OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Août > Hausse des tarifs des communications internationales : Un faux pas de plus (…)

Hausse des tarifs des communications internationales : Un faux pas de plus de l’Etat du Sénégal

vendredi 13 août 2010

Fiscalité

Dans un contexte national in­fla­tionniste et mondial défavorable, le gouvernement du Séné­gal choisit de surenchérir en procédant à une hausse assez sensible des tarifs des communications internationales. Dans un contexte national in­fla­tionniste et mondial défavorable, le gouvernement du Séné­gal choisit de surenchérir en procédant à une hausse assez sensible des tarifs des communications internationales par l’instauration d’une nouvelle taxe, sans tenir compte des conséquences très dommageables que cette variation des prix in­duit au plan macro-économique. En effet, la tarification passe de 92 francs Cfa l’unité à 141 francs Cfa, soit une variation en valeur relative de 53% dans un environnement où les coûts des transactions au niveau du secteur des Nouvelles technologies de l’information et de la communication subissent des baisses tendancielles. A cet égard, vous conviendrez avec moi qu’il est surprenant et paradoxal au point de devenir une hérésie de constater, qu’en plus de la forte amplitude de l’augmentation, les prix subissent une évolution inverse à la baisse tendancielle du coût des facteurs. La baisse des prix dans le secteur des Nouvelles technologies de l’information et de la communication est consubstantielle à son développement par l’effet cumulatif de l’induction du progrès technique et des économies d’échelle qui entraînent la réduction des coûts unitaires de transaction. C’est dire qu’il ne peut pas exister dans ce domaine une variation à la hausse des tarifs justifiée par le jeu des facteurs, tout au contraire, la tendance devrait être à une modération des tarifs. Au surplus, le secteur des télécommunications joue aujourd’hui un rôle primordial dans le développement de l’économie globale et constitue le pilier de la nouvelle économie, de sorte que toute hausse dans ce domaine provoquera non seulement une baisse du volume des transactions, mais à terme, conduira à une hausse généralisée des prix au Sénégal, en ce que la communication, de nos jours, constitue un facteur technique principal de production. Si bien que, la compétitivité des entreprises se trouvera compromise et les investissements subiront un net ralentissement pour un pays qui figure déjà dans le peloton de tête des pays les plus chers au monde .Les pertes pour l’économie nationale en termes de valeur ajoutée seront considérables avec les baisses de compétitivité en raison de l’accroissement des coûts comparatifs et de la diminution des volumes transactionnels par le jeu des effets de substitution, en plus du fait que le secteur touristique, naguère pourvoyeur de devises, se trouvera particulièrement affecté.

Rappelons - nous que la hausse des prix consécutive à l’introduction d’une taxe sur les tarifs des billets d’avion dans le but de constituer un fond d’investissement afin de réaliser l’aéroport de Ndiass a déjà impacté négativement l’activité dans le secteur touristique au Sénégal.

L’instrumentalisation de l’impôt dans le sens d’une hausse pour constituer des fonds d’investissement (trop d’impôts tue l’impôt) doit être évitée, au vu de la modification des prix relatifs, qu’une telle manipulation générée pouvant créer des déséquilibres entre l’offre globale et la demande globale des biens et services .Dans un monde de plus en plus concurrentiel, les politiques économiques doivent s’orienter vers l’abaissement des coûts pour une meilleure compétitivité des entreprises et pour la création d’un environnement favorable aux investissements. Nos gouvernants doivent faire très attention en manipulant facilement l’imposition surtout si les intentions sont mues par des considérations non économiques pour servir des intérêts particuliers.

Déjà, la croissance économique au Sénégal qui a été presque nulle en 2009 (1,5%) risque de connaître le même sort en 2010 au grand dam de la croissance accélérée à deux chiffres dont les pouvoirs publics avaient l’ambition de réaliser en 2000.

Les crises dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie et aujourd’hui des télécommunications sont les manifestations d’un processus de dégradation avancée du tissu économique sénégalais résultant d’une mal gouvernance économique. Hier, c’étaient les Ics, la Sar, la Sonacos, Air Sénégal international, la Senelec de subir des remous dont certains ne se sont plus relevés à la suite d’un interventionnisme débordant des pouvoirs publics, aujourd’hui, c’est au tour de la Sonatel de vivre les mêmes travers. La situation se présente comme si l’on ne s’intéresse qu’à des parts de marché qui déterminent les choix au détriment des facilitations pour l’intérêt général provoquant de nombreux conflits d’intérêt dans notre pays.

Dans l’un des pays les plus chers au monde où la tendance à l’augmentation des prix se poursuit de façon soutenue rendant problématiques la consommation, l’épargne et l’investissement, il y’a lieu de s’arrêter un instant et de jeter un autre œil sur la marche des affaires.

Kadialy Gassama
Economiste
Rue Faidherbe X Pierre Verger
Rufisque

(Source : Le Quotidien, 13 août 2010)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2060/2251 Régulation des télécoms
  • 173/2251 Télécentres/Cybercentres
  • 1576/2251 Economie numérique
  • 813/2251 Politique nationale
  • 2251/2251 Fintech
  • 254/2251 Noms de domaine
  • 825/2251 Produits et services
  • 696/2251 Faits divers/Contentieux
  • 362/2251 Nouveau site web
  • 2153/2251 Infrastructures
  • 826/2251 TIC pour l’éducation
  • 90/2251 Recherche
  • 121/2251 Projet
  • 1402/2251 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 876/2251 Sonatel/Orange
  • 796/2251 Licences de télécommunications
  • 132/2251 Sudatel/Expresso
  • 465/2251 Régulation des médias
  • 602/2251 Applications
  • 495/2251 Mouvements sociaux
  • 762/2251 Données personnelles
  • 60/2251 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2251 Mouvement consumériste
  • 180/2251 Médias
  • 321/2251 Appels internationaux entrants
  • 714/2251 Formation
  • 48/2251 Logiciel libre
  • 853/2251 Politiques africaines
  • 408/2251 Fiscalité
  • 83/2251 Art et culture
  • 284/2251 Genre
  • 707/2251 Point de vue
  • 481/2251 Commerce électronique
  • 700/2251 Manifestation
  • 156/2251 Presse en ligne
  • 62/2251 Piratage
  • 102/2251 Téléservices
  • 444/2251 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2251 Environnement/Santé
  • 156/2251 Législation/Réglementation
  • 167/2251 Gouvernance
  • 857/2251 Portrait/Entretien
  • 72/2251 Radio
  • 339/2251 TIC pour la santé
  • 133/2251 Propriété intellectuelle
  • 29/2251 Langues/Localisation
  • 502/2251 Médias/Réseaux sociaux
  • 936/2251 Téléphonie
  • 95/2251 Désengagement de l’Etat
  • 486/2251 Internet
  • 57/2251 Collectivités locales
  • 188/2251 Dédouanement électronique
  • 520/2251 Usages et comportements
  • 512/2251 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2251 Audiovisuel
  • 1352/2251 Transformation digitale
  • 193/2251 Affaire Global Voice
  • 75/2251 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2251 Service universel
  • 330/2251 Sentel/Tigo
  • 87/2251 Vie politique
  • 748/2251 Distinction/Nomination
  • 17/2251 Handicapés
  • 336/2251 Enseignement à distance
  • 319/2251 Contenus numériques
  • 295/2251 Gestion de l’ARTP
  • 90/2251 Radios communautaires
  • 808/2251 Qualité de service
  • 212/2251 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2251 SMSI
  • 224/2251 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1276/2251 Innovation/Entreprenariat
  • 669/2251 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2251 Internet des objets
  • 85/2251 Free Sénégal
  • 220/2251 Intelligence artificielle
  • 97/2251 Editorial
  • 11/2251 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous