OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2007 > Fraude sur la toile : Comment décourager les cybercriminels

Fraude sur la toile : Comment décourager les cybercriminels

vendredi 14 décembre 2007

La déferlante numérique a favorisé l’émergence de possibilités de communication, de recherche, d’apprentissage et de commerce sans précédent. Des informations de toute nature s’échangent à une vitesse jamais égalée et une multitude d’internautes de par le monde gagnent leur vie au confort de leur domicile, certains écrivant des slogans publicitaires, d’autres revendant, par un système Mlm (marketing multi-niveau), divers articles (livres et autres) et bénéficiant des fruits de leur commerce. La liste n’est pas exhaustive. Cependant, ce côté rose du système mériterait un thème spécial qui ne saurait être développé dans cette contribution. Il serait plutôt utile de jeter un regard sur la cybercriminalité, cette nouvelle forme de criminalité ‘high tech’ que le réseau a favorisée. Une nouvelle race de criminels profite de la nature omniprésente et quelque peu incontrôlable de la Toile pour tromper et escroquer en toute impunité.

Ces hors-la-loi usent et ne cesseront d’user de multiples stratagèmes pour exécuter leurs noirs desseins. La technique la plus répandue est la fraude par avancement de fonds ou fraude 419, nom donné à la loi réprimant cette pratique au Nigeria. Elle consiste à envoyer des messages en anglais, en français ou dans une autre langue à différents internautes, prétendant que des fonds importants (généralement compris entre 8 et 20 millions de dollars) ont été abandonnés dans une banque par le titulaire d’un compte décédé n’ayant laissé aucun parent proche derrière lui. L’auteur du message se présente le plus souvent comme un cadre de la banque, sans doute pour gagner la confiance de la personne. Il raconte ensuite que si les fonds ne sont pas transférés avant une certaine date, ils deviennent automatiquement la propriété de cette institution financière. Ainsi, il invite le destinataire à se présenter comme un proche parent du soi-disant titulaire et d’indiquer son numéro de compte bancaire pour y recevoir la somme, moyennant commission. Il demande au destinataire de faire preuve de discrétion et l’assure que la transaction est absolument sans risque. Evidemment, il a besoin de discrétion pour pouvoir arnaquer en toute tranquillité, car plus l’affaire s’ébruite, plus ses chances de tromper sa victime s’amenuisent. A l’entame, il ne demande rien, mais au fur et à mesure que l’échange progresse, il exige des sommes d’argent pour d’hypothétiques frais de traitement. Il existe plusieurs variables de ce type de message qu’il est facile d’appréhender avec un peu de précaution.

Un autre type de fraude consiste à envoyer un message à une personne l’informant qu’elle aurait gagné à une loterie sur Internet. Cela constitue également une arnaque, les auteurs demandant toujours des fonds pour le ‘traitement’ de la fausse transaction. Ce genre de fraude ressemble également à celle qui prétend, images à l’appui, que la Fondation Bill et Melinda Gates verse des récompenses pécuniaires aux internautes les plus assidus d’Afrique et d’autres pays du Tiers-monde.

D’autres prétendent que des firmes canadiennes ou autres cherchent des employés potentiels en Afrique, âgés généralement de 20 à 35 ans. Il faut comprendre que tout cela n’est qu’illusion. J’ai reçu un message de ce genre dans lequel l’expéditeur m’a envoyé un formulaire de demande de visa américain pour un voyage au Canada. Lorsque j’en ai demandé la raison, l’expéditeur m’a tout simplement signifié que le même formulaire est utilisé pour les deux pays ! Quelle absurdité !

Pour toutes les formes de fraudes précitées, il suffit de scruter l’adresse de l’expéditeur pour découvrir le pot aux roses, car les sociétés ou organisations sérieuses disposent généralement de leur propre espace de messagerie, même si le contraire est acceptable. On imaginerait mal une adresse de type enda@yahoo.fr. Or ces adresses sont souvent inscrites sur les services de messagerie communs tels que Yahoo, Hotmail ou Wanadoo. Toutefois, même si l’adresse provient d’un site privé, il faut toujours s’armer de prudence ; avec l’informatique, tout est possible.

Il existe une fraude d’une forme tout à fait différente consistant en une proposition de gestion de transactions financières provenant d’un réseau qui se présente sous le nom de Norway Consulting Group (le nom pourrait changer). Ce réseau est spécialisé dans le blanchiment d’argent. En effet, les fonds qu’il propose aux destinataires de recevoir dans un compte bancaire personnel et de renvoyer à d’autres personnes, moyennant commission, constituent de l’argent sale. Ainsi, toute personne participant à ce type de transaction devient d’office coauteur de blanchiment d’argent et est passible des peines prévues contre les auteurs et complices de ce délit.

Il faut s’attendre à ce que de nouvelles techniques d’arnaque voient le jour au rythme de la mise à nu des anciennes, car les fraudeurs vont sûrement rivaliser de créativité pour survivre. En effectuant une simple recherche sur Google ou d‘autres moteurs recherche avec les mots clé du message, on tombe fréquemment sur un article de presse, un blog ou un forum en ligne traitant du type de fraude concerné.

Il est pourtant possible d’arrêter ces malfrats ou, au moins, de les décourager. Pour ce faire, il faudrait une coordination rigoureuse des services de police du monde entier et, par exemple, la création d’une cellule mondiale, à l’image de celle de la Douane, chargée de centraliser toutes les informations relatives à ces types de fraude. Cette structure pourrait documenter chaque nouvelle invention de technique frauduleuse et la répercuter au niveau de ses différentes antennes locales qui, à leur tour, les vulgarisent au sein de leurs populations respectives, dans un système d’échange à sens double. La collaboration étroite des internautes est cruciale pour la réalisation de cet objectif. Par exemple, après avoir reçu un message indiquant une nouvelle technique de fraude, ces derniers pourraient en informer les services compétents. En outre, une fois conscients de la nature frauduleuse d’un message, ils pourraient continuer de correspondre avec les fraudeurs et de jouer leur jeu jusqu’à ce que ces derniers leur demandent d’envoyer de l’argent ou de se rendre à un lieu donné pour y déposer les fonds. Alors, ils transfèrent tous les messages reçus aux services de police. Dans le deuxième cas d’espèce, ce sont les services de sécurité qui se rendraient sur le lieu indiqué, en lieu et place du destinataire du message.

Un fonds spécial pourrait également être créé pour servir d’appât aux malfaiteurs. Ainsi, au cas où il est demandé à la victime potentielle de verser des fonds dans un compte, le montant demandé serait envoyé au compte indiqué par le fraudeur et dont la trace serait suivie par les services de sécurité avec la coopération des banques et autres institutions. Cela exigerait un travail de tri et d’analyse colossal, mais le combat en vaut le prix. Ce système de collaboration pourrait permettre d’arrêter de nombreux fraudeurs ou, à défaut, d’installer une peur constante dans leurs rangs, en leur faisant croire que chaque victime potentielle est un indicateur potentiel, ce qui, à terme, pourrait décourager leurs pratiques. Cela n’arrêtera certes pas la cybercriminalité, mais pourrait la réduire. Toutefois, le combat doit être perpétuel.

Au demeurant, la triste réalité est que les millions ou milliards ne se gagnent pas aussi facilement que les cybercriminels veulent le faire croire. Tant que cette considération ne sera pas suffisamment comprise, les malfaiteurs de toutes sortes auront de beaux jours devants eux.

Abdoulaye SAMBA
Traducteur
Email : sambalahi@yahoo.fr

(Source : Wal Fadjri, 14 décembre 2007)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2059/2249 Régulation des télécoms
  • 173/2249 Télécentres/Cybercentres
  • 1549/2249 Economie numérique
  • 799/2249 Politique nationale
  • 2249/2249 Fintech
  • 254/2249 Noms de domaine
  • 842/2249 Produits et services
  • 696/2249 Faits divers/Contentieux
  • 371/2249 Nouveau site web
  • 2155/2249 Infrastructures
  • 798/2249 TIC pour l’éducation
  • 90/2249 Recherche
  • 121/2249 Projet
  • 1418/2249 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2249 Sonatel/Orange
  • 781/2249 Licences de télécommunications
  • 132/2249 Sudatel/Expresso
  • 472/2249 Régulation des médias
  • 602/2249 Applications
  • 495/2249 Mouvements sociaux
  • 789/2249 Données personnelles
  • 60/2249 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2249 Mouvement consumériste
  • 180/2249 Médias
  • 321/2249 Appels internationaux entrants
  • 712/2249 Formation
  • 51/2249 Logiciel libre
  • 853/2249 Politiques africaines
  • 408/2249 Fiscalité
  • 83/2249 Art et culture
  • 284/2249 Genre
  • 753/2249 Point de vue
  • 480/2249 Commerce électronique
  • 698/2249 Manifestation
  • 157/2249 Presse en ligne
  • 62/2249 Piratage
  • 102/2249 Téléservices
  • 422/2249 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2249 Environnement/Santé
  • 159/2249 Législation/Réglementation
  • 167/2249 Gouvernance
  • 832/2249 Portrait/Entretien
  • 72/2249 Radio
  • 342/2249 TIC pour la santé
  • 133/2249 Propriété intellectuelle
  • 30/2249 Langues/Localisation
  • 506/2249 Médias/Réseaux sociaux
  • 941/2249 Téléphonie
  • 95/2249 Désengagement de l’Etat
  • 486/2249 Internet
  • 57/2249 Collectivités locales
  • 188/2249 Dédouanement électronique
  • 527/2249 Usages et comportements
  • 512/2249 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2249 Audiovisuel
  • 1385/2249 Transformation digitale
  • 191/2249 Affaire Global Voice
  • 76/2249 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2249 Service universel
  • 331/2249 Sentel/Tigo
  • 87/2249 Vie politique
  • 738/2249 Distinction/Nomination
  • 17/2249 Handicapés
  • 337/2249 Enseignement à distance
  • 320/2249 Contenus numériques
  • 292/2249 Gestion de l’ARTP
  • 90/2249 Radios communautaires
  • 875/2249 Qualité de service
  • 212/2249 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2249 SMSI
  • 225/2249 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1280/2249 Innovation/Entreprenariat
  • 674/2249 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2249 Internet des objets
  • 86/2249 Free Sénégal
  • 175/2249 Intelligence artificielle
  • 98/2249 Editorial
  • 11/2249 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous