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Google déploie un réseau Internet en Afrique

jeudi 28 novembre 2013

Pour augmenter le nombre d’internautes, Google veut améliorer lui-même les réseaux Internet. Le groupe américain a présenté, mercredi 20 novembre, un réseau Internet très haut débit en fibre optique, installé dans la capitale ougandaise, Kampala. Le groupe américain investirait 14 millions de dollars (10,3 millions d’euros) dans ce réseau, pour ouvrir le marché et améliorer les débits Internet disponibles, au moins dans la région de Kampala. Google se positionne comme un fournisseur d’infrastructures pour les opérateurs, qui vendent, eux, les connexions aux clients. Selon la Banque mondiale, 14,7 % des Ougandais disposaient d’une connexion Internet en 2012. L’initiative est censée permettre à une dizaine d’opérateurs locaux d’améliorer « par un facteur 100 » les connexions proposées aux trois millions d’habitants de la capitale. Trois des opérateurs visés auraient déjà passé contrat avec Google.

UNE ACTIVITÉ QUI SE VEUT RENTABLE

Nommé « Project Link », le projet vise à fournir des connexions Internet plus rapides dans le monde entier. L’objectif sous-jacent de Google est clair : accélérer le développement d’Internet et donc l’usage de ses services, en étant aux fondations des réseaux. Celui de Kampala est construit par un prestataire local, sous la direction d’une société spécialisée dans la fibre optique. Il est ensuite géré par une filiale détenue à 100 % par Google.

Pourquoi commencer par l’Ouganda ? « Nous voulions commencer quelque part où les autres problèmes ont été réglés. L’Ouganda a une connexion en fibre internationale et une compétition dynamique », affirme Kai Wulff, responsable du projet chez Google, au consultant Russell Southwood, repris par le site Business Tech dimanche 24 novembre. Une connexion suffisante aux réseaux mondiaux de fibre optique est un point habituellement bloquant. Le peu d’interconnexion entre les différents réseaux transitant en Afrique est un autre problème important.

Le responsable de Google explique que l’activité est censée être rentable pour l’entreprise, qui « n’en tire pas autant de profit [qu’elle] pourrait ». La société américaine se défend également de concurrencer des acteurs locaux, déclarant vouloir chercher des synergies avec l’existant. La majorité des capacités fournies par Google sont destinées aux réseaux mobiles, Internet étant majoritairement consommé par ce biais en Afrique. L’extension du projet à d’autres pays devrait attendre que ce premier essai en Ouganda fasse ses preuves.

D’AUTRES INITIATIVES EN AFRIQUE

Cette nouvelle activité n’est plus une surprise complète venant de Google. Depuis août 2012, la société fournit depuis plusieurs mois des connexions Internet très haut débit dans plusieurs villes américaines, notamment Kansas City ; en fournissant directement les connexions aux clients. Comme le souligne le MIT Technology Review, le plus grand défi posé aux initiatives dans les pays en développement sera d’apporter Internet aux personnes n’en disposant par encore, en plus d’améliorer la qualité des connexions existantes.

L’annonce de Google suit d’un mois et demi celle de l’Alliance pour un Internet abordable, qui regroupe la Web Foundation (du « père » du Web, Tim Berners-Lee), des Etats et de grandes entreprises, dont Google et Facebook. Par un lobbying conjoint dans les pays où Internet est peu développé, les membres de l’alliance comptent faire baisser le coût de connexion à Internet à moins de 5 % du produit intérieur brut par habitant. Google est l’un des principaux sponsors de cette alliance, qui débute ses actions en Afrique, avant de s’étendre en Amérique du Sud et en Asie.

Les équipementiers télécoms et les grands services Internet américains y voient, bien entendu, un moyen d’augmenter le nombre de leurs utilisateurs et clients, sous couvert d’aide au développement. Les cinq milliards de personnes non connectées dans le monde sont également visées directement par Facebook, via son initiative Internet.org. Le réseau social, associé à des équipementiers, compte également abaisser le coût de connexion à Internet, tout en imprimant sa vision par son aide.

(Source : Le Monde, 28 novembre 2013)

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