Lors de l’inauguration du Data Center de Diamniadio, le Chef de l’Etat Macky Sall a demandé aux structures de l’Etat ainsi que du privé de faire héberger, désormais, l’ensemble de leurs données dans cette infrastructure. Une décision qui a été approuvée par les acteurs du numériques. Toutefois, ces derniers exigent des gages, de crédibilité et surtout de sécurité de la part de l’administration publique.
« Le Sénégal vient de faire un pas vers sa souveraineté numérique. Depuis très longtemps, nous n’arrêtons pas de tirer la sonnette d’alarme par rapport aux dérives liées à la gestion des données, par rapport à la sécurisation de certaines informations notamment biométriques et des données liées à l’état civil et à la carte électorale. Nationaliser les données répond à une demande exprimée par les acteurs, par l’écosystème et par une nécessité de s’adapter aux réalités du moment ».
C’est l’avis de Cheikh Fall, acteur de la transformation digitale. « Souvent, c’est le gouvernement même qui violait la protection et la sécurisation de ces données par défaut de compétences et de connaissances. Aujourd’hui, l’avantage qu’on a est que ce plateau technique pourrait aider les spécialistes à mettre leurs compétences et talents au service de l’Etat. Cela pourrait booster le secteur de l’écosystème du numérique et du cyber espace. On a une floraison d’idées, et de sociétés qui emploient aujourd’hui des Sénégalais et qui créent des revenus. Ces secteurs vont trouver un instrument moins cher pour pouvoir héberger leurs données et de pouvoir compter sur l’expertise locale », se réjouit-il. Selon le président d’Africtivistes, cela va impulser une nouvelles dynamique au sein de l’administration et du numérique administratif. C’est aussi, ajoute-t-il, un point qui va permettre d’avoir le Data Driver Processus c’est-à-dire toutes les initiatives qui s’appuient sur la base de l’utilisation des données et de leur traitement.
« Les strart-up ne sont pas obligées d’héberger lerus données au Sénégal »
Toutefois, Cheikh Fall pense qu’il faudrait que des dispositions puissent être prises pour accompagner, sécuriser mais aussi développer une politique et des mesures de sauvegarde afin de protéger les droits des utilisateurs et d’atténuer les risques du détournement ou de partage de ces données à d’autres fins. « Il faudra des gages d’assurances de crédibilités et surtout de sécurité de la part de l’administration publique, pour que les start-up aient confiance pour confier leurs données au Data Center. On sait tous, aujourd’hui, l’enjeu que les données représentent pour l’environnement géopolitique mais aussi pour les compétitions politiques », indique-t-il.
Avant de préciser que les start-up sont libres et ne sont pas forcément obligées à héberger leurs données au Sénégal, car aucune loi ne l’impose, pour le moment. Il signale, par ailleurs, que des réticences peuvent survenir au niveau de la mutualisation et de l’uniformisation des procédures et des supports numériques au niveau des Agences de l’Etat, des ministères et des Directions. « Tout cela devrait être mis ensemble, à partir d’un processus d’information qui s’appuie sur une technologie hiérarchisée, organisée et structurée, sur la base des orientations de l’Adie (Agence de l’Informatique de l’Etat, ndlr) », propose-t-il.
Jean Pierre Malou et Ndeye Aminata Cissé
(Source : Sud Quotidien, 24 juin 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
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Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
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