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Gestion foncière : Touba contrôlée par un système informatique

lundi 7 mars 2005

La cité religieuse de Touba s’est dotée d’un système d’information et de gestion du patrimoine foncier. Ce dernier, unique en son genre en Afrique, a mobilisé cent cinquante enquêteurs et des superviseurs américains et sénégalais pendant douze mois. Le président du comité de pilotage, Babacar Ndao, précise que « les défis majeurs auxquels nous étions confrontés lorsque le khalife nous a confié cette mission de doter Touba d’un système fiable et ultra moderne d’information, de gestion du patrimoine foncier ont été celui de l’opérationnalisation de la vision du guide religieux, c’est-à-dire, celui de traduire fidèlement en termes techniques les instructions et préoccupations exprimées par les données ». Mais cela ne se limitait point à cette donne. Car, il fallait relever aussi ceux de l’organisation et de la méthode, ce d’autant plus que face à l’immensité de la tâche, la nouveauté de l’exercice, « il n’était pas évident du tout de savoir par quel bout prendre les choses, comment la faire vite et bien à la fois et comment assurer la qualité scientifique avec la participation de tous », confie M. Ndao. Et enfin, le plus grand défi était d’arriver à un produit de qualité, de haute facture et de niveau des standards internationaux. Une étape atteinte grâce à l’implication de l’une des compagnies les plus prestigieuses et les plus compétentes aux Etats-Unis et dans le monde.

Ce système entièrement informatisé va à coup sûr révolutionner l’habitat à Touba et le faire sortir de son statut de village. La zone couverte par le projet a permis de connaître le périmètre de Touba, le parcellaire et son équipement et même que la spatiocarte de référence. C’est ainsi que la synthèse des principales données va ressortir une zone lotie et cartographiée de 9 068,74 ha soit 30,90 %, une zone lotie et non cartographiée de 7 780,49 ha soit 26,50 %, une zone non lotie de 12 525,50 ha soit 42,60 %. Ce qui fait un total de 29 374,74 ha.

Le parcellaire montre que les parcelles construites et mises en valeur sont au nombre de 63 641, ce qui fait 3 290,06 ha soit 53,06 % ; celles en construction sont de l’ordre de 16 083 soit 837,38 ha et 13,51 %. Les nues et clôturées sont de l’ordre de 8 912, soit une surface de 578,76 ha et 9,33 %. Les nues et non clôturées font 24 224 soit 1 359,59 ha et 21,93 % ; les réserves sont de 126 parcelles soit 101,03 ha et 0,02 % et les autres 589 soit 33,47 ha et 0,01 %. Le total des parcelles est de 113 575 soit une superficie de 6 200,30 ha.

Au niveau des équipements, les communications sont les plus présentes suivies en cela par les arts et métiers, les cultes et l’éducation. Pour parvenir à toutes ces données chiffrées, l’équipe scientifique a utilisé le logiciel Siggil, traduit littéralement par « Relève-toi ».

Aujourd’hui donc, avec cet outil, il est permis de gérer la délivrance du permis d’occuper aux ayants -droit, de suivre le recouvrement des redevances pour financer des projets de développement, de gérer le patrimoine foncier, les infrastructures, de planifier la croissance urbaine et de faire l’adressage de la ville. Cette dernière étape va se faire avec « la pose de cent mille plaques avec un prix deux fois inférieur à celui annoncé par la municipalité de Dakar pour l’adressage de sa cité », révèle Mactar Sourang de Mts Afrique et associés.

Touba est une ville en devenir et pour réaliser toutes les infrastructures dont une métropole a besoin, le président du Conseil rural a lancé un cri de cœur à l’endroit de tous les potentiels investisseurs. Mactar Diakhaté soutient sans détours à leurs endroits : « Il faut nous aider à développer cette ville conformément à la vision et à l’ambition du khalife général des mourides dont tout le combat et le souhait est de faire de cette ville une très grande cité. Ce qui nécessairement ne peut se faire qu’avec la conjugaison de toutes les forces. » Il faut noter, comme l’a souligné le docteur Ibrahima Dia, membre du comité de pilotage, que « ce système d’information géographique est aussi une autre façon de combattre la fracture numérique ». La ville fondée par Cheikh Ahmadou Bamba « va pouvoir maintenant, à elle seule, gérer son propre développement. Ce qui est une belle initiative que les Etats-Unis saluent », dixit le premier conseiller de l’ambassade de ce pays au Sénégal.

Avec le développement prochain de Siggil, les perspectives qui s’annoncent pour Touba sont nombreuses. Mais les plus prégnantes sont celles de la mise en place d’une agence de gestion du patrimoine foncier, de procéder à l’adressage de la ville, d’élaborer un plan concerté d’occupation de l’espace, de la mise en place d’un programme d’investissement et de développement durable de la cité, d’élaborer et de mettre en œuvre un plan de circulation de la ville.

Si ceux qui ont réalisés ce système d’informations géographique du patrimoine foncier sont prompts à soutenir qu’il a été entièrement et financé par le marabout, Serigne Saliou Mbacké, ils demeurent peu loquaces sur le coût. C’est un refus catégorique qui est opposé à toute tentative de connaître le montant.

Pour le ministre de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire, « ce travail est important dans la mesure où il nous permet de bien connaître le foncier à Touba. Et le foncier est la base de l’aménagement. Nous sommes en train de faire le plan d’urbanisme directeur de Touba. Un premier travail a été fait portant sur la cartographie numérisée. Ce travail, fait aujourd’hui, nous sera d’une grande utilité dans l’élaboration du plan directeur de l’urbanisme. Il est très important ce travail ».

Pour le ministre, « Touba est une ville à croissance rapide. Elle fait huit cent mille à un million d’habitants. Le taux d’accroissement moyen est de 15 %. Toutes les villes dont le taux d’accroissement dépasse 7 %, voient leurs populations doublées tous les dix ans. Donc, 15 % représentent un taux très important ».

Par Boucar Aliou DIALLO

(Source : Le Quotidien, 7 mars 2005)

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