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Gouvernance de l’Internet : L’Afrique prête à assurer son indépendance

jeudi 10 mars 2016

Les participants à une session consacrée à la gouvernance de l’Internet, organisée à Marrakech, en marge de la réunion de cinq jours de l’ICANN (Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet), qui se tient jusqu’au 10 mars, ont relevé que ces assises sont mieux placées pour faire en sorte que l’Afrique parvienne à assurer son indépendance en la matière.

Plus de 2.000 délégués issus de 170 pays prennent part à cette rencontre visant à finaliser les discussions sur le processus de transition de l’ICANN qui sera chargée de superviser les fonctions d’IANA (Internet assigned numbers authority) d’ici le 30 septembre, date à laquelle l’actuel contrat entre l’ICANN et l’administration américaine arrive à terme.

Pour les intervenants, la rencontre du Maroc constitue une occasion pour l’élaboration d’une proposition, préparée depuis 2 ans, permettant de démontrer aux Américains que l’ICANN est prête à être indépendante et de créer son premier bureau dans le continent. Ils ont évoqué le rôle de l’internet dans le développement et la croissance du continent africain, mettant l’accent sur l’importance d’établir des partenariats stratégiques entre les pays pour pouvoir communiquer certaines connaissances. A cet effet, ils ont fait appel à l’ICANN pour surmonter les difficultés qui entravent certains pays africains, notamment la sécurité des noms de domaines.

L’ICANN, notons-le, est chargée de la sécurité, de la stabilité et de la coordination mondiale du système d’identificateurs uniques de l’Internet. Elle est aussi responsable de l’administration de plusieurs ressources essentielles d’Internet, comme l’adressage IP et le système DNS, racine grâce à laquelle les noms de domaine fonctionnent.

S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’économie numérique du Maroc, Moulay Hafid Elalamy, a souhaité que cet événement historique génère un ensemble de recommandations pour pouvoir transformer l’ICANN, qui est une filiale du gouvernement américain, et la rendre indépendante. Il s’est réjoui de ce que cette réunion soit une occasion propice pour organiser avec les amis africains une véritable plateforme à la disposition des idées, des souhaits et des espérances « en vue de regarder ensemble les potentialités du continent ». « C’est un moment historique de l’Internet dans le monde que nous sommes en train de vivre à Marrakech », a-t-il déclaré, ajoutant que l’Afrique « a intérêt à s’accrocher fortement au développement de technologie », car « le continent africain gagnera des décennies de développement grâce à ce saut qualitatif important ».

Acteur majeur de l’Internet, l’ICANN est aujourd’hui « une filiale pratiquement du gouvernement américain », a rappelé Moulay Hafid Alalamy, avant de relever que des actions sont menées depuis deux ans pour que cette institution soit indépendante. Avec la 55ème réunion de l’ICANN, « nous sommes en train de vivre un moment marquant dans l’histoire de l’Internet dans le monde », a-t-il souligné.

Pour sa part, le président de l’ICANN, Fadi Chehadé, a dit que cette rencontre qui est la plus importante dans l’histoire de l’Afrique, et souhaité que le continent parvienne à jouer un rôle important dans le domaine de l’Internent. « A Marrakech on va présenter aux Américains une proposition préparée par tout le monde pour démontrer que l’ICANN est prête à être indépendante et être vraiment soumise à tous les pays du monde et donc la fin du rôle historique américain dans les affaires de l’ICANN », a-t-il insisté.

La rencontre de Marrakech a permis, lors d’une réunion des ministres africains des TIC, d’annoncer l’ouverture du premier bureau de liaison de l’ICANN en Afrique qui sera basé à Nairobi, au Kenya. Ces assises ont coïncidé avec le départ de l’actuel président directeur général de l’ICANN, Fadi Chehadé, nommé à la tête de cette instance en 2012. C’est donc à son successeur, le Suédois Goran Marby, qui dirige actuellement l’organe de régulation des postes et des télécommunications en Suède, de piloter la mise en œuvre du plan de transition de l’institution.

Nestor N’gampoula

(Source : Les dépêches de Brazzaville, 9 mars 2016)

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