OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Mars 2024 > Guinée : nous levons l’équivoque sur le statut ‘’blogueur’’

Guinée : nous levons l’équivoque sur le statut ‘’blogueur’’

vendredi 22 mars 2024

Médias/Réseaux sociaux

La démocratisation actuelle du numérique et de l’internet favorise l’émergence de nouveaux métiers et de contenus multiformes, diffusés sur le web. Sur les réseaux sociaux, de nombreux créateurs de contenus se réclament être des blogueurs. Dans le contexte guinéen actuel, le mot “blogueur” gagne de plus en plus de popularité et prête à confusion sur sa définition au vrai sens du mot. Dans cet article, le comité d’analyse et de rédaction du projet IMPACT en Guinée tente de lever l’équivoque en interrogeant des blogueurs officiellement reconnus.

Avant de plonger dans la définition du mot “blogueur”, il s’impose de comprendre c’est quoi un “blog” !

Pour Alfa Diallo, président de l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI), « un blog, c’est la contraction de deux mots : ‘‘web’’ (grand système d’informations qui nous permet d’interagir grâce à internet) et ‘‘log’’ (journal intime). Donc, un blog est une sorte de journal intime qui se trouve en ligne… ».

Dans le sens technique donc du terme, un blog est un site internet sur lequel une personne ou un groupe de personnes crée et diffuse du contenu structuré sur leur passion et leur centre d’intérêt avec une communauté.

En septembre 2018, le blogueur Alimou Sow, auteur du blog Ma Guinée Plurielle, dans son billet de blog intitulé Qu’est-ce qu’un blogueur guinéen en 2018, a défini le blog comme étant « … un site internet individuel sur lequel une personne (rarement deux), le blogueur/la blogueuse, exprime son opinion en utilisant l’un ou la combinaison de plusieurs de ces types de contenus : texte, son, photo, vidéo, caricature, animation. Selon cette définition, le blog a un nom et une adresse URL hébergée sur une plateforme de création de blogs telle que wordpress.com ».

Qu’est-ce qu’un blogueur ?

Traditionnellement, un blogueur est celui qui tient et anime un blog. Cependant, le développement des réseaux sociaux et la facilité d’accès et d’utilisation de ces plateformes ont favorisé la mutation de certains blogueurs et de leurs contenus sur ces réseaux pour conquérir de nouveaux followers (abonnés) et maintenir une présence active.

Si les plateformes des réseaux sociaux offrent des avantages en termes de facilité, de portée et d’interaction instantanées aux blogueurs traditionnels, il va de soi avec les inconvénients, notamment l’assimilation des ‘‘vrais’’ blogueurs aux acteurs de la désinformation et de la manipulation de l’information. Cela étant répandu dans le contexte guinéen, nous tendons vers une discréditation pure et simple des blogueurs.

Tout de même, l’ABLOGUI essaye, dans ses activités quotidiennes, de redorer le blason à travers des campagnes de sensibilisation et des sorties médiatiques. Mais le pari est loin d’être gagné. Il faut plus !

Comment devient-on un blogueur ?

Pour Alfa Diallo, le blogging n’est pas une profession. C’est une passion ! On devient blogueur à partir d’un blog. Cela nécessite une dose de passion couronnée par une production de contenus de qualité (informatifs, éducatifs divertissants…) et régulier.

Généralement, les blogueurs ont d’autres professions qu’ils associent à leurs activités de blogging. C’est le cas pour la plupart des membres de l’ABLOGUI (composé de journalistes, de médecins, d’informaticiens, de communicants, d’ingénieurs réseaux et télécommunications, de cartographes…).

Mais on note aussi des changements sur le concepteur “blogueur”. On constate, en effet, de plus en plus de personnes, surtout dans le domaine du marketing, qui tendent vers une spécialisation dans la production et la promotion de contenus leur permettant de générer des profits économiques par le biais de la monétisation de leurs contenus.

Quel est le cadre juridique qui confère ce statut ?

En Guinée, il n’existe pas un instrument juridique qui confère à un individu le statut de blogueur. A partir du moment où une personne tient et anime un blog, elle devient de facto un blogueur. Cependant, dans certains pays, compte tenu de l’influence de cette activité, les blogueurs sont assujettis à un ensemble de règles et principes. Si la loi n’encadre pas les activités proprement dites du “blogueur” en Guinée, la loi L2016-037 relative à la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel interdit toutefois la diffusion des discours haineux.

