La coupure du signal des réseaux sociaux prônée par certains pour lutter contre les fuites des épreuves en période d’examen n’est pas la solution idéale pour juguler ce phénomène, estime Ousmane Thiongane, conseiller spécial du chef de l’Etat.
Le coordinateur de l’unité digitale à la Présidence de la République présentait jeudi le projet ‘’Sénégal numérique 2025’’ et les données digitales de la Présidence de la République sénégalaise aux autorités administratives et à plusieurs étudiants de la région de Ziguinchor.
Après les fuites constatées dans certaines épreuves de l’examen au baccalauréat 2017, certaines voix se sont élevées pour demander la coupure couper du signal des réseaux sociaux en période d’examen, pour lutter contre "les fuites de sujets à l’examen du baccalauréat".
L’universitaire Yankhoba Seydi estime ainsi que le développement fulgurant des nouvelles technologies de l’information et de la communication a fait qu’il est devenu de plus en plus difficile de "sécuriser totalement des épreuves’’.
’’ll était beaucoup plus facile de sécuriser le bac à l’époque où il n’y avait pas ces technologies", a estimé l’enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et président d’un jury à Fatick pour l’examen du baccalauréat 2017.
‘’Je récuse l’argument selon lequel les fuites sont dues aux réseaux sociaux. Le web social n’est que le reflet et le miroir de notre société. Il y a des bonnes choses, mais il y a aussi le revers de la médaille’’, a réagi Ousmane Thiongane, interpellé sur la question par des journalistes.
‘’Les fuites à l’examen du baccalauréat ne datent pas de 2017. Les réseaux sociaux ont certes joué un rôle amplificateur, mais ils ne sont point à l’origine de ces fraudes’’, a souligné M. Thiongane, conseiller spécial du président Sall et responsable de l’unité digitale de la Présidence de la République.
Selon lui, les causes de ‘’ces fraudes et de ces fuites sont à chercher dans ‘’notre rapport avec la morale, l’éthique en interrogeant les domaines de l’éducation et de la sociologie’’.
‘’Le débat se situe au niveau de la morale, parce que la meilleure façon de faire tomber une société, c’est d’avoir en son sein des élèves tricheurs. Quand ils deviendront médecins ou architectes, ils tricheront en soignant ou en construisant nos bâtiments (…)’’, a soutenu M. Thiongane.
‘’La personne qui détient les sujets de l’examen du baccalauréat peut ne pas passer par les réseaux sociaux pour vendre les copies (…) jamais au plus grand jamais on ne pourrait arrêter, fermer ou bloquer ces réseaux sociaux durant une période déterminée. Ce serait une entrave à la liberté d’expressions’’, a-t-il insisté.
(Source : APS, 7 juillet 2017)
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