OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2013 > Mai 2013 > Grand angle : Câblos ou « cab…légaux » ?

Grand angle : Câblos ou « cab…légaux » ?

mercredi 8 mai 2013

Propriété intellectuelle

Ousmane est ce qu’on pourrait appeler un reconverti du piratage. Durant plusieurs années, ce quadragénaire a retransmis des images de Canal+ avec dit-il « la complicité sinon le laisser-aller de la dite chaine ». « Ce phénomène n’est pas du tout nouveau car Canal+ avait pendant longtemps privilégié la négociation et nous avait à l’époque proposé des factures dits de « type piratage ». Face à la récurrence des arrestations et autres saisies de matériel, il a mis en place avec des collègues depuis 2011, la Société distribution de télévisions par câbles et services (Sortec). Aujourd’hui, il dit exercer son activité en toute légalité. Dans une chambrette-studio au fond du couloir, se trouve son local où un de des employés zappe de temps à autre sur une bonne dizaine de décodeurs. Reliés à câbles qui slaloment entre les bâtiments et narguent l’architecture de son quartier, son « rézo » couvre toute la cite Fadia. « La câblodistribution est aujourd’hui une activité qui est soumise à la signature d’une convention de concession annexée d’un cahier de charges. Nous avons signé avec le ministère de la communication afin de mener l’activité dans la légalité. Partout où vous allez au Sénégal l’activité s’est développée. C’est au même titre que Canal +, Delta net tv, Excaf, que nous avons signé une convention », se défend Ousmane Diouf en exhibant fièrement sa décision « d’agrément en qualité d’installateur d’équipements radioélectriques », signée par l’Artp en Février 2013.

Depuis, Ousmane distribue sauf Canal. Et pour cause la chaine française est exclusive et n’autorise personne à reprendre son signal. « Canal+ n’a donné à un aucun « câblo » l’autorisation de reprendre son signal dans le câble encore moins de la redistribuer. Ce sont certains câblos qui ne nous mettent pas à l’aise. On fait toujours appel aux gens pour qu’ils viennent se régulariser. Canal + a parfaitement raison de poursuivre ceux qui diffusent ses images via le câble. Vous devez être en phase avec les éditeurs qui vendent leurs images aux opérateurs. Si vous ne le faites pas vous êtes hors la loi. Toujours est-il qu’il y a des câblodistributeurs qui exercent dans la légalité ». Fier de représenter environ 3500 « câblos » à travers tout le Sénégal, Ousmane voit l’avenir de son activité en rose et dit tout souriant « C’est une activité pleine d’avenir et nous contribuons énormément à la démocratisation et à l’accès de l’information dans les contrées les plus reculées de ce pays ». Quand la pauvreté crée l’argument qui vise à avaliser la rhétorique de l’illégalité qu’on doit accepter…

Un vide juridique et réglementaire !

Pas moins de 10.000 câblos auraient pignon sur rue dans la capitale sénégalaise et à l’intérieur du pays. Pour l’essentiel ils commettent leurs forfaits à l’aide des décodeurs de Canal+ mais surtout avec ceux de l’opérateur Excaf. Aujourd’hui, la lutte contre ce fléau est délicate : le piratage alimente le secteur informel et les pouvoirs publics hésitent toujours à sévir. Pourtant, tous s’accordent que l’un des enjeux majeurs de l’audiovisuel, est de disposer de plus en plus de programmes de qualité. Pour y parvenir, il faudrait auparavant combattre le cancer du piratage, de cette fraude en se dotant d’un cadre réglementaire. Cependant, les autorités semblent à ce jour, dépassées par le phénomène. Le piratage est en effet devenu un secteur d’activité (informelle) à part entière qui profite d’une évolution technologique et face auquel les opérateurs « qui jouent à la régulière » plaident et prêchent…dans le désert. « La première lutte va en direction des câblos parce que des citoyens sénégalais en toute bonne foi pensent s’abonner légalement et régulièrement chez des gens qui sont des pirates. On n’a plus besoin d’être dans l’illégalité pour avoir accès au divertissement et à la télé payante. C’est dans cet effort qu’on essaie de faire comprendre aux gens que le piratage est un fléau, qu’il est dangereux et qu’il coûte cher au Sénégal », insiste Mme Ngom de Canal+. « Le cadre juridique ne s’y prête pas toujours en Afrique. C’est ce qui donne cette impression d’inaction. N’empêche, aujourd’hui on ne peut plus fermer les yeux sur ce fléau, il faut sensibiliser les gens. Ainsi, tous les éléments du système, du créateur au distributeur, tous les détenteurs de propriété intellectuelle doivent pouvoir jouir de leur labeur. Sans oublier l’Etat qui pourrait élargir par là son assiette fiscale », ajoute t-elle.

