La protection des données numériques est l’un des grands thèmes du Forum mondial sur la paix, qui s’achève ce samedi 13 novembre. L’Afrique tarde à protéger les données personnelles des utilisateurs d’ordinateurs et de « smartphones » alors que le continent est particulièrement dans le viseur des géants d’internet en ce moment.
Qemal Affagnon, porte-parole d’Internet sans frontières pour l’Afrique de l’Ouest, appelle les États du continent à se doter d’un cadre juridique efficace : « Le continent africain constitue aujourd’hui un important réservoir d’utilisateurs de services numériques. Quand on regarde par exemple un acteur comme Facebook qui travaille à l’installation de câbles sous-marins qui devraient être opérationnels d’ici l’année prochaine ; Facebook est conscient de cet important relais de croissance que représentent les données personnelles. Le souci, c’est que ces utilisateurs aujourd’hui en Afrique sont jeunes. On assiste donc à une profusion de l’usage de la téléphonie mobile. Ce sont des utilisateurs qui sont malheureusement à majorité analphabètes. Donc, l’Afrique représente aujourd’hui une cible facile. Donc, on attire l’attention des dissidents politiques, parce qu’il y a aussi comme on a pu le voir à travers l’affaire Cambridge Analytica des implications politiques au niveau des manipulations de l’organisation des élections. Il y a actuellement l’Algérie, le Bénin, le Burkina, le Lesotho, Madagascar. Il y a une trentaine de pays qui disposent actuellement d’une loi sur la protection des données. Sur cette trentaine de pays, un peu plus d’une dizaine dispose d’une autorité de protection des données. Et donc, on essaie de faire un plaidoyer pour que le nombre de pays qui se dote d’un arsenal juridique augmente sur le continent ».
Renforcer le cadre juridique
La régulation des données reste également un enjeu majeur pour le développement de l’intelligence artificielle mais comment assurer la protection des données personnelles ? Eléments de réponse avec Mamoudou Niane, secrétaire permanent de la Commission de protection des données personnelles du Sénégal. Pour lui, il faut donc que le cadre juridique des pays africains soit fort, mais aussi « renforcer l’autorité des commissions ou des autorités de contrôles de données à caractère personnel afin que ces autorités puissent veiller à la conformité de tous les traitements qui ont cours sur le continent africain. Enfin, il faut insister auprès des usagers de la population africaine qui est très jeune par une action forte autour de l’éducation au numérique. Et enfin de les éduquer à avoir les bons gestes et profiter des opportunités du numérique tout en essayant de réduire les risques qui sont liés à ce numérique justement ».
(Source : RFI, 13 novembre 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000