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Gabriel Fal (Pdg de Cgf Bourse) : Cette indépendance que perd le Sénégal en cédant ses Actions Sonatel

mardi 21 avril 2009

Désengagement de l’Etat

Le Pdg de Cgf Bourse, une société d’intermédiation boursière, tente de calmer les esprits. Dans l’interview qu’il nous a accordée sur la vente d’actions Sonatel par l’Etat du Sénégal, Gabriel Fall estime que c’est une transaction qui est normalement prévue pour des transferts d’actions entre ayants droit économiques ayant des liens familiaux ou capitalistiques très rapprochés. Une procédure qui peut être contestée auprès du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers si ce n’est pas le cas. Et dans le cas où la procédure est contestée, cela n’empêchera pas la vente des actions, car l’Etat a l’opportunité et la décision de vendre ou de ne pas vendre.

Wal Fadjri : Pourquoi l’annonce le 8 avril dernier, jour de l’Assemblée générale des actionnaires, de la signature d’un protocole de vente de 9,87 % d’actions de la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel) par l’Etat à France Télécom a-t-elle provoqué une vive émotion à Dakar de la part du personnel, des actionnaires locaux et du grand public ?

Gabriel Fal : Ce n’est pas la première fois que l’Etat cède des actions au partenaire stratégique puisqu’en juillet 1998, l’Etat lui avait déjà vendu 9 % du capital, lui permettant de passer de 33,3 % à 42,3 % sans que cela ne crée de problèmes.

Wal Fadjri : Quelle est la particularité de cette vente d’actions ?

Gabriel Fal : Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut remonter à 1997, au moment de la privatisation de la Sonatel. Contrairement à beaucoup d’opérateurs téléphoniques, la Sonatel était déjà, avant sa privatisation, une société florissante grâce à une politique d’investissement hardie et une gestion scrupuleuse de la part de l’équipe de Cheikh Tidiane Mbaye. De là, le sentiment que la ‘qualité’ existait déjà dans l’entreprise avant l’arrivée de France Télécom et qu’il s’agit bien d’une ‘success story’ sénégalaise. Le schéma de privatisation prévoyait l’entrée au capital d’un opérateur stratégique à hauteur de 33,3 %, une cession aux salariés et retraités de 10 %, une offre publique de vente pour le grand public de 17,6 %, l’Etat conservant environ 39 % des titres. Juste avant son introduction à la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) en octobre 1998, France Télécom a exercé l’option d’achat supplémentaire de 9 % évoqué plus haut. Le ‘business model’ qui a ainsi été créé, s’est révélé très efficace avec un actionnariat salarié qui a pacifié les relations entre les partenaires sociaux, un actionnariat populaire qui fait de la Sonatel une véritable fierté nationale et sous-régionale à travers sa cotation à la Brvm et enfin avec un partenaire de classe mondiale comme premier actionnaire.

Wal Fadjri : France Télécom, premier actionnaire ou actionnaire majoritaire, y a-t-il une grande différence ?

Gabriel Fal : Cet actionnaire est resté jusque-là minoritaire, ce qui a permis de préserver une certaine indépendance en termes de choix stratégiques de développement du pays et de la société elle-même. En effet, au niveau sous-régional, France Télécom et Sonatel peuvent avoir des intérêts concurrents, en particulier au niveau du périmètre de la croissance externe relativement à l’acquisition de nouvelles licences. Il y a aussi d’autres domaines comme la sous-traitance de la signalétique dans lesquels la direction de la Sonatel, avec l’aide de l’Etat, a pu négocier avec France Télécom et obtenir certaines décisions pour préserver l’emploi et les intérêts nationaux. C’est pourquoi la cession par l’Etat du Sénégal d’une autre tranche supplémentaire de 9,87 % du capital qui porte la participation de France Télécom à 53 %, c’est-à-dire à la majorité absolue des droits de vote, n’est pas si anodine que cela.

Wal Fadjri : Une société stratégique comme la Société nationale de l’exploitation des eaux du Sénégal (Sonees) a bien été privatisée avec un actionnaire majoritaire et pourtant cela se passe plutôt bien ?

Gabriel Fal : La privatisation de la Sonees, c’était à une époque où le grand public n’était pas très au fait des transactions financières et les salariés n’étaient pas actionnaires de grandes entreprises. En fait, dans ce dossier, la direction, soutenue par le personnel de la Sonatel, a bien compris que c’est la fin d’une époque et que sa marge de manœuvre vient d’être brusquement réduite. Une grande partie de l’opinion publique, quant à elle, comprend mal que l’Etat vende des actifs stratégiques pour ce qu’elle considère comme de simples problèmes de trésorerie pouvant être résolus autrement. Comment ? On ne le dit pas, mais en ces temps de crise du crédit international, les solutions ne sont pas évidentes. Dans la réaction des gens, il ne faut pas y voir de l’ostracisme vis-à-vis de France Télécom, mais le fait que les citoyens aspirent à s’approprier les instruments de leur propre économie nationale par le biais de l’actionnariat populaire. Le patronat de son côté, accepte mal de n’être ni systématiquement ni suffisamment consulté lorsqu’il s’agit de cessions d’actifs par l’Etat. Pour eux, comme pour les professionnels des marchés financiers, l’Etat aurait pu procéder par une offre publique de vente (Opv) pour inviter les Sénégalais à s’investir davantage dans la Sonatel et aussi diversifier l’actionnariat de façon à conserver le même ‘business model’ que celui qui avait été conçu au moment de la privatisation et qui a été si performant depuis 10 ans. Aujourd’hui, il semble que l’Etat ne soit pas vraiment convaincu qu’il ne faille pas changer une équipe qui gagne !

Wal Fadjri : Quelle est la procédure qui a été utilisée dans cette session et est-elle compatible avec les règles de la Bvrm ?

Gabriel Fal : Un protocole est un accord préalable à une transaction et donc la cession n’a pas encore eu lieu. Par conséquent, on ne peut pas encore statuer sur sa compatibilité ou son incompatibilité. Ce que je peux dire, c’est qu’il semble que ce soit une ‘transaction sur dossier’. Or, ce type de transaction est normalement prévu pour des transferts d’actions entre ayants droit économiques ayant des liens familiaux ou capitalistiques très rapprochés. Si ce n’est pas le cas, cette procédure pourrait être contestée (comme toute transaction boursière d’ailleurs) par d’autres investisseurs, auprès de l’instance de régulation à savoir, le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf), car la transaction se ferait alors ‘hors marché’, ce qui veut dire qu’elle ne tiendrait pas compte des positions d’achat ou de vente des autres investisseurs présents sur le marché boursier. Or, la Bourse se doit d’être équitable entre tous les investisseurs, y compris l’Etat.

Wal Fadjri : Dans le cas où la procédure serait contestée, cela peut-il avoir pour effet d’empêcher la vente des actions ?

Gabriel Fal : Non, l’opportunité et la décision de vendre ou de ne pas vendre ne concerne que le vendeur et ses instances de décision, s’il en a. Par contre, la procédure pourrait être considérée comme inadéquate. Il y a au moins deux autres façons de procéder, autre que la ‘transaction sur dossier’ qui doit être une exception plutôt qu’une règle, ce sont les achats/ventes sur le marché secondaire et l’offre publique de vente (Opv). Il n’est d’ailleurs pas trop tard pour procéder ainsi.

Propos recueillis par Ndakhté M. Gye

(Source : Wal Fadjri, 21 avril 2009)

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