Aujourd’hui, tout le monde gagnerait à ce que le Sénégal dispose d’un cadre réglementaire afin que tous les acteurs se retrouvent dans leur activité et leurs investissements. Pour exemple, au Maghreb, le groupe Canal+ a dû fermer boutique en 2011, victime du vampirisme du piratage. Le remake est-il possible au Sénégal ?

Dossier réalisé par Papa Adama Touré

(Source : La Gazette, 8 mai 2013)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2060/2251 Régulation des télécoms
  • 173/2251 Télécentres/Cybercentres
  • 1576/2251 Economie numérique
  • 813/2251 Politique nationale
  • 2251/2251 Fintech
  • 254/2251 Noms de domaine
  • 826/2251 Produits et services
  • 696/2251 Faits divers/Contentieux
  • 362/2251 Nouveau site web
  • 2153/2251 Infrastructures
  • 826/2251 TIC pour l’éducation
  • 90/2251 Recherche
  • 121/2251 Projet
  • 1402/2251 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 876/2251 Sonatel/Orange
  • 796/2251 Licences de télécommunications
  • 132/2251 Sudatel/Expresso
  • 465/2251 Régulation des médias
  • 602/2251 Applications
  • 495/2251 Mouvements sociaux
  • 762/2251 Données personnelles
  • 60/2251 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2251 Mouvement consumériste
  • 180/2251 Médias
  • 321/2251 Appels internationaux entrants
  • 714/2251 Formation
  • 48/2251 Logiciel libre
  • 853/2251 Politiques africaines
  • 408/2251 Fiscalité
  • 83/2251 Art et culture
  • 284/2251 Genre
  • 707/2251 Point de vue
  • 481/2251 Commerce électronique
  • 700/2251 Manifestation
  • 156/2251 Presse en ligne
  • 62/2251 Piratage
  • 102/2251 Téléservices
  • 444/2251 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2251 Environnement/Santé
  • 156/2251 Législation/Réglementation
  • 167/2251 Gouvernance
  • 857/2251 Portrait/Entretien
  • 72/2251 Radio
  • 339/2251 TIC pour la santé
  • 133/2251 Propriété intellectuelle
  • 29/2251 Langues/Localisation
  • 502/2251 Médias/Réseaux sociaux
  • 936/2251 Téléphonie
  • 95/2251 Désengagement de l’Etat
  • 486/2251 Internet
  • 57/2251 Collectivités locales
  • 188/2251 Dédouanement électronique
  • 520/2251 Usages et comportements
  • 512/2251 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2251 Audiovisuel
  • 1352/2251 Transformation digitale
  • 193/2251 Affaire Global Voice
  • 75/2251 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2251 Service universel
  • 330/2251 Sentel/Tigo
  • 87/2251 Vie politique
  • 748/2251 Distinction/Nomination
  • 17/2251 Handicapés
  • 336/2251 Enseignement à distance
  • 319/2251 Contenus numériques
  • 295/2251 Gestion de l’ARTP
  • 90/2251 Radios communautaires
  • 808/2251 Qualité de service
  • 212/2251 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2251 SMSI
  • 224/2251 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1276/2251 Innovation/Entreprenariat
  • 669/2251 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2251 Internet des objets
  • 85/2251 Free Sénégal
  • 220/2251 Intelligence artificielle
  • 97/2251 Editorial
  • 11/2251 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous