La capitale ivoirienne a abrité, du 25 au 29 novembre 2013, le 19ème forum d’Afrinic, une institution panafricaine basée en Ile Maurice et qui gère les ressources numériques d’internet sur le continent. Les participants à la rencontre ont retenu l’option de renforcer la lutte contre la cybercriminalité en prêtant main forte aux forces de police et de gendarmerie.
Directeur général de kheweul.com, Registrar africain et président de la grappe Tic et téléservices de la stratégie de croissance accélérée (Sca), Mohamed Diop, un des panélistes du forum d’Abidjan, s’est dit satisfait des conclusions de la rencontre. Les acteurs du cyberespace (gouvernements, régulateurs, opérateurs de téléphonie, fournisseurs d’accès, etc.) se sont engagés à renforcer cette « police de l’internet ». La prise de conscience est réelle et le continent a besoin d’institutions fortes, a souligné M. Diop, paraphrasant ainsi le président Barack Obama. La police et la gendarmerie doivent être soutenues dans cette lutte acharnée contre la cybercriminalité, a-t-il ajouté. M. Diop informe d’ailleurs qu’aujourd’hui, quand un citoyen est victime d’attaque sur internet, le fournisseur d’accès est interpellé de même que le Registrar qui a donné le nom de domaine. « Cela va favoriser de nouvelles institutions de surveillance et de nouveaux interpoles sur les autoroutes de l’information », selon la déclaration d’Abidjan. Il semble que le Sénégal est à la pointe de ce combat, car notre pays a dépêché à Abidjan des représentants de la police judiciaire venus s’imprégner des contours d’un nouveau programme africain visant à surveiller les attaques dans le cyberespace. Cette volonté d’une meilleure gestion de l’internet demande des connaissances pointues, une formation permanente de haut niveau. Les protocoles sont complexes et les Africains doivent se mettre à niveau. « Or, nous ne devons pas rester dans la périphérie de la toile au vu des enjeux qui s’imposent à l’Afrique », averti Mohamed Diop.
L’adaptation des lois africaines à la gouvernance d’internet est aussi souhaitée. Le cyberespace doit être sécurisé et les espaces de non-droit seront de plus en plus restreints et même éliminés sur internet, a prévenu Afrinic. L’institution africaine de gestion de la toile s’inspire d’ailleurs de l’exemple de la finance internationale. Aujourd’hui, il n’est plus possible de faire des transactions sans qu’on ne puisse retracer tout ce qui relève de la finance criminelle. Une opération rendue possible par la collaboration entre les Etats. La régulation et le contrôle sont de mise pour un internet plus stable, plus sécurisé et meilleur, au grand bénéfice des populations. Afrinic organise des sessions gratuites de renforcement de capacités dans divers pays africains, dans le cadre de la sécurité des infrastructures pour permettre aux Africains de constater que l’environnement dans lequel ils ont accès à la toile est sécurisé.
Mamadou Lamine Diatta
(Source : Le Soleil, 30 novembre 2013)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000