Les pays d’Afrique au Sud du Sahara ont besoin d’une bonne politique de formation à distance de leurs enseignants. C’est une des grandes tendances qui se sont dégagées, avant-hier et hier, lors de l’atelier de partage des expériences de formation à distance en Afrique.
Les délégués des 17 pays présents ont présenté leurs expériences de formation à distance des enseignants. Après les présentations, une constante a été relevée : c’est la nécessité pour les États, de formuler une politique nationale claire. Si, en effet, la formation à distance des enseignants est une réalité dans chacun des pays, avec ici une multiplicité d’actions, et là une viabilité chez les enseignants, il reste à mettre en place un cadre de référence. Presque tous les exposants ont relevé cette nécessité. C’est, à la limite, une sorte de plaidoyer en direction des décideurs politiques. Car, pour les participants, « une politique nationale bien formulée donnera plus de crédibilité aux actions et permettra d’harmoniser davantage les efforts pédagogiques ».
Les enseignants d’Afrique subsaharienne peuvent tirer profit de l’enseignement à distance. Cela est aussi revenu durant ces deux jours de travaux. Les participants à cet atelier reconnaissent, en effet, que les enseignants africains évoluent dans un contexte d’engagement de leurs États à réaliser la scolarisation universelle au plus tard en 2015. Or, il se trouve que, pour scolariser les enfants, il faut des enseignants dans les classes.
Et si des projections soulignent qu’il faut 4 millions supplémentaires d’enseignants pour réaliser l’objectif de scolarisation universelle, les participants à l’atelier ont, de leur côté, fait ressortir « l’impératif pour chaque pays, de pendre en charge la demande en éducation ». Celle-ci s’avère de plus en plus forte à l’échelle des pays. Et, plus la demande en éducation est forte, plus les enseignants à former sont nombreux, et autant manquent les formateurs.
Le contexte révèle aussi que, dans pratiquement tous les pays d’Afrique subsaharienne, « de nouveaux enseignants » ont émergé. En majorité, ils n’ont pu bénéficier d’une formation initiale. Ils constituent d’une manière ou d’une autre une véritable force. Dans un pays comme le Niger par exemple, sur les 23.000 enseignants, 13.000 sont des contractuels. La formation initiale fait défaut à une bonne partie d’entre eux. Une situation qui a fait dire aux participants à l’atelier, que la formation pédagogique de ces « nouveaux enseignants » peut être optimisée à travers la formation à distance.
Celle-ci a une assez longue histoire en Afrique. On s’en rend compte quand on suit les présentations faites durant cet atelier. Les premières initiatives de formation à distance des enseignants sont nées après les indépendances. Pour le cas du Sénégal, Adama Diop, Conseiller Technique N° 1 au ministère de l’Éducation, considère que durant la période coloniale, il y avait une expérience d’enseignement à distance. Toujours est-il qu’au Sénégal comme ailleurs, les expériences les plus dynamiques sont nées après les indépendances, avant de s’accentuer et se développer sous d’autres formes des années plus tard.
Papa Youga Dieng, représentant au Sénégal du Réseau Africain de Formation à Distance (RESAFAD) et Alioune Moustapha Diouf, formateur à l’École Normale Supérieure de Dakar, ont, dans une présentation faite sur le cas du Sénégal, noté que, malgré les atouts qui ont permis d’avoir une expérience intéressante : « il est nécessaire d’évaluer les formations à distance existantes ».
Organisé par le Bureau régional de l’UNESCO à Dakar, l’Agence Universitaire de la Francophonie et la Banque Mondiale, l’atelier prend fin cet après-midi. Un réseau régional de partenaires pour un partage d’expertise, de contenus et d’offres de formation devrait être mis en place.
SADIBOU MARONE
(Source : Le Soleil 16 septembre 2004)
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