OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2020 > Forfaits et forfaitures, Orange est-il l’enfant gâté des opérateurs ?

Forfaits et forfaitures, Orange est-il l’enfant gâté des opérateurs ?

mardi 1er septembre 2020

Point de vue

Malgré la levée de boucliers des consommateurs et l’injonction de l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (Artp), l’opérateur Orange fait son bonhomme de chemin dans ses caprices. Il agit comme s’il était le chouchou des autorités étatiques, cet « enfant gâté » surprotégé et sous-couvert d’un pater sans idées. L’entrée en vigueur de ses nouvelles offres, alors qu’il lui était enjoint de retirer celles déjà polémiques, est une preuve que cet opérateur se fout royalement du régulateur et partant du président de la République qui avait demandé à l’organe de régulation de régler le litige.

Dans chaque voisinage, il y a des enfants qui se prennent pour des roitelets et qui agissent comme s’ils étaient le nombril du monde. Aucun argument n’est assez fort pour les raisonner et les freiner de leurs caprices parfois insatiables. Devant le silence coupable de ses tuteurs, le voisinage, estomaqué par l’indiscipline de l’enfant gâté, en arrive parfois à le fouetter. Puisqu’il se prend pour un intouchable, le badaud en arrive à provoquer et obtenir toujours le soutien de son protecteur, quand bien même il aurait tort. Dans le paysage médiatique et le monde des affaires, cette situation existe et certaines entreprises peuvent se permettre de fouler au pied les règles les régissant sans être sanctionnés. C’est exactement le cas de l’opérateur Orange qui se complaît dans la défiance de l’autorité et la provocation.

L’opérateur de téléphonie Orange domine sans partage le secteur des télécommunications mais son leadership est bâti sur le dos des consommateurs qui se voient obligés de subir son diktat. Nonobstant son énorme chiffre d’affaires qui fait tomber des nues, il nous fait voir des vertes et pas mûres. L’existence d’une autorité de régulation, qui ne l’est que de non au demeurant, n’a pas empêché que l’opérateur fasse comme bon lui semble. Comme un enfant gâté, il peut s’offrir le luxe de dénoncer ses pairs auprès de son protecteur, en l’occurrence l’Artp, tout en refusant de se soumettre à ses exigences.

Il y a un an, quand Tigo devenait Free, l’opérateur Orange s’était positionné en autorégulateur pour dénoncer les offres disproportionnées de l’opérateur rival. Malgré l’enthousiasme des consommateurs qui faisaient la ruée vers Free, l’Artp avait enjoint ce dernier de mettre fin à la gratuité de Whatsapp alors. En conséquence, sur la base de la requête d’Orange, Free s’était exécuté sans délai. Toujours favorisé, parce qu’elle est une entreprise française, Orange est sans cesse gâté par le régime Sall, à commencer par la suppression des taxes sur les appels entrants 2012.

Il y a une semaine, un activiste alertait sur la suite de l’injonction de l’Artp si toutefois le président Sall partait en France sans que le litige soit réglé. Dans son entendement, et à raison, la réponse du président à l’invitation de Macron et du patronat français (Medef) signerait tout simplement une suite favorable d’Orange dans cette affaire. Les propositions faites en dernier lieu apparaissent comme des sucettes données aux abonnés pour amuser leurs gueules. Cependant, l’opérateur n’aura réussi qu’a leur donner plus de grain à moudre.

Autres offres, même polémique

Voilà un opérateur qui s’accommode plus à la recherche du gain qu’à la satisfaction de ses clients. Sinon comment comprendre que, de façon unilatérale, Orange en arrive à changer les offres qui étaient en vigueur pendant plus d’un an ? Il faut rappeler que lesdites offres étaient influencées par la générosité de ses rivaux notamment Free qui avait complètement bousculé le marché. Elles n’étaient entrées en vigueur qu’après la venue de ce dernier, comme réponse à ses forfaits « fous ».

Un an après, Orange qui a certainement dû évaluer l’apport de son rival qui péche sur le plan du réseau, a décidé tout bonnement de retourner aux offres antérieures. Ce qu’il propose aujourd’hui et qui fait polémique n’est guère mieux que ce qui était là avant l’arrivée de Free. Rappelé à l’ordre, l’opérateur fait dans la défiance. Et ce qui est plus grave, c’est que ce je-m’en-foutisme d’Orange intervient après que le président de la République a instruit l’Artp, lors d’un conseil des ministres, de régler le contentieux entre l’opérateur et ses clients. Malgré l’ultimatum qui lui a été lancé par l’autorité de régulation, Orange montre d’abord qu’il n’en a cure avec une conférence de presse où il a cherché à noyer le poisson, ensuite avec la proposition d’autres offres « pires » que celles déjà polémiques.

Talaatay orange ou le refus de se plier au diktat de l’opérateur

Dans ce jeu entamé par Orange, et oui l’opérateur est en train de se jouer des autorités, c’est l’Artp qui perd la face. Alors qu’on s’attendait à une suspension des offres comme recommandée par l’autorité, l’opérateur use d’astuces pour contourner l’injonction. Malheureusement, si l’Artp a accepté d’être enfariné comme un débutant, les consommateurs restent vent debout pour combattre ce forfait. C’est pourquoi il faut saluer l’initiative « Talaatay Orange » qui consiste pour les activistes et usagers de l’opérateur de boycotter et de dérouler des activités de protestations pendant chaque mardi.

A cause de son comportement d’enfant gâté, Orange mérite une bonne baffe de la part de son tuteur (l’Artp). Si celui-ci ne le fait pas, à cause d’on ne sait quel complexe, il appartient aux clients de s’ériger en régulateurs. Pourtant, au lieu que le président et son ministre de la communication lui tordent le bras, pour l’intérêt de ce peuple consommateur qui les a choisis, les autorités se mettent à surprotéger le turbulent opérateur en mettant aux arrêts les activistes qui protestaient devant son siège, ce mardi.

Ababacar Gaye/

(Source : SeneNews, 1er septembre 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2061/2222 Régulation des télécoms
  • 177/2222 Télécentres/Cybercentres
  • 1589/2222 Economie numérique
  • 800/2222 Politique nationale
  • 2222/2222 Fintech
  • 254/2222 Noms de domaine
  • 818/2222 Produits et services
  • 695/2222 Faits divers/Contentieux
  • 369/2222 Nouveau site web
  • 2168/2222 Infrastructures
  • 803/2222 TIC pour l’éducation
  • 91/2222 Recherche
  • 123/2222 Projet
  • 1397/2222 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 861/2222 Sonatel/Orange
  • 784/2222 Licences de télécommunications
  • 133/2222 Sudatel/Expresso
  • 462/2222 Régulation des médias
  • 603/2222 Applications
  • 494/2222 Mouvements sociaux
  • 782/2222 Données personnelles
  • 60/2222 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2222 Mouvement consumériste
  • 179/2222 Médias
  • 322/2222 Appels internationaux entrants
  • 717/2222 Formation
  • 45/2222 Logiciel libre
  • 893/2222 Politiques africaines
  • 410/2222 Fiscalité
  • 84/2222 Art et culture
  • 284/2222 Genre
  • 801/2222 Point de vue
  • 484/2222 Commerce électronique
  • 702/2222 Manifestation
  • 157/2222 Presse en ligne
  • 63/2222 Piratage
  • 102/2222 Téléservices
  • 425/2222 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2222 Environnement/Santé
  • 161/2222 Législation/Réglementation
  • 167/2222 Gouvernance
  • 841/2222 Portrait/Entretien
  • 72/2222 Radio
  • 357/2222 TIC pour la santé
  • 133/2222 Propriété intellectuelle
  • 29/2222 Langues/Localisation
  • 522/2222 Médias/Réseaux sociaux
  • 926/2222 Téléphonie
  • 96/2222 Désengagement de l’Etat
  • 492/2222 Internet
  • 57/2222 Collectivités locales
  • 188/2222 Dédouanement électronique
  • 509/2222 Usages et comportements
  • 515/2222 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2222 Audiovisuel
  • 1367/2222 Transformation digitale
  • 192/2222 Affaire Global Voice
  • 76/2222 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2222 Service universel
  • 332/2222 Sentel/Tigo
  • 87/2222 Vie politique
  • 799/2222 Distinction/Nomination
  • 17/2222 Handicapés
  • 337/2222 Enseignement à distance
  • 319/2222 Contenus numériques
  • 292/2222 Gestion de l’ARTP
  • 89/2222 Radios communautaires
  • 805/2222 Qualité de service
  • 213/2222 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2222 SMSI
  • 224/2222 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1314/2222 Innovation/Entreprenariat
  • 672/2222 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2222 Internet des objets
  • 86/2222 Free Sénégal
  • 177/2222 Intelligence artificielle
  • 97/2222 Editorial
  • 38/2222 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous