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« Il n’est plus question, aujourd’hui, de remettre en cause l’utilité de la télémédecine en Afrique »

jeudi 11 juin 2020

Portrait/Entretien

Le dernier passage du Dr. Rajae Ghanimi, spécialiste en médecine du travail et écrivaine chercheuse, sur le webinar « sur la contribution de l’intelligence artificielle dans le post coronavirus » organisé par radio Voice of morrocco et expressTv, nous a vraiment placés dans des pistes de réflexions, sur le devenir de la médecine. D’après son intervention, la médecine de demain n’aura plus rien à voir avec celle d’hier et, qu’à l’orée de la révolution numérique qui s’annonce, nous n’avons qu’un seul choix de bien saisir cette opportunité. Entretien.

Vous avez affirmé avec enthousiasme que « L’IA ne remplacera jamais le médecin, parce que en médecine, on traite un malade et non pas une maladie ». Est-ce que les algorithmes de l’IA sont-ils aussi performants que l’Homme dans la santé ?

Les machines n’ont pas une transversalité d’analyse. Certes, il y a des algorithmes de Deep-learning assez performants dans la résolution de certains aspects ponctuels, (diagnostic de rétinopathie diabétique débutante, diagnostic d’un mélanome…). En fait, la machine n’a pas encore conscience d’elle-même (elle ne peut pas juger de son erreur et a besoin d’une intelligence humaine pour l’assister), elle ne peut pas dépasser le seuil de connaissance initialement programmé par l’intelligence humaine, elle ne traverse pas l’esprit du malade pour analyser même la dimension psychologique, qui est un facteur important dans la démarche du soin.

Schématiquement, le processus de soin, peut être scindé en deux parties. La première partie « technique », où l’algorithme cérébral du médecin fonctionne afin de collecter les symptômes, établir un diagnostic et proposer un traitement. Ce processus technique pourrait être amélioré par la machine, pour évoluer vers une « intelligence humaine augmentée ». La deuxième partie, est la relation médecin-malade, que j’ai toujours assimilé à « un sanctuaire » pour exprimer son degré de sacralité, ce lien extraordinaire qu’aucun algorithme ne saurait le mimer.

Vous avez évoqué que « la technologie et l’intelligence artificielle pourraient constituer une solution aux problèmes de santé publique en Afrique ». Comment ?

La technologie et l’intelligence artificielle, pourraient réduire les disparités géographiques en matière d’accès aux soins. D’ailleurs, les déserts médicaux ne concernent pas seulement les pays de l’Afrique, mais bien d’autres pays du vieux continent. Avant la crise Covid-19, la télémédecine semblait relever du « choix ultime ». Il a fallu vivre ce déconfinement pour que cette notion de soin à distance soit acceptée et dynamisée. Il n’est plus question, aujourd’hui, de remettre en cause l’utilité de la télémédecine en Afrique. Ce stade est largement dépassé. Il s’agit désormais de bien gérer cette aubaine technologique, de l’encadrer et de l’harmoniser, afin d’éviter un éventuel « retour en arrière ».

Aussi, grâce à la Blockchain, qui est un des plus forts systèmes de traçabilité, l’Afrique pourrait combattre la problématique de contrefaçon et de vente de faux médicaments, à l’origine de la mort de près de 700 000 personnes par an dans le monde, selon les chiffres de l’OMS (Ndlr : Organisation mondiale de la santé). Les médicaments contrefaits peuvent nuire aux malades, soit directement, soit en augmentant la résistance aux traitements des maladies graves telles que le paludisme.

D’autres technologies et innovations, basées sur l’internet des objets (IoT), transformeront la prise en charge des maladies cardiovasculaires, à travers l’amélioration du dépistage précoce des maladies et le suivi rapproché et pointu des malades.

D’ailleurs la semaine dernière, j’ai lu une publication dans la revue ACS Nano, où des chercheurs de l’université d’Albuquerque aux États-Unis ont publié la recette pour créer par nanotechnologie, des globules rouges synthétiques qui ont les capacités de produire les fonctions biologiques des globules rouges physiologiques. J’ai tout de suite pensé que cette invention pourrait être la solution magique contre la drépanocytose qui touche tous les ans 300 000 nouveau-nés en Afrique.

Que doit faire alors la communauté médicale face à cette transformation technologique ?

On doit tout d’abord se rendre compte, qu’on est au début de l’exponentiel. La communauté médicale doit se placer en amont de ce « tsunami de MedTech », le cadrer et l’encadrer juridiquement, déontologiquement et éthiquement, en acceptant de partager ses données avec la communauté, susciter le débat. Créer un comité continental africain, capable de porter cette réflexion : comment utiliser l’IA en médecine, dans quelles conditions et jusqu’à quelle limite ? Co-fonder une nouvelle médecine moderne, voire même créer une nouvelle branche scientifique au sein des facultés de médecine dédiée à la Medtech, et au monde de l’IA.

A votre avis, concilier technologie/intelligence artificielle et médecine/éthique n’est pas en fait « l’équation difficile » ?

A mon avis, il faut voir l’IA comme toutes les nouvelles technologies qui ont changé le monde. Elles ont un effet bénéfique et aussi un côté sombre. L’internet par exemple, est indiscutablement une innovation qui a beaucoup servi l’humanité. Par contre, il y a le « darkweb » qui est une niche de tous les crimes et délits. L’IA aussi, ne fait pas exception, elle est autant bénéfique que dangereuse. Mais, jamais la crainte des dérives ne doit nous faire croire que la solution se trouve dans la limitation de la technologie. Par contre, il faut se pencher sur la déontologie des métiers de la Data, et faire de la nécessité d’associer pratique du design et cadre éthique dans le domaine numérique (Ethic by design), une nécessité pour ne pas dire une urgence.

« La révolution technologique et l’IA en médecine est aujourd’hui à la croisée des chemins, si nous ne trouvons pas le moyen d’oeuvrer chacun de son angle dans cette transition, nous aurons perdu une occasion unique d’améliorer durablement notre vie de praticien et notre vie de patient. »

(Source : CIO Mag, 11 juin 2020)

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