte que ça marchait. Nous ce qu’on veut justement, c’est étendre le service à d’autres contrées. Via l’application, on a pris en compte des algorithmes qui le peuvent. Quand vous allez dans des quartiers comme Ouakam, avec la disposition des maisons, parfois il n’y a pas de numéro de maison. Nous, on arrive avec notre solution à créer des noms provisoires pour les rues. Supposons qu’on parte dans un quartier où il n’y a pas de rues. On donne un nom provisoire à la rue, un numéro aléatoire à la rue, ce, à la première personne qui a généré son adresse, et on lui donne un code postal qui est en référence avec la zone géographique. Cette solution est applicable à l’infini. On peut même l’appliquer dans les régions. Notre ambition est aussi d’aller partout en Afrique.

AITN : Êtes-vous en contact avec d’autres pays pour étendre vos services ?

Hyacinthe Sambou : On est en négociation avec les autorités ivoiriennes pour expérimenter la solution. Ils ont d’autres réalités, d’autres problèmes qu’on va essayer de résoudre. Un exemple, en Côte d’Ivoire, il n’y a pas de codes postaux et ils sont dans le cadre d’un adressage qui est global. Nous, à notre niveau, on essaie de voir comment s’impliquer dans ce projet, même si leurs réalités sont différentes de celles qu’on rencontre à Dakar.

AITN : Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés à court terme ?

Hyacinthe Sambou : Sur le court terme, les objectifs sont énormes surtout pour la ville de Dakar parce qu’il y a énormément de maisons où on doit mettre une adresse postale. En termes de chiffres, on est à près de 10 000 adresses générées et on a vendu à peu près 3 000 plaques parce qu’on a commencé la commercialisation il n’y a pas très longtemps. Ce sont des chiffres qui sont satisfaisants. Mais l’ambition à court terme est d’arriver à 100 000 et à 150 000 plaques et adresses générées.

AITN : Les plaques sont à combien ?

Hyacinthe Sambou : On les commercialise pour le moment à 5 000 FCFA. C’est un prix de lancement. L’objectif est d’augmenter les prix quand on aura une certaine taille critique de clients. Les plaques coûtent beaucoup plus chers mais on est obligé de s’adapter car on s’est rendu compte que ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec le fait de payer les 10 000 FCFA. Mais si les gens voient qu’ils règlent les problèmes d’adressage, je pense qu’ils seront plus enclins, à ce moment-là, à payer la somme qu’on leur demandera.

(Source. : Afrique ITnews, 22 juillet 2022)

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(Datareportal, Janvier 2023)

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