OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Juillet 2018 > Innovation : la technologie au secours des « nouvelles maladies » africaines

Innovation : la technologie au secours des « nouvelles maladies » africaines

samedi 7 juillet 2018

TIC pour la santé

Cardiopad, Guinea Epilepsy Project, Africa Cardiac Care : ces nouvelles technologies promettent de résoudre en grande partie les problèmes de prévention, de formation, et de faible accès à la santé sur le continent.

Si des maladies comme le sida, le paludisme ou encore le choléra restent endémiques à l’Afrique dans le conscient collectif, d’autres infections ont pourtant connu un fort développement depuis quelques années. En tête, les maladies cardio-vasculaires. D’après l’Organisation mondiale de la santé, elles sont même responsables de la mort d’un million d’Africains chaque année. C’est plus que le sida et le paludisme. Contractées dès la grossesse sur le fœtus en formation ou après une maladie mal soignée – dans la plupart des cas une angine – les maladies du cœur pourraient devenir dans un futur proche la première cause de mortalité sur le continent. Preuve de cet accroissement, l’hypertension est déjà responsable de 30 % des hospitalisations… alors même que le continent souffre d’un cruel manque de spécialistes en la matière. Ces nouvelles maladies qui se répandent rapidement sur le continent intéressent particulièrement la fondation Pierre Fabre. Elle a lancé il y a trois ans un Observatoire de la e-santé dans les pays du Sud, afin de « repérer, documenter et mettre en valeur » les innovations technologiques africaines ou asiatiques dans le domaine de la santé. Le 2 juillet a eu lieu à Lavaur, dans le sud de la France, la troisième conférence autour de cette initiative.

Des électrocardiogrammes à distance

Au Cameroun par exemple, on ne compte qu’une soixantaine de cardiologues pour 23 millions d’habitants. Une situation précaire qui a poussé Arthur Zang, ingénieur de formation et lauréat au prix de l’Observatoire, à lancer son projet. Ce « développeur curieux » comme il se définit lui-même crée en 2011 le CardioPad, un appareil qui permet de réaliser des électrocardiogrammes (ECG) à bas coût. Depuis, le jeune homme de 31 ans a développé l’application ECG Exams, qui permet la transmission à distance des données récoltées à un cardiologue, via le réseau mobile.

Les diagnostics sont ensuite inscrits sur une plateforme, hébergée sur le Cloud. Le but ? « Constituer un véritable réseau de cardiologues autour d’un programme collaboratif, explique-t-il. La finalité de ce système, c’est qu’ils puissent partager leurs connaissances et ainsi fournir des diagnostics et des préconisations les plus précises possible aux patients, pour une meilleure prise en charge. »

Les prescriptions sont ensuite envoyées au patient sur son téléphone. Un système qui a séduit au Cameroun. Depuis 2015, 150 pièces ont ainsi été vendues par l’entreprise, qui comptent aujourd’hui douze personnes. Dernière nouveauté : pour 53 dollars par an, le patient peut contracter un abonnement à l’Africa Cardiac Care. Il reçoit une carte qui lui permet, de manière illimitée, d’effectuer autant d’examens qu’il souhaite (ECG, tests de vérification de la tension artérielle, de la glycémie et de l’oxymétrie). Si l’entreprise est aujourd’hui implantée à Yaoundé, des CardioPad sont depuis peu utilisés au-delà des frontières camerounaises, au Kenya, aux Comores et au Gabon, des pays qui souffrent eux aussi d’une pénurie de cardiologues.

Combattre les idées reçues sur l’épilepsie

Un succès qui a poussé d’autres entrepreneurs à prendre à bras le corps les problématiques soulevées par ces « nouvelles maladies » africaines, auxquelles la prise en charge fait cruellement défaut. En Guinée, c’est à l’épilepsie, la maladie neurologique la plus fréquente dans le pays, à laquelle s’est attaqué le médecin Fode Abass Cissé. Dans le pays, « un électroencéphalogramme (EEG) coûte cher, on l’estime à environ 10 000 euros, explique-t-il. Car le patient doit payer d’importants frais de déplacement : il faut en moyenne dix heures de transports pour aller voir un neurologue en Guinée ».

Pour parer au problème, le chef de service de neurologie de l’hôpital Igace-Deen de Conakry a voulu créer un système plus simple pour les patients comme pour les infirmiers, et, surtout, moins cher. En partenariat avec Farrah Mateen, professeur à la Harvard Medical School, il a donc monté le Guinea Epilepsy Project, qui permet aux patients atteints d’épilepsie de bénéficier d’un diagnostic et d’une prise en charge adaptée pour un coût total estimé à 300 euros. Comment ? Grâce aux bonnets EasyCap de 32 électrodes conçus par le duo de neurologues, fixés sur la tête des patients. La solution M-EEG permet ensuite de réaliser des enregistrements cérébraux. La saisie, le stockage et l’analyse des données recueillies sont rendus possibles grâce à l’application Smartphone Brain Scanner (SBS2), disponible en open source pour pallier les coupures d’électricité.

« Un infirmier peut poser le bonnet. Le neurologue n’aura ensuite plus qu’à relire le tracé, à distance s’il n’est pas disponible », assure-t-il. Un système qui, là aussi, a pour but de remédier au manque de spécialistes dans le pays. La Guinée ne compte en effet que dix neurologues pour un pays de plus de 12 millions d’habitants. Le procédé, vérifié par l’entrepreneur Samir Abdelkrim pour la Fondation Pierre Fabre, tend également à mieux informer les patients africains sur cette maladie peu connue, et pourtant présente à 80 % dans les pays du Sud.

Marlène Panara

(Source : Le Point Afrique, 6 juillet 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2284/2651 Régulation des télécoms
  • 181/2651 Télécentres/Cybercentres
  • 1656/2651 Economie numérique
  • 843/2651 Politique nationale
  • 2638/2651 Fintech
  • 294/2651 Noms de domaine
  • 918/2651 Produits et services
  • 831/2651 Faits divers/Contentieux
  • 396/2651 Nouveau site web
  • 2651/2651 Infrastructures
  • 879/2651 TIC pour l’éducation
  • 94/2651 Recherche
  • 123/2651 Projet
  • 1671/2651 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 916/2651 Sonatel/Orange
  • 891/2651 Licences de télécommunications
  • 139/2651 Sudatel/Expresso
  • 508/2651 Régulation des médias
  • 674/2651 Applications
  • 538/2651 Mouvements sociaux
  • 815/2651 Données personnelles
  • 89/2651 Big Data/Données ouvertes
  • 307/2651 Mouvement consumériste
  • 183/2651 Médias
  • 339/2651 Appels internationaux entrants
  • 887/2651 Formation
  • 49/2651 Logiciel libre
  • 1005/2651 Politiques africaines
  • 543/2651 Fiscalité
  • 94/2651 Art et culture
  • 304/2651 Genre
  • 836/2651 Point de vue
  • 550/2651 Commerce électronique
  • 761/2651 Manifestation
  • 170/2651 Presse en ligne
  • 67/2651 Piratage
  • 107/2651 Téléservices
  • 509/2651 Biométrie/Identité numérique
  • 155/2651 Environnement/Santé
  • 175/2651 Législation/Réglementation
  • 194/2651 Gouvernance
  • 941/2651 Portrait/Entretien
  • 77/2651 Radio
  • 360/2651 TIC pour la santé
  • 141/2651 Propriété intellectuelle
  • 33/2651 Langues/Localisation
  • 596/2651 Médias/Réseaux sociaux
  • 1058/2651 Téléphonie
  • 100/2651 Désengagement de l’Etat
  • 523/2651 Internet
  • 59/2651 Collectivités locales
  • 214/2651 Dédouanement électronique
  • 542/2651 Usages et comportements
  • 536/2651 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 290/2651 Audiovisuel
  • 1586/2651 Transformation digitale
  • 206/2651 Affaire Global Voice
  • 85/2651 Géomatique/Géolocalisation
  • 160/2651 Service universel
  • 363/2651 Sentel/Tigo
  • 90/2651 Vie politique
  • 777/2651 Distinction/Nomination
  • 17/2651 Handicapés
  • 380/2651 Enseignement à distance
  • 388/2651 Contenus numériques
  • 305/2651 Gestion de l’ARTP
  • 90/2651 Radios communautaires
  • 914/2651 Qualité de service
  • 224/2651 Privatisation/Libéralisation
  • 72/2651 SMSI
  • 236/2651 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1403/2651 Innovation/Entreprenariat
  • 690/2651 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 28/2651 Internet des objets
  • 95/2651 Free Sénégal
  • 236/2651 Intelligence artificielle
  • 106/2651 Editorial
  • 14/2651 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous