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Informatique : ruée des majors mondiales sur l’Afrique

mercredi 3 février 2010

Les professionnels des TIC sont unanimes. Des grandes multinationales aux cabinets d’études spécialisés en passant par les sociétés de services en ingénierie informatique (SSII), tous estiment que l’informatique présente un énorme potentiel de croissance en Afrique. « Le marché africain de l’informatique devient très dynamique grâce à une croissance économique rapide tirée par les réformes économiques et l’augmentation des investissements directs étrangers », précise un rapport sur les perspectives des TIC en Afrique à l’horizon 2013 publié récemment par le cabinet d’études International Data Corporation (IDC), qui fait autorité chez les professionnels.

Même son de cloche chez les managers des grands groupes mondiaux : « L’Afrique présente des perspectives de croissance très fortes. HP l’a compris depuis longtemps, ce qui lui vaut aujourd’hui un positionnement de leader incontesté sur ce marché », souligne Fouad Jellal, directeur pour l’Afrique francophone de Hewlett-Packard (HP), cité par le magazine Cio Mag. Le leader mondial de l’industrie du matériel informatique, qui s’est accaparé l’an passé 19,3% du marché mondial avec près de 59 millions de PC vendus, vient de lancer un projet baptisé HP-African Opportunity, destiné à accroître sa présence sur le marché informatique africain, qui devrait peser 4,5 milliards de dollars en 2010. Il continue parallèlement à adapter son maillage territorial à l’évolution des marchés africains. Outre ses antennes au Maroc et en Egypte et ses 14 000 partenaires distributeurs, HP a ouvert, fin 2009 à Tunis, un centre d’assistance pour ses clients en Afrique et au Moyen-Orient. A l’horizon 2011, le groupe envisage d’ouvrir des représentations en Côte d’Ivoire et en Libye.

Les géants au coude à coude sur le continent

Le dynamisme de HP traduit sa volonté de résister à la montée en puissance d’Acer sur le continent. Naguère constructeur de dimension régionale, le groupe taïwanais est devenu en 2009 le dauphin de HP, ravissant cette place à l’Américain Dell grâce notamment à sa position de leader sur le marché des ordinateurs portables dans la région Afrique-Moyen-Orient.

Dans la niche des imprimantes, qui devrait connaître une croissance annuelle de 12,2% en volume d’ici 2012 sur le continent, HP sera notamment concurrencé par Brother, numéro deux mondial, qui multiplie les accords de distribution au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, ainsi que par Lexmark, qui vient de s’implanter au Maroc, d’où elle gère l’ensemble du continent.

Dans le segment du software, les multinationales sont aussi au coude à coude en Afrique. Fin septembre dernier, l’Américain IBM a lancé, en partenariat avec la société sud-africaine Canonical, une suite logicielle pour le marché africain. Le paquet de logiciels, qui comprend une messagerie, un navigateur, une suite bureautique et divers outils de communication, ne coûte que 10 dollars par mois et par utilisateur. L’offensive d’IBM reflète, selon les professionnels, sa volonté de grignoter des parts de marché de Microsoft en Afrique. D’autant plus que la suite logicielle proposée par IBM est deux fois moins chère que celle, comparable, de la firme fondée par Bill Gates.

Enormes besoins d’informatisation

D’autre part, les sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) les plus en vue dans le monde se livrent à une course serrée pour l’enracinement sur le continent. Des fleurons comme Accenture, Unilog ou Capgemini ont créé ces dernières années des filiales africaines pour être plus proches de leurs clients.

La ruée des majors mondiales de l’informatique sur l’Afrique trouve essentiellement son origine dans les énormes besoins d’informatisation de tous les secteurs d’activité économiques, de l’administration publique et des foyers. Avec un ratio moyen de neuf PC pour 1000 habitants, la pénétration de l’informatique reste très faible. Les mentalités ont, toutefois, beaucoup évolué depuis l’arrivée d’Internet sur le continent, au milieu des années 1990.

En Afrique, l’ordinateur n’est plus la « machine à écrire sophistiquée » tant décriée. Il représente désormais un enjeu stratégique pour les entreprises et un outil de développement pour les États. Les banques et les opérateurs télécoms africains sont devenus particulièrement voraces en informatique dans le sillage du développement de l’e-banking, du M-Banking et de l’internet mobile.

Les programmes de gouvernance électronique (e-gouvernance), adoptés par la majorité des pays africains, et le développement de l’éducation ont aussi augmenté les besoins du continent en équipements et en solutions informatiques.

Walid Kéfi

(Source : Les Afriques, 3 février 2010)

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