Mais l’absence d’une législation précise sur le statut du “blogueur” laisse le champ libre aux créateurs de contenus en ligne et acteurs de la désinformation et des propos haineux, d’arborer ce statut à leur guise. Une situation qui a un impact significatif sur la crédibilité des “vrais” blogueurs.

Au sein de l’opinion publique, on constate une tendance qui assimile les blogueurs aux acteurs de la désinformation. Bon nombre de Guinéens, pour désigner les personnes ayant une grande communauté sur Facebook et qui partagent souvent des informations non vérifiées (fausses informations) via des lives ou des vidéos pré-enregistrées utilisent le mot “blogueur” pour les désigner. Ce qui contribue à créer des préjugés et des opinions négatives sur la communauté des blogueurs.

Conclusion

Au regard de ce qui précède, devenir un blogueur est bien plus qu’une simple présence sur les réseaux sociaux. Un blogueur est celui qui a un blog sur lequel il produit et diffuse du contenu de qualité et structuré qui impacte de façon positive sa communauté.

La mission principale du blogging est d’éduquer, d’inspirer, de partager des expériences quotidiennes et créer une communauté virtuelle. Un blogueur n’est pas celui qui partage des fausses informations ou des propos haineux, incitant à la violence.

Enfin, nous encourageons les autorités publiques guinéennes à créer un cadre législatif pour réglementer l’usage des canaux numériques de l’information et de la communication.

(Source : Impact, 22 mars 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2213/2532 Régulation des télécoms
  • 183/2532 Télécentres/Cybercentres
  • 1758/2532 Economie numérique
  • 850/2532 Politique nationale
  • 2532/2532 Fintech
  • 295/2532 Noms de domaine
  • 860/2532 Produits et services
  • 817/2532 Faits divers/Contentieux
  • 408/2532 Nouveau site web
  • 2402/2532 Infrastructures
  • 879/2532 TIC pour l’éducation
  • 95/2532 Recherche
  • 126/2532 Projet
  • 1592/2532 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 914/2532 Sonatel/Orange
  • 802/2532 Licences de télécommunications
  • 139/2532 Sudatel/Expresso
  • 490/2532 Régulation des médias
  • 638/2532 Applications
  • 521/2532 Mouvements sociaux
  • 813/2532 Données personnelles
  • 94/2532 Big Data/Données ouvertes
  • 309/2532 Mouvement consumériste
  • 183/2532 Médias
  • 331/2532 Appels internationaux entrants
  • 900/2532 Formation
  • 60/2532 Logiciel libre
  • 959/2532 Politiques africaines
  • 621/2532 Fiscalité
  • 86/2532 Art et culture
  • 292/2532 Genre
  • 877/2532 Point de vue
  • 514/2532 Commerce électronique
  • 782/2532 Manifestation
  • 165/2532 Presse en ligne
  • 62/2532 Piratage
  • 102/2532 Téléservices
  • 509/2532 Biométrie/Identité numérique
  • 157/2532 Environnement/Santé
  • 169/2532 Législation/Réglementation
  • 175/2532 Gouvernance
  • 931/2532 Portrait/Entretien
  • 72/2532 Radio
  • 389/2532 TIC pour la santé
  • 138/2532 Propriété intellectuelle
  • 29/2532 Langues/Localisation
  • 557/2532 Médias/Réseaux sociaux
  • 1021/2532 Téléphonie
  • 97/2532 Désengagement de l’Etat
  • 502/2532 Internet
  • 57/2532 Collectivités locales
  • 223/2532 Dédouanement électronique
  • 532/2532 Usages et comportements
  • 531/2532 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 286/2532 Audiovisuel
  • 1542/2532 Transformation digitale
  • 199/2532 Affaire Global Voice
  • 80/2532 Géomatique/Géolocalisation
  • 178/2532 Service universel
  • 336/2532 Sentel/Tigo
  • 88/2532 Vie politique
  • 768/2532 Distinction/Nomination
  • 18/2532 Handicapés
  • 351/2532 Enseignement à distance
  • 364/2532 Contenus numériques
  • 302/2532 Gestion de l’ARTP
  • 92/2532 Radios communautaires
  • 928/2532 Qualité de service
  • 219/2532 Privatisation/Libéralisation
  • 72/2532 SMSI
  • 259/2532 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1325/2532 Innovation/Entreprenariat
  • 669/2532 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2532 Internet des objets
  • 87/2532 Free Sénégal
  • 241/2532 Intelligence artificielle
  • 107/2532 Editorial
  • 11/2532 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous