OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2007 > Juin > Génération portable

Génération portable

lundi 11 juin 2007

Usages et comportements

Le téléphone mobile est devenu indispen­sable pour un large public. Reportage à Dakar, où se tient l’édition Afrique de l’Ouest du congrès 3 GSM.
En une décennie, près de 3 millions de Sénégalais ont fait du téléphone mobile leur plus fidèle compagnon. Le portable a séduit dans les villes comme dans les campagnes. Le succès a certes de quoi satisfaire les deux opérateurs de téléphonie mobile que sont Sonatel Orange, filiale de France Télécom, et Sentel, du groupe Millicom International Cellular, qui opère désormais sous la marque commerciale Tigo. Fin 2006, Orange comptabilisait 2 086 914 clients, s’attribuant 75 % du marché, pour une population de 12 millions d’habitants. Mais le GSM fait avant tout le bonheur d’au moins un Sénégalais sur quatre, toutes catégories sociales confondues.

Les portables tintinnabulent dans les lieux les plus insolites aux moments les plus incongrus. À ceci s’ajoute l’excentricité de certaines sonneries. Du chant de coq strident à l’air de rock endiablé en passant par les chants religieux passionnés, il y en a pour tous les goûts... Outil de communication ou gadget dernier cri, dans tous les cas, le mobile est devenu indispensable. Sans lui, tout s’arrête. Ou presque. Fatou Mbengue, la quarantaine, est commerçante. Elle vend des vêtements et des accessoires pour enfants au marché de Grand-Yoff, un quartier populaire de Dakar. Elle n’a pas été longtemps à l’école, mais cela ne l’empêche nullement de manipuler savamment son téléphone pour en tirer le meilleur parti : « Grâce à lui, je fais de bonnes affaires. J’appelle mes clients importants dès que j’ai de nouveaux arrivages de marchandise, et je reçois aussi beaucoup de commandes. » Même si cela représente une dépense importante, elle veille à ce que le service ne soit jamais interrompu : « Dès que je dispose d’un peu de liquide, j’achète des cartes de rechargement. Le plus souvent, je choisis celles de 1 000 F CFA (1,50 euro). Les autres, à 5 000 F CFA ou 10 000 F CFA, sont un peu chères pour moi. Dans tous les cas, je mets toujours du crédit, car le portable me permet de régler beaucoup de choses sans me déplacer. Je l’ai toujours avec moi. »

Vendeur de grillades « haoussa », Ousmane Garba, 33 ans, a lui aussi toujours son téléphone à portée de main, juste assez loin de son feu de bois pour qu’il ne lui arrive rien. « Récemment, j’ai acheté un appareil à 30 000 F CFA. Non seulement ça me permet de faire marcher mon business, et en plus, ma famille qui est au Niger peut m’appeler quand elle le souhaite. » Ousmane veut être joignable à tout moment par les amateurs de viande de mouton rôtie sur la braise. Même s’il n’est pas encore businessman, Mohamed Guèye, 21 ans, étudiant en commerce international, ne peut pas, non plus, se passer de son téléphone. Il est « accro » aux SMS. Malgré ses maigres moyens, il lui arrive de dépenser 1 000 F CFA par jour pour envoyer plus de cinquante messages à ses amis à Dakar et à ses correspondants à l’étranger. Pour avoir un modèle dernier cri, il se dit prêt à mettre jusqu’à 200 000 F CFA. « Pour moi, le design, c’est important. Un téléphone, ça doit être beau. J’aime également avoir de nombreuses options, car je surfe et je joue sur le Net à partir de mon mobile. Franchement je suis content de faire partie de cette “génération portable”, car ça fait cool et c’est hyperpratique. Je ne peux absolument pas imaginer ma vie sans mon portable ».

Le mobile trouve une autre utilité pour Sokhna Diouf, 24 ans, employée de maison originaire de Mbour, à environ 100 km au sud de la capitale. « Je vis seule à Dakar avec ma sœur. Il y a un an, nous avons eu un peu d’argent et nous avons acheté un téléphone d’occasion pour permettre à notre famille de prendre des nouvelles à tout moment. Pour nos parents, c’est plus rassurant. Pour nos employeurs aussi car quand on est en retard ou qu’on s’absente, ils peuvent nous appeler pour savoir ce qui se passe. Nous avons payé l’appareil 25 000 F CFA, ce qui représente un mois de salaire. Mais ça vaut vraiment le coup. Ma sœur et moi, nous le gardons à tour de rôle en attendant de pouvoir nous en procurer un autre. » Lorsque la téléphonie mobile a été introduite au Sénégal en 1997 par la Sonatel, seuls quelques officiels, des hommes d’affaires et des artistes connus possédaient des portables. Le coût élevé des abonnements (autour de 20 000 F CFA) et des communications (environ 300 F CFA la minute) limitait considérablement le nombre d’utilisateurs.

Le lancement des cartes prépayées et les campagnes de communication agressives de Sonatel Alizé (devenue Orange en 2006), suivies des celles de Sentel Hello (rebaptisé Tigo en 2005) ont fini par porter leurs fruits : la clientèle s’est diversifiée et les prix ont baissé. Mais l’affaire reste rentable. En 2006, le chiffre d’affaires de Sonatel a progressé de 24,7 % par rapport à 2005, l’activité de téléphonie mobile étant responsable à 87 % de cette progression. Depuis l’arrivée en 1999 de Sentel sur le marché sénégalais, l’implantation d’un troisième opérateur GSM est régulièrement annoncée par les autorités. En avril dernier, elles ont évoqué l’installation éventuelle du groupe saoudien Saudi Binladen. Des sociétés chinoises et suisses ont également manifesté leur intérêt. En attendant ce nouveau concurrent, Orange et Tigo multiplient les offensives commerciales pour renforcer leurs positions sur le marché.

Cécile Sow-Guèye

(Source : Jeune Afrique, 10 juin 2007)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2245/2614 Régulation des télécoms
  • 195/2614 Télécentres/Cybercentres
  • 1819/2614 Economie numérique
  • 901/2614 Politique nationale
  • 2614/2614 Fintech
  • 300/2614 Noms de domaine
  • 909/2614 Produits et services
  • 862/2614 Faits divers/Contentieux
  • 427/2614 Nouveau site web
  • 2467/2614 Infrastructures
  • 912/2614 TIC pour l’éducation
  • 103/2614 Recherche
  • 132/2614 Projet
  • 1617/2614 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 962/2614 Sonatel/Orange
  • 856/2614 Licences de télécommunications
  • 146/2614 Sudatel/Expresso
  • 511/2614 Régulation des médias
  • 651/2614 Applications
  • 552/2614 Mouvements sociaux
  • 848/2614 Données personnelles
  • 99/2614 Big Data/Données ouvertes
  • 313/2614 Mouvement consumériste
  • 187/2614 Médias
  • 349/2614 Appels internationaux entrants
  • 949/2614 Formation
  • 56/2614 Logiciel libre
  • 988/2614 Politiques africaines
  • 565/2614 Fiscalité
  • 90/2614 Art et culture
  • 297/2614 Genre
  • 953/2614 Point de vue
  • 544/2614 Commerce électronique
  • 807/2614 Manifestation
  • 173/2614 Presse en ligne
  • 73/2614 Piratage
  • 107/2614 Téléservices
  • 543/2614 Biométrie/Identité numérique
  • 162/2614 Environnement/Santé
  • 172/2614 Législation/Réglementation
  • 187/2614 Gouvernance
  • 947/2614 Portrait/Entretien
  • 80/2614 Radio
  • 404/2614 TIC pour la santé
  • 147/2614 Propriété intellectuelle
  • 36/2614 Langues/Localisation
  • 572/2614 Médias/Réseaux sociaux
  • 1054/2614 Téléphonie
  • 104/2614 Désengagement de l’Etat
  • 519/2614 Internet
  • 69/2614 Collectivités locales
  • 213/2614 Dédouanement électronique
  • 555/2614 Usages et comportements
  • 545/2614 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 293/2614 Audiovisuel
  • 1584/2614 Transformation digitale
  • 209/2614 Affaire Global Voice
  • 81/2614 Géomatique/Géolocalisation
  • 179/2614 Service universel
  • 352/2614 Sentel/Tigo
  • 92/2614 Vie politique
  • 783/2614 Distinction/Nomination
  • 20/2614 Handicapés
  • 369/2614 Enseignement à distance
  • 379/2614 Contenus numériques
  • 310/2614 Gestion de l’ARTP
  • 97/2614 Radios communautaires
  • 961/2614 Qualité de service
  • 228/2614 Privatisation/Libéralisation
  • 72/2614 SMSI
  • 264/2614 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1366/2614 Innovation/Entreprenariat
  • 681/2614 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 25/2614 Internet des objets
  • 96/2614 Free Sénégal
  • 231/2614 Intelligence artificielle
  • 128/2614 Editorial
  • 11/2614 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous