OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2019 > Hackers : savoir distinguer le bon grain de l’ivraie

Hackers : savoir distinguer le bon grain de l’ivraie

mercredi 31 juillet 2019

Editorial

Lors de l’édition 2019 des Security Days, un fait peu banal s’est produit avec le sacre comme meilleur hacker du Sénégal du jeune Souleymane Fall qui avait été condamné par la justice sénégalaise pour des faits d’accès et maintien frauduleux dans un système informatique, modification ou suppression de données à caractère informatique et collecte illicite de données à caractère personnel. Cette affaire, peu glorieuse il faut bien le reconnaitre, tant pour la police sénégalaise dont le dispositif technique dans lequel s’était introduit Souleymane Fall comportait une grosse faille de sécurité que pour la justice sénégalaise qui a condamné un jeune technicien utile à la société, soulève la question complexe du « hacking » largement méconnue dans notre pays. A l’origine, les hackers sont des techniciens de haut niveau qui se plaisent à « bidouiller » les systèmes informatiques, notamment pour en détecter les failles de sécurité pour. Dès lors, ce qui pose problème ce n’est pas tant le « hacking » en tant que tel que la finalité qu’il se donne. En effet, il existe deux « écoles » diamétralement opposées avec d’un côté ceux que l’on appelle en anglais les « white hats » qui sont les « bons » et de l’autre les « dark hats » qui sont les « méchants ». Les premiers cherchent à détecter les failles de sécurité pour y remédier et rendre les systèmes informatiques plus sûrs tandis que les seconds mettent à profit les failles de sécurité pour se livrer à des activités illégales. Les « bons hackers » se sont organisés en Europe au sein du Chaos Computer Club (CCC) qui tient le plus officiellement du monde son congrès annuel pour faire le point sur les dernières évolutions techniques en la matière et discuter de questions de société liées au développement du numérique. Mieux, dans les pays où les autorités ont pris la pleine mesure des défis posés par la cybersécurité et ont compris que les forces de défense et de sécurité ne peuvent avoir le monopole de la lutte contre la cybercriminalité, elles collaborent avec eux plutôt que de les réprimer aveuglément. C’est ainsi qu’en 2016, le Pentagone a invité les hackers américains à venir détecter les failles de sécurité pouvant exister dans ses systèmes informatiques. De même en France, en janvier 2019, la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), les services de renseignements français, a publié une offre de stage de six mois pour hacker le jeu vidéo Fortnite pour surveiller le contenu des discussions de certains joueurs qui l’utilisent de manière furtive afin d’échanger des informations spécifiques. Mieux, les dispositifs qui travaillent au profit de la cybersécurité, qu’ils s’agissent des CERT où des structures comme l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) qui est en France l’autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information, rattachée au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), collaborent étroitement avec des spécialistes venant de tous les horizons. Les « mauvais hackers » évoluent eux loin des lampions, derrière les rideaux, dans la discrétion, l’opacité et la clandestinité nécessaire à la bonne conduite de leurs activités ! Au Sénégal, comme partout ailleurs, il existe ces deux types de hackers et il faut se réjouir de trouver parmi eux des « white hats » dont l’apport ne peut qu’être positif pour la société, d’une manière générale, et pour les spécialistes de la sécurité informatique, en particulier, qu’ils exercent leur activité au sein des forces de défense et de sécurité (armées, police, gendarmerie, douanes, etc.), dans l’administration, dans les universités ou dans le secteur privé, notamment dans les banques, les établissements financiers dans toutes les structures qui gèrent où manipulent de la monnaie électronique. Cette activité est d’ailleurs officiellement reconnue et fait partie intégrante des formations spécialisées avec la certification « Ethical Hacking » qui utilise les mêmes connaissances et outils que les hackers malveillants, mais d’une manière légale et légitime pour évaluer la sécurité d’un système cible. Dans ce contexte, les services responsables de la lutte contre la cybercriminalité, de même que la justice, doivent faire leur aggiornamento et laisser au vestiaire les postures datant du XXème siècle pour adopter celles qui s’imposent au XXIème siècle. Les uns et les autres doivent comprendre que la cybersécurité n’est pas l’apanage des seuls spécialistes mais qu’elle est devenue une problématique globale qui requiert le concours de tous. Dès lors, il urge qu’ils s’informent et se forment de manière à être capables de distinguer la bonne graine de l’ivraie dans le monde des hackers.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2720/3041 Régulation des télécoms
  • 246/3041 Télécentres/Cybercentres
  • 2060/3041 Economie numérique
  • 1096/3041 Politique nationale
  • 3041/3041 Fintech
  • 349/3041 Noms de domaine
  • 1168/3041 Produits et services
  • 996/3041 Faits divers/Contentieux
  • 495/3041 Nouveau site web
  • 2959/3041 Infrastructures
  • 1172/3041 TIC pour l’éducation
  • 150/3041 Recherche
  • 188/3041 Projet
  • 1989/3041 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1173/3041 Sonatel/Orange
  • 1024/3041 Licences de télécommunications
  • 255/3041 Sudatel/Expresso
  • 639/3041 Régulation des médias
  • 802/3041 Applications
  • 667/3041 Mouvements sociaux
  • 987/3041 Données personnelles
  • 111/3041 Big Data/Données ouvertes
  • 411/3041 Mouvement consumériste
  • 258/3041 Médias
  • 451/3041 Appels internationaux entrants
  • 1119/3041 Formation
  • 91/3041 Logiciel libre
  • 1407/3041 Politiques africaines
  • 656/3041 Fiscalité
  • 134/3041 Art et culture
  • 386/3041 Genre
  • 920/3041 Point de vue
  • 683/3041 Commerce électronique
  • 1093/3041 Manifestation
  • 257/3041 Presse en ligne
  • 113/3041 Piratage
  • 153/3041 Téléservices
  • 608/3041 Biométrie/Identité numérique
  • 224/3041 Environnement/Santé
  • 262/3041 Législation/Réglementation
  • 248/3041 Gouvernance
  • 1130/3041 Portrait/Entretien
  • 112/3041 Radio
  • 486/3041 TIC pour la santé
  • 204/3041 Propriété intellectuelle
  • 58/3041 Langues/Localisation
  • 696/3041 Médias/Réseaux sociaux
  • 1291/3041 Téléphonie
  • 152/3041 Désengagement de l’Etat
  • 645/3041 Internet
  • 101/3041 Collectivités locales
  • 287/3041 Dédouanement électronique
  • 830/3041 Usages et comportements
  • 698/3041 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 390/3041 Audiovisuel
  • 2072/3041 Transformation digitale
  • 249/3041 Affaire Global Voice
  • 114/3041 Géomatique/Géolocalisation
  • 223/3041 Service universel
  • 441/3041 Sentel/Tigo
  • 149/3041 Vie politique
  • 972/3041 Distinction/Nomination
  • 49/3041 Handicapés
  • 474/3041 Enseignement à distance
  • 520/3041 Contenus numériques
  • 410/3041 Gestion de l’ARTP
  • 140/3041 Radios communautaires
  • 1139/3041 Qualité de service
  • 302/3041 Privatisation/Libéralisation
  • 115/3041 SMSI
  • 359/3041 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1731/3041 Innovation/Entreprenariat
  • 930/3041 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 41/3041 Internet des objets
  • 108/3041 Free Sénégal
  • 455/3041 Intelligence artificielle
  • 286/3041 Editorial
  • 16/3041 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous