Le combat pour la réduction de la fracture numérique est bien engagé au Fouladou. A partir de ce matin du mercredi, cent femmes vont entamer une formation à l’informatique et à l’internet pendant quarante-cinq jours. « L’isolement et l’enclavement de Kolda nous ont amenés à nous demander ce que nous pouvons faire pour mettre nos sœurs au même niveau que leurs homologues des autres localités », explique M. Sidy Diallo, chargé de l’organisation à l’Asc Diarama de la commune de Kolda. Et M. Diallo d’ajouter que l’accès aux cybercafés est encore un privilège pour bon nombre de jeunes filles. Pour rompre le « mythe », deux Asc, en l’occurrence Diarama et Tim Timol du quartier Bouna Kane ont initié ce programme. « Nous voulons que ces filles soient comme celles des autres régions du pays », explique Sidy Diallo ajoutant que nombre d’entre elles ont envie de connaître l’internet, sans y parvenir faute de moyens. Pour avoir cette chance de pianoter sur les claviers, il faut avoir un niveau d’instruction égal au moins à la sixième du collège. Les initiateurs ont en plus ciblé les milieux défavorisés.
Ce programme a été rendu possible grâce au partenariat avec le centre de formation Joko de Kolda et les Asc Diarama et Tim Timol. « C’est un programme qui entre dans le cadre d’un ensemble de projets de formation pour les populations », annonce l’administrateur de Joko, Mohamed Thiam, qui précise que c’est la pauvreté des populations qui justifie de tels services. « Pour nous, il faut que ces populations bénéficient des opportunités offertes par les nouvelles technologies de l’information », renchérit M. Thiam.
Interrogé sur les modalités pratiques de la formation, M. Thiam laisse entendre que des équipes sont déjà constituées, les groupes formés et le calendrier élaboré. « Ce n’est pas une première pour Joko », rassure le coordonnateur.
A l’issue de la formation, précise Mohamed Thiam, un groupe de vingt femmes sera sélectionné et il leur sera délivré le « Certificat Joko », un parchemin qui a permis à nombre d’élèves du centre de postuler à un emploi. En attendant, le reste du groupe pourra surfer, avoir une boîte e-mail, un privilège dans la région de Kolda où nombre de fonctionnaires et d’hommes instruits n’ont pas accès à l’internet a fortiori de disposer d’une adresse électronique. La fracture numérique est, en effet, doublée de l’enclavement. Des cybercafés installés dans des localités de l’intérieur comme Goudomp (130 km au sud de Kolda) font un tarif de 1000 F voire 1500 F/l’heure de connexion. A Vélingara (commune à 125 km de Kolda), l’internet est le privilège de certains services de l’Etat ou des Ong.
Hamidou SAGNA
(source : Walf Fadjri, 21 septembre 2005)